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Pseudo-Geber est alias de l'[[alchimie|alchimiste]] [[Paul de Taranto]]<ref>Fredric L. Holmes and Trevor H. Levere. ''Instruments and Experimentation in the History of Chemistry''. MIT Press, 2000. ISBN 9780262082822.</ref>,
Pseudo-Geber est alias de l'[[alchimie|alchimiste]] [[Paul de Taranto]]<ref>Fredric L. Holmes and Trevor H. Levere. ''Instruments and Experimentation in the History of Chemistry''. MIT Press, 2000. ISBN 9780262082822.</ref>,
Le Moyen Âge a attribué à tort à [[Jabir Ibn Hayyan|Jâbir ibn Hayyân]] (721?-815). [[Marcelin Berthelot]] a démontré que les ouvrages latins de Geber ne pouvaient venir de Jâbir ibn Hayyân mais dataient de la fin du {{s|XIII|e}}, car il décrit des substances chimiques, surtout des acides minéraux, inconnus des Arabes et qui relèvent de la fin du {{s|XIII|e}} (''La chimie au Moyen Âge'', 1893, {{p.|336-350}}). Le plus illustre de ces livres d'alchimie est ''La somme de perfection (Summa perfectionis)''<ref>William R. Newman, ''The Summa Perfectionis of Pseudo-Geber. A Critical Edition, Translation and Study'', Leyde : E. J. Brill, 1991 (Collection de travaux de l'Académie Internationale d'Histoire des Sciences, 35)</ref>. Ce Pseudo-Geber serait Paul de Tarente, vers 1260.
Le Moyen Âge a attribué à tort à [[Jabir Ibn Hayyan|Jâbir ibn Hayyân]] (721?-815). [[Marcelin Berthelot|Marcellin Berthelot]] a démontré que les ouvrages latins de Geber ne pouvaient venir de Jâbir ibn Hayyân mais dataient de la fin du {{s|XIII|e}}, car il décrit des substances chimiques, surtout des acides minéraux, inconnus des Arabes et qui relèvent de la fin du {{s|XIII|e}} (''La chimie au Moyen Âge'', 1893, {{p.|336-350}}). Le plus illustre de ces livres d'alchimie est ''La somme de perfection (Summa perfectionis)''<ref>William R. Newman, ''The Summa Perfectionis of Pseudo-Geber. A Critical Edition, Translation and Study'', Leyde : E. J. Brill, 1991 (Collection de travaux de l'Académie Internationale d'Histoire des Sciences, 35)</ref>. Ce Pseudo-Geber serait Paul de Tarente, vers 1260.


Autres titres : ''La recherche de perfection'', ''L'invention de la vérité'', ''Le livre des fourneaux'', ''Le testament''.
Autres titres : ''La recherche de perfection'', ''L'invention de la vérité'', ''Le livre des fourneaux'', ''Le testament''.

Version du 29 septembre 2014 à 19:14

Le Pseudo-Geber ou Geber latin est un alchimiste de la fin du XIIIe siècle.

Alchimie

Pseudo-Geber est alias de l'alchimiste Paul de Taranto[1], Le Moyen Âge a attribué à tort à Jâbir ibn Hayyân (721?-815). Marcellin Berthelot a démontré que les ouvrages latins de Geber ne pouvaient venir de Jâbir ibn Hayyân mais dataient de la fin du XIIIe siècle, car il décrit des substances chimiques, surtout des acides minéraux, inconnus des Arabes et qui relèvent de la fin du XIIIe siècle (La chimie au Moyen Âge, 1893, p. 336-350). Le plus illustre de ces livres d'alchimie est La somme de perfection (Summa perfectionis)[2]. Ce Pseudo-Geber serait Paul de Tarente, vers 1260.

Autres titres : La recherche de perfection, L'invention de la vérité, Le livre des fourneaux, Le testament.

La Somme de perfection est le grand classique de l'alchimie médiévale. Le premier livre énumère les difficultés de l'art, les qualités requises de l'artiste, les arguments contre l'art, les hypothèses fausses puis les principes constitutifs de la matière. Le deuxième livre traite du magistère et de ses opérations, du four, du combustible et des vaisseaux, des sublimations, descensions, distillations, calcinations, solutions, coagulations, fixions, cérations. Le troisième livre expose les substances dont on peut tirer l'elixir : soufre, arsenic, mercure, marcassire, magnésie, tartre, l'essence des métaux et leur préparation pour recevoir la médecine. Le quatrième livre traite de l'élixir ou de la médecine correspondant aux différents métaux, et de l'essai des métaux, c'est-à-dire des moyens de voir si l'or est bien pur ou n'est pas une falsification. L'auteur introduit un troisième élément, à côté du soufre et du mercure : l'arsenic, qui intervient pour justifier la couleur blanche de l'argent[3].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Œuvres

  • La somme de perfection (vers 1260), trad. Patrick Pierrot, Castelli, 2007. [1]
  • De inventione veritatis (De la découverte de la vérité), in Pseudo-Avicenne, Artis chimicae principes, 1572. Résumé de la Summa perfectionis
  • Liber fornacum (Le livre des fours), in Pseudo-Avicenne, Artis chimicae principes, 1572. Résumé de la Summa perfectionis
  • Testamentum Geberi, édi. in Manget, Bibliotheca chemica curiosa, vol I, p. 562-564 ; B. S. Jorgensen, Centaurus, 13 (1968), p. 113-116.
  • Alchemia Geberi,
  • Œuvre chymique de Geber, Maisnie-Trédaniel, 1990, 2 vol. T. 1 et t. 2 : La somme de la perfection.

Études

  • E. Darmstaedter, Die Alchemie des Geber, Berlin, 1922.
  • E. J. Holmyard, L'alchimie (1957), trad., Arthaud, 1979, p. 142-149.

Notes et références

  1. Fredric L. Holmes and Trevor H. Levere. Instruments and Experimentation in the History of Chemistry. MIT Press, 2000. ISBN 9780262082822.
  2. William R. Newman, The Summa Perfectionis of Pseudo-Geber. A Critical Edition, Translation and Study, Leyde : E. J. Brill, 1991 (Collection de travaux de l'Académie Internationale d'Histoire des Sciences, 35)
  3. Robert Halleux, Les textes alchimiques, Brepols, Turnhout, 1979, p. 83, 140.