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Polytechnicien, Hubert Zimmermann est recruté en 1971 par [[Louis Pouzin]] pour développer le [[Datagramme]], technologie menant plus tard à l'[[Internet]]. Ensemble, ils introduisent le principe de numérotation des paquets introduits dans le réseau, via une fenêtre plus ou moins longue, qui incorpore aussi des accusés de réception qui circulent. Cette technologie suscite un enthousiasme international pour le [[datagramme]]<ref>"D’une informatique centralisée aux réseaux généraux : le tournant des années 1970", par Valérie Schafer, historienne, le 10 février [[2009]] sur [[Interstices]] [https://interstices.info/jcms/c_30585/dune-informatique-centralisee-aux-reseaux-generaux-le-tournant-des-annees-1970?part=1]</ref>.
Polytechnicien, Hubert Zimmermann est recruté en 1971 par [[Louis Pouzin]] pour développer le [[Datagramme]], technologie menant plus tard à l'[[Internet]]. Ensemble, ils introduisent le principe de numérotation des paquets introduits dans le réseau, via une fenêtre plus ou moins longue, qui incorpore aussi des accusés de réception qui circulent. Cette technologie suscite un enthousiasme international pour le [[datagramme]]<ref>"D’une informatique centralisée aux réseaux généraux : le tournant des années 1970", par Valérie Schafer, historienne, le 10 février [[2009]] sur [[Interstices]] [https://interstices.info/jcms/c_30585/dune-informatique-centralisee-aux-reseaux-generaux-le-tournant-des-annees-1970?part=1]</ref>.


[[Vinton Cerf]], autre pionnier de l'[[Internet]], mentionne aussi Hubert Zimmermann<ref>"D’une informatique centralisée aux réseaux généraux : le tournant des années 1970", par Valérie Schafer, historienne, le 10 février [[2009]] sur [[Interstices]] [https://interstices.info/jcms/c_30585/dune-informatique-centralisee-aux-reseaux-generaux-le-tournant-des-annees-1970?part=1]</ref> comme étant le concepteur de la première version de l’architecture OSI, une architectures de systèmes ouverts bâtie selon un système de couches informatiques. Systématisé dans le projet [[Cyclades]], elle permet de tenir compte des améliorations futures de la technologie, dans un schéma de croissance et de standards internationaux visant à créer une alternative crédible à la « dominance [[IBM]] »<ref>"D’une informatique centralisée aux réseaux généraux : le tournant des années 1970", par Valérie Schafer, historienne, le 10 février [[2009]] sur [[Interstices]] [https://interstices.info/jcms/c_30585/dune-informatique-centralisee-aux-reseaux-generaux-le-tournant-des-annees-1970?part=1]</ref>.
[[Vinton Cerf]], autre pionnier de l'[[Internet]], mentionne aussi Hubert Zimmermann<ref>"D’une informatique centralisée aux réseaux généraux : le tournant des années 1970", par Valérie Schafer, historienne, le 10 février [[2009]] sur [[Interstices]] [https://interstices.info/jcms/c_30585/dune-informatique-centralisee-aux-reseaux-generaux-le-tournant-des-annees-1970?part=1]</ref> comme étant le concepteur de la première version de l’architecture OSI, une architectures de systèmes ouverts bâtie selon un système de sept "couches" informatiques. Systématisé dans le projet [[Cyclades]], elle permet de tenir compte des améliorations futures de la technologie, dans un schéma de croissance et de standards internationaux visant à créer une alternative crédible à la « dominance [[IBM]] »<ref>"D’une informatique centralisée aux réseaux généraux : le tournant des années 1970", par Valérie Schafer, historienne, le 10 février [[2009]] sur [[Interstices]] [https://interstices.info/jcms/c_30585/dune-informatique-centralisee-aux-reseaux-generaux-le-tournant-des-annees-1970?part=1]</ref>. reçoit ainsi la responsabilité et le secrétariat<ref>"LE RÉSEAU CYCLADES ET INTERNET : QUELLES OPPORTUNITÉS POUR LA FRANCE DES ANNÉES 1970 ?" Séminaire Haute Technologie du 14 mars 2007 du Comité d'histoire du Ministère des finances [http://www.comite-histoire.minefi.gouv.fr/industrie/haute_techno/documents6946/downloadFile/attachedFile_5/schafer-reseau-cyclades.pdf?nocache=1199972008.03]</ref> du groupe de travail "Architecture informatique" au sein de l'[[International Standard Organization]] (ISO).


Après [[1975]], le gouvernement français et les [[PTT]] prennent des décisions qui s'opposent au [[datagramme]] et projet [[Cyclades]]. Salarié de l'[[IRIA]] puis de l'[[Inria]] (1972-1979), Hubert Zimmermann a ensuite dirigé le projet pilote Chorus, avant de rejoindre [[France Telecom]] (1980-1986), qu'il quitte pour ensuite créer sa propre société de logiciels, [[Chorus systèmes]], qui a pour spécialité les "micro-noyaux", logiciels basés sur [[Unix]] comme système d'exploitation, mais assez simple pour être polyvalents<ref>"Le succès mondial d'un logiciel français", dans ''[[L'Usine nouvelle]] du 9 juin 1994 [http://www.usinenouvelle.com/article/les-cles-d-une-reussite-chorus-systemesle-succes-mondial-d-un-logiciel-francaiscette-pmi-fondee-par-des-chercheurs-reussit-a-combiner-son-avance-technologique-avec-une-habile-strategie-d-alliances-pou.N72559]</ref>. Au début des [[années 1990]], la société a son principal centre de recherche-développement à [[Saint-Quentin-en Yvelines]] en région parisienne, auquel s'ajoute un réseau de recherche coopérative qui représente l'équivalent de 300 chercheurs à plein-temps en [[Europe]]<ref>"Le succès mondial d'un logiciel français", dans ''[[L'Usine nouvelle]] du 9 juin 1994 [http://www.usinenouvelle.com/article/les-cles-d-une-reussite-chorus-systemesle-succes-mondial-d-un-logiciel-francaiscette-pmi-fondee-par-des-chercheurs-reussit-a-combiner-son-avance-technologique-avec-une-habile-strategie-d-alliances-pou.N72559]</ref>.. Celle-ci est rachetée en [[1997]] par [[Sun Microsystems]], où il dirige les logiciels télécoms pendant 5 ans.
Après [[1975]], le gouvernement français et les [[PTT]] prennent des décisions qui s'opposent au [[datagramme]] et projet [[Cyclades]]. Salarié de l'[[IRIA]] puis de l'[[Inria]] (1972-1979), Hubert Zimmermann a ensuite dirigé le projet pilote Chorus, avant de rejoindre [[France Telecom]] (1980-1986), qu'il quitte pour ensuite créer avec [[Michel Gien]] sa propre société de logiciels, [[Chorus systèmes]], qui a pour spécialité les "micro-noyaux", logiciels basés sur [[Unix]] comme système d'exploitation, mais assez simple pour être polyvalents<ref>"Le succès mondial d'un logiciel français", dans ''[[L'Usine nouvelle]] du 9 juin 1994 [http://www.usinenouvelle.com/article/les-cles-d-une-reussite-chorus-systemesle-succes-mondial-d-un-logiciel-francaiscette-pmi-fondee-par-des-chercheurs-reussit-a-combiner-son-avance-technologique-avec-une-habile-strategie-d-alliances-pou.N72559]</ref>. Au début des [[années 1990]], la société a son principal centre de recherche-développement à [[Saint-Quentin-en Yvelines]] en région parisienne, auquel s'ajoute un réseau de recherche coopérative qui représente l'équivalent de 300 chercheurs à plein-temps en [[Europe]]<ref>"Le succès mondial d'un logiciel français", dans ''[[L'Usine nouvelle]] du 9 juin 1994 [http://www.usinenouvelle.com/article/les-cles-d-une-reussite-chorus-systemesle-succes-mondial-d-un-logiciel-francaiscette-pmi-fondee-par-des-chercheurs-reussit-a-combiner-son-avance-technologique-avec-une-habile-strategie-d-alliances-pou.N72559]</ref>. Celle-ci est rachetée en [[1997]] par [[Sun Microsystems]], où il dirige les logiciels télécoms pendant 5 ans. Son slogan "The Network is the computer" est repris par [[Sun Microsystems]]<ref>"LE RÉSEAU CYCLADES ET INTERNET : QUELLES OPPORTUNITÉS POUR LA FRANCE DES ANNÉES 1970 ?" Séminaire Haute Technologie du 14 mars 2007 du Comité d'histoire du Ministère des finances [http://www.comite-histoire.minefi.gouv.fr/industrie/haute_techno/documents6946/downloadFile/attachedFile_5/schafer-reseau-cyclades.pdf?nocache=1199972008.03]</ref>.


Hubert Zimmermann a par ailleurs été investisseur dans de nombreuses sociétés de haute technologie : Arbor Venture Management, Boost Your StartUp, Gingko Networks, ou encore UDcast.
Hubert Zimmermann a par ailleurs été investisseur dans de nombreuses sociétés de haute technologie : Arbor Venture Management, Boost Your StartUp, Gingko Networks, ou encore UDcast.

Version du 4 février 2014 à 01:35

Né en 1941 et décédé le 9 novembre 2012, Hubert Zimmermann est un ingénieur, investisseur et chef d'entreprise français, considéré comme un pionnier de l'Internet.

Biographie

Polytechnicien, Hubert Zimmermann est recruté en 1971 par Louis Pouzin pour développer le Datagramme, technologie menant plus tard à l'Internet. Ensemble, ils introduisent le principe de numérotation des paquets introduits dans le réseau, via une fenêtre plus ou moins longue, qui incorpore aussi des accusés de réception qui circulent. Cette technologie suscite un enthousiasme international pour le datagramme[1].

Vinton Cerf, autre pionnier de l'Internet, mentionne aussi Hubert Zimmermann[2] comme étant le concepteur de la première version de l’architecture OSI, une architectures de systèmes ouverts bâtie selon un système de sept "couches" informatiques. Systématisé dans le projet Cyclades, elle permet de tenir compte des améliorations futures de la technologie, dans un schéma de croissance et de standards internationaux visant à créer une alternative crédible à la « dominance IBM »[3]. reçoit ainsi la responsabilité et le secrétariat[4] du groupe de travail "Architecture informatique" au sein de l'International Standard Organization (ISO).

Après 1975, le gouvernement français et les PTT prennent des décisions qui s'opposent au datagramme et projet Cyclades. Salarié de l'IRIA puis de l'Inria (1972-1979), Hubert Zimmermann a ensuite dirigé le projet pilote Chorus, avant de rejoindre France Telecom (1980-1986), qu'il quitte pour ensuite créer avec Michel Gien sa propre société de logiciels, Chorus systèmes, qui a pour spécialité les "micro-noyaux", logiciels basés sur Unix comme système d'exploitation, mais assez simple pour être polyvalents[5]. Au début des années 1990, la société a son principal centre de recherche-développement à Saint-Quentin-en Yvelines en région parisienne, auquel s'ajoute un réseau de recherche coopérative qui représente l'équivalent de 300 chercheurs à plein-temps en Europe[6]. Celle-ci est rachetée en 1997 par Sun Microsystems, où il dirige les logiciels télécoms pendant 5 ans. Son slogan "The Network is the computer" est repris par Sun Microsystems[7].

Hubert Zimmermann a par ailleurs été investisseur dans de nombreuses sociétés de haute technologie : Arbor Venture Management, Boost Your StartUp, Gingko Networks, ou encore UDcast.

En 1991, Hubert Zimmermann a reçu le prix SIGCOMM pour "20 ans de leadership dans le développement des réseaux informatiques et de l'avancement de la normalisation internationale»[8]. Un récent article dans la section Anecdotes de l'IEEE Annals of the History of Computing fait référence à son implication dans l'histoire des débuts de TCP/IP[9].

Le 9 novembre 2012 Hubert Zimmermann est mort en France.

Références

  1. "D’une informatique centralisée aux réseaux généraux : le tournant des années 1970", par Valérie Schafer, historienne, le 10 février 2009 sur Interstices [1]
  2. "D’une informatique centralisée aux réseaux généraux : le tournant des années 1970", par Valérie Schafer, historienne, le 10 février 2009 sur Interstices [2]
  3. "D’une informatique centralisée aux réseaux généraux : le tournant des années 1970", par Valérie Schafer, historienne, le 10 février 2009 sur Interstices [3]
  4. "LE RÉSEAU CYCLADES ET INTERNET : QUELLES OPPORTUNITÉS POUR LA FRANCE DES ANNÉES 1970 ?" Séminaire Haute Technologie du 14 mars 2007 du Comité d'histoire du Ministère des finances [4]
  5. "Le succès mondial d'un logiciel français", dans L'Usine nouvelle du 9 juin 1994 [5]
  6. "Le succès mondial d'un logiciel français", dans L'Usine nouvelle du 9 juin 1994 [6]
  7. "LE RÉSEAU CYCLADES ET INTERNET : QUELLES OPPORTUNITÉS POUR LA FRANCE DES ANNÉES 1970 ?" Séminaire Haute Technologie du 14 mars 2007 du Comité d'histoire du Ministère des finances [7]
  8. http://conferences.sigcomm.org/sigcomm/1999/zimmermann.html
  9. http://ieeexplore.ieee.org/stamp/stamp.jsp?arnumber=5723076