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Geneviève Élisabeth Disdéri

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Élisabeth Disdéri
Portrait carte-de-visite d'Élisabeth Disdéri, vers 1870-1890
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Élisabeth Geneviève Francart
Nationalité
Activité
Conjoint

Élisabeth Disdéri[1], née Geneviève-Élisabeth Francart en , à Paris, et morte le à Paris 5e, est une photographe française.

Geneviève-Élisabeth Disdéri, née Geneviève-Élisabeth Francart est la fille de Nicolas Francart, un industriel parisien qui décède en avril 1832, et de Geneviève Joséphine Ternois[2].

En 1843, alors qu’elle possède déjà une certaine expérience en tant que photographe professionnelle, Geneviève-Élisabeth Francart épouse un photographe français, André-Adolphe-Eugène Disdéri, qui commence sa carrière comme daguerréotypiste. Ensemble, ils ont six enfants dont un seul survécu, Jules.

En 1848, la famille s'installe à Brest et y ouvre un atelier de photographie aidée financièrement par le frère d’Élisabeth qui est adjoint à Brest. Les premiers clichés sont ainsi aux noms de « Monsieur et Madame Disdéri ».

Après la séparation du couple, et le départ d'Eugène Disdéri pour Paris en raison de difficultés politiques et financières, en 1852[3], Elisabeth Geneviève Disdéri reprend la direction de l'atelier de photographie brestois. À cette époque, on se souvient d’elle pour ses 28 vues de Brest notamment architecturales, publiées sous le titre Brest et ses environs en 1856.

À cette époque, les photographes produisent principalement des portraits. Geneviève-Élisabeth Disdéri, outre le fait de posséder le statut de femme photographe à cette époque, est l’une des rares photographe à prendre des photos en extérieur. En effet, ces photographies extérieures sont très rares d’une part à cause du temps de pose trop long et d’autre part en raison des matériaux nécessaires pour produire une photo en extérieur, qui sont trop lourds à gérer.

Néanmoins, Geneviève-Élisabeth Disdéri réalise des photographies en extérieur qui concernent notamment le patrimoine architectural[4] (comme les ruines de l'abbaye de la pointe Saint-Mathieu, le calvaire de Plougastel-Daoulas, le château ou le port militaire de Brest).

Cette photographe s’est alors fait connaître avec deux photos extérieures les plus populaires : « Ruines de l’abbaye de la Pointe St Mathieu à côté de Brest » et « Cimetière de Plougastel », datant toutes deux de 1856, mais seule la première est signée. Ces images ont ensuite été acquises par George Cromer, un collectionneur américain.

Geneviève-Élisabeth Disdéri quitte la Bretagne pour Paris vers 1872 et y ouvre un nouveau studio de photographie rue du Bac.

Elle meurt le [5] et est inhumée quatre jours plus tard au cimetière parisien d'Ivry (9e division)[6].

Elle est ainsi l’une des premières femmes photographes professionnelles au monde suivant ainsi les traces de Bertha Beckmann en Allemagne, et Brita Sofia Hesselius en Suède.

Postérité

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Plusieurs de ses photographies sont conservées au musée Eastman à Rochester (États-Unis)[7].

Références

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  1. sur son acte de décès, Paris 5e, du 17 décembre 1878 (avec décès le 16) - son prénom usuel (le 1er cité) est Elisabeth - Idem sur l'acte de décès de son mari où ce dernier est dit veuf d'Elisa Francart
  2. « Geneviève-Elizabeth Francart-Disdéri », sur patrimoine-parisbreton.org, .
  3. Encyclopedia of Nineteenth-Century Photography, Routledge, (ISBN 978-0-203-94178-2, lire en ligne)
  4. Micheline Nilsen, Architecture in Nineteenth-Century Photographs, Routledge, (ISBN 978-1-315-09706-0, lire en ligne)
  5. « Acte de décès no 3232 (vue 13/28) du registre des décès de l'année 1878 du 5e arrondissement de Paris », sur Archives de Paris, (consulté le ). Note : L'acte rédigé le 17 décembre 1878 indique « décédée hier matin ». On mentionne également qu'elle est née à Paris
  6. Registre journalier d'inhumation, , cimetière parisien d'Ivry, Archives de Paris
  7. (en) « Works of Elisabeth-Geneviève Disdéri », sur collections.eastman.org.

Articles connexes

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Liens externes

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