Álvaro Elizalde

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Álvaro Elizalde
Illustration.
Álvaro Elizalde, sénateur, en 2022.
Fonctions
Ministre-Secrétaire général de la Présidence
En fonction depuis le
(1 an et 14 jours)
Président Gabriel Boric
Gouvernement Boric
Prédécesseur Ana Lya Uriarte (es)

(1 an et 2 mois)
Président Michelle Bachelet
Prédécesseur Cecilia Pérez Jara (es)
Successeur Marcelo Díaz Díaz (es)
Sénateur chilien

(5 ans, 1 mois et 8 jours)
Élection 19 novembre 2017
Circonscription 9e circonscription de la région du Maule (2018-2023)
Législature 55e et 56e
Groupe politique PS
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Paulina Vodanovic
(indirectement)
Président du Sénat chilien

(1 an et 4 jours)
Élection
Législature 56e
Prédécesseur Ximena Rincón
Successeur Juan Antonio Coloma Correa (es)
Président du Parti socialiste du Chili

(5 ans, 2 mois et 2 jours)
Élection
Prédécesseur Isabel Allende Bussi
Successeur Paulina Vodanovic
Biographie
Nom de naissance Álvaro Antonio Elizalde Soto
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Talca (Chili)
Nationalité Chilienne
Parti politique PS (depuis 1990)
IC (es) (jusqu'en 1990)
Diplômé de Université du Chili
Religion Athéisme

Álvaro Elizalde, né le à Talca, est un avocat et homme politique chilien. Il est ministre-Secrétaire générale de la Présidence depuis le .

Membre et ancien président du Parti socialiste entre 2017 et 2022. Il est sénateur entre mars 2018 et avril 2023, ainsi que président du Sénat entre mars 2022 et mars 2023. Lors du premier gouvernement de Michelle Bachelet, il est Surintendant de la Sécurité sociale chilienne entre décembre 2008 et mars 2010, puis ministre-Secrétaire générale de la Présidence dans le second gouvernement entre mars 2014 et mai 2015.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille, études et parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Álvaro Elizalde est né à Talca le 15 octobre 1969, il est le fils de María Eugenia Soto Albornoz et Antonio Elizalde Hevia, un universitaire et ancien recteur, puis recteur émérite de l'Université bolivarienne du Chili, chercheur et consultant pour des organisations internationales telles que l'UNICEF, PNUD ou CEPALC. Il fut également membre du Parti socialiste[1], et l'un des fondateurs de la Gauche chrétienne (es) (IC)[2].

Il est le neveu de Máximo Elizalde, joueur de l'équipe de football dans le Club Social de Deportes Rangers dans les années 1970. Dans sa jeunesse, il fait partie de l'unité de pompiers chilienne « Brigada Juvenil de Bomba Israel » en 1983. Depuis le 30 octobre 1986, il fait partie intégrante de ses rangs jusqu'en 1991[2].

Il mène ses études au sein du Collège Francisco de Miranda, puis à l'Institut des sciences humaines Luis Campino de Santiago, dont il est diplômé en 1986[2].

En 1987, il poursuit ses études supérieures à la Faculté de droit de l'Université du Chili, où il est diplômé en sciences juridiques et sociales. Il obtient son diplôme d'avocat le 31 janvier 2006[2]. Par la suite, il a étudié une maîtrise en droit constitutionnel à l'Université pontificale catholique du Chili (PUC)[2].

Dans son parcours professionnel, il s'est consacré principalement au service public[2].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Président de la FECh et de la Jeunesse socialiste[modifier | modifier le code]

Il commence son activité politique pendant ses années d'études à la Faculté de droit de l'Université du Chili, où il a été, en 1989, élu vice-président du Centre étudiant puis président de la Fédération étudiante de l'Université du Chili (FECh) entre 1993 et 1994[3].

Il a été membre de la Gauche chrétienne (es)[3], jusqu'à ce qu'un groupe de militants, dont il est membre, rejoigne le Parti socialiste en 1990, dont Luis Maira (es)[2]. Au sein du parti, il est devenu président de la Jeunesse socialiste en 1997, et entre 1999 et 2004, il a été président de l'Union internationale de la jeunesse socialiste[4].

Parallèlement, en 1994, à 25 ans, il est l'un des plus jeunes conseillers à arriver à La Moneda[3]. Il a été conseiller auprès du ministre de l'Intérieur Germán Correa (es) (PS), en tant que chef de cabinet et conseiller juridique du Sous-secrétaire au développement régional et des relations institutionnelles de l'ancien Institut des pensions[3].

Candidat aux législatives de 2001[modifier | modifier le code]

Lors des élections parlementaires de 2001 (es), il est candidat sur la circonscription du district n° 28, correspondant aux communes de Lo Espejo, Pedro Aguirre Cerda et San Miguel, de la région métropolitaine de Santiago au sein du pacte « Concertation des partis pour la démocratie ». Il obtient 28 058 voix, soit 18,94% des suffrages.

Il est battu par le dirigeant syndical et démocrate-chrétien Rodolfo Seguel (es), qui obtient 40 010 voix, ce qui lui cause des problèmes financiers[3].

Surintendant chilien de la Sécurité sociale[modifier | modifier le code]

En 2005, sous le gouvernement du président Ricardo Lagos, il a été nommé directeur adjoint de la Surintendance de la Sécurité sociale, et le 1er décembre 2008, il devient Surintendant de la Sécurité sociale, sous le premier gouvernement de la présidente Michelle Bachelet[5], jusqu'au 11 mars 2010.

Durant cette période, il partage également les fonctions gouvernementales avec son épouse Patricia Roa, qui est conseillère du ministre de l'Intérieur José Miguel Insulza entre 2000 et 2005 ; puis, chef des conseillers au ministère du Développement social, du gouvernement Bachelet entre 2006 et 2007[6].

Vice-président et Secrétaire général du Parti socialiste[modifier | modifier le code]

Après avoir quitté le gouvernement en mars 2010, il se présente à la présidence du parti en tant que représentant du courant et motion interne du « tiers parti »[3],[7], mais il est battu par le représentant du courant de la « Nouvelle gauche » Osvaldo Andrade[7].

Il choisit de se présenter au secrétariat général du parti face à Fulvio Rossi (es), il perd à nouveau et Rossi obtient la fonction. Face à cette défaite, il assume la fonction de premier vice-président du Parti socialiste.

Álvaro Elizalde en 2013.

En 2013, il se présente à nouveau à la direction du parti, et il est élu à la fonction de secrétaire général, avec un vote élevé[8].

Campagne de Michelle Bachelet et Ministre-secrétaire général du Gouvernement[modifier | modifier le code]

En 2013, il est nommé responsable de la communication pour la candidature présidentielle de Michelle Bachelet. Après sa victoire, la présidente élue Michelle Bachelet, cette dernière a annoncée le 24 janvier 2014, qu'il serait ministre du Secrétariat général du gouvernement de son deuxième gouvernement, prenant ses fonctions le 11 mars 2014[9].

Álvaro Elizalde en septembre 2014.

En tant que ministre, il a dû diriger le ministère en faisant face à de nombreux évènements et mener différentes réformes connues, comme le tremblement de terre de 2014 dans le nord du pays, la tempête et les inondations (également dans le nord)[10],[11], la gestion de la réforme du système électoral[12], la réforme du système éducatif[13],[14], et l'élaboration de la loi qui a créé l'accord d'union civile[15],[16].

Álvaro Elizalde fut également charger de mener l'intervention du Chili au Sommet extraordinaire des chefs d'État du G77 + Chine qui a eu lieu en Bolivie en juin 2014[17],[18]. En août, il s'est consacré à la gestion médiatique d'attaques à l'explosif contre les postes de police des carabiniers[19],[20].

Il quitte ses fonctions de ministre le 11 mai 2015, lors d'un remaniement ministériel du gouvernement mené par la présidente Michelle Bachelet. En juin 2015, il est nommé président de l'Instituto Igualdad, une fondation et un groupe de réflexion du Parti socialiste, succédant à Camilo Escalona[21].

Président du Parti socialiste (2017-2022)[modifier | modifier le code]

Lors des élections du Parti socialiste en mars 2017, sa liste interne de l'Unité socialiste a remporté les élections[21]. Il est élu président du parti, remportant face au maire d'Independencia Gonzalo Durán (es).

Il était chargé de mener la première rencontre avec le parti de la Révolution démocratique lors de la législature entre 2018 et 2022[22]. Avec comme objectif, à cette époque, d'une consolidation de l'unité de la gauche pour l'élection des gouverneurs et maires régionaux, ainsi que d'une candidature unique pour l'élection présidentielle de 2021[23].

Sénateur (2018-2023)[modifier | modifier le code]

En juin 2017, il dépose sa candidature au Sénat, avec le PS, et avec la coalition « La force de la Majorité ». Il se présente dans la 9e circonscription de la région du Maule. Lors des élections législatives du 19 novembre 2017, il obtient 61 828 voix, il est élu.

Il prend ses fonctions le 11 mars 2018 et devient membre des commissions permanentes de l'agriculture. Il a également été de la commission permanente des Mines et de l'Énergie, entre le 20 mars 2019 et le 18 mars 2021. À partir du 18 mars 2020, il a présidé les commissions permanentes de l'Économie, jusqu'au 10 mars 2022 ; et celle de l'Agriculture, jusqu'au 15 avril 2020[2].

Entre le 11 mars 2022 et 19 avril 2023, il est membre et préside la commission permanente du Régime intérieur[2].

Le 11 mars 2022, lors de l'ouverture de la législature, il devient président du Sénat, accompagné de la vice-présidente Luz Ebensperger (UDI)[2]. En raison de sa fonction de président, il participe à la cérémonie d'investiture présidentielle du président Gabriel Boric[24].

Travail législatif[modifier | modifier le code]

Parmi les motions qu'il a présenté, l'une déclare le mois d'octobre comme le « Mois national de la cybersécurité »[25]. Il a défendu la consécration constitutionnelle du droit à la protection des données personnelles, célébrant que ce droit a été incorporé dans le cadre du numéro 4 de l'article n° 19 de la Constitution qui le rend susceptible de recours en matière de protection[26].

Retour en tant que Ministre-secrétaire général du Gouvernement sous la présidence de Boric[modifier | modifier le code]

Le 19 avril 2023, Gabriel Boric accepte la démission de la ministre-Secrétaire générale de la Présidence Ana Lya Uriarte (es), en raisons de problèmes de santé, le Covid long[27]. Le même jour, Boric annonce la nomination d'Álvaro Elizalde, actuel sénateur[28].

Auprès des personnalités politiques, sa nomination fait l'unanimité, du parti Convergence sociale et du Parti libéral (es) à gauche et au centre-gauche, et jusqu'au centre-droit et la droite de l'Union démocrate indépendante et de Rénovation nationale. L'ensemble de ces partis louent son action en tant que président du Sénat, ses capacités de négociations et son professionnalisme[29].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Année Parti Coalition Circonscription Tour unique
Voix % Issue
2001 (es) PS Concertation des partis pour la démocratie 9e circonscription de la région du Maule 28 058 18,94 Battu
2017 PS La force de la Majorité 9e circonscription de la région du Maule 30 914 8,36 Élu

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Alvaro Elizalde Soto », sur anales.cl
  2. a b c d e f g h i et j « Álvaro Antonio Elizalde Soto - Reseñas biográficas parlamentarias », sur bcn.cl
  3. a b c d e et f « La hora de Álvaro Elizalde: de eterna promesa a rostro de la oposición », sur 24horas.cl,
  4. « Biografía - ALVARO ELIZALDE », sur elizaldelosrios.wordpress.com
  5. « Quién es Álvaro Elizalde, nuevo ministro de Segpres », sur malaespinacheck.cl,
  6. « Docentes de P - S - Paulina Pávez », sur fundacionhenrydunant.org
  7. a et b « Ex superintendente Alvaro Elizalde lanzó su candidatura para presidir el PS », sur cooperativa.cl,
  8. « El Partido Socialista ratificó a Andrade como presidente y evitó proclamar a Bachelet », sur soychile.cl,
  9. « Revive el anuncio de los 23 nombres del primer gabinete de Bachelet », sur emol.com,
  10. « Lluvias, sequías y erupciones, ¿qué más le puede pasar a Chile? », sur esipse.com,
  11. « Gobierno anuncia bono de $1.200.000 para familias afectadas por catástrofe en el norte », sur t13.cl,
  12. « Reforma binominal: Qué se aprobó y cuáles son los temas pendientes », sur latercera.com/,
  13. « Bachelet logra aprobar tres proyectos emblemáticos de su cronograma legislativo », sur elmostrador.cl,
  14. « Ministro Elizalde defiende la reforma educacional y dice que hay un afán de generar incertidumbre », sur elmostrador.cl,
  15. « Gobierno prioriza AVP ante debate por matrimonio gay », sur latercera.com,
  16. « Gobierno y Movilh buscan salida a demanda por matrimonio igualitario en la CIDH », sur latercera.com,
  17. « Ministro Elizalde habló en nombre de Chile en el cierre del G77 », sur latercera.com,
  18. « Le Sommet du G77 + Chine, feuille de route pour un monde plus juste », sur La Croix,
  19. « Vocero de Gobierno: Los bombazos son incomprensibles e injustificables », sur cooperativa.cl,
  20. « Bombazos: Fiscalía ordenó investigar filtraciones a la prensa », sur cooperativa.cl,
  21. a et b « Ex ministro Elizalde asume presidencia del Instituto Igualdad », sur t13.cl,
  22. « Partido Socialista concreta su primer encuentro con Revolución Democrática », sur latercera.com,
  23. « PS y RD sostienen primera cita formal », sur latercera.com,
  24. « Presidente del Senado: “debe haber colaboración para promover iniciativas que mejoren la calidad de vida en el país”. », sur senado.cl,
  25. « Declara el mes de octubre como el `Mes Nacional de la Ciberseguridad`. », sur camara.cl
  26. « CONSAGRACIÓN CONSTITUCIONAL DE DERECHO A LA PROTECCIÓN DE DATOS PERSONALES », sur senado.cl
  27. « Qué es el long covid, la enfermedad que afecta a la exministra Ana Lya Uriarte y que gatilló su salida del cargo », sur t13.cl,
  28. « Del Senado al gabinete: Boric apuesta por Álvaro Elizalde para reemplazar a ministra Uriarte en la Segpres », sur latercera.com,
  29. « Nombre de Elizalde cae bien en el Congreso y recibe loas desde Apruebo Dignidad a Chile Vamos », sur emol.com,

Lien externe[modifier | modifier le code]