Résonance quadripolaire nucléaire
La spectroscopie de résonance quadripolaire nucléaire (RQN) est une technique analytique liée à la résonance magnétique nucléaire[1].
Historique
Principe
Elle s'applique uniquement aux noyaux de spin ≥ 1, tels que l'azote 14N, 35Cl et 63Cu, qui ont un moment quadripolaire électrique en plus de leur moment magnétique nucléaire. Ceci entraine une levée de dégénérescence sous le seul effet des gradients de champ électriques au niveau du noyau. Ces gradients sont provoqués par les distributions électroniques non isotropes. Les transitions entre différents états du spin nucléaire peuvent alors se produire même en l'absence de champ magnétique appliqué (voir interaction quadripolaire) ; La technique est parfois appelée « RMN en champ nul ».
Applications
La RQN ne peut être mesurée que pour les solides, car pour les liquides les mouvements browniens moyennent l'interaction quadripolaire à zéro.
Les applications concernent en particulier la détection des explosifs (contenant de l'azote)[2],[3].
Références
- (en) Y. K. Lee, « Spin-1 Nuclear Quadrupole Resonance Theory with Comparisons to Nuclear Magnetic Resonance », Concepts in Magnetic Resonance, vol. 14, , p. 155–171
- (Annexe K dans (en) Jacqueline MacDonald et Rand Corporation (trad. du chinois), Alternatives for landmine detection, Santa Monica, Rand Corporation, , poche (ISBN 978-0-8330-3301-7, LCCN 2002155750))
- N. Hiblot, « Thése de Doctorat: Informatique instrumentale (logiciels et matériels) d’un spectromètre de Résonance Quadrupolaire Nucléaire. Nouvelle méthode de détection des molécules azotées. », Université Henri Poincaré-Nancy),