Énergie en Guinée

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Le mix énergétique de la Guinée est constitué principalement de trois sources d'énergie : la biomasse fossile, le pétrole et l'hydroélectricité. La biomasse (bois à brûler et charbon de bois) représente la source d'énergie la plus utilisée[1]. Elle est produite localement ; cependant, la Guinée doit importer tout le pétrole qu'elle utilise[1]. Le potentiel de génération hydroélectrique est important mais très peu exploité. La plupart des guinéens n'ont pas accès à l'électricité, surtout en zone rurale, et l'électricité est disponible par intermittence, même dans la capitale Conakry.

Biomasse

En 1995, le bois de chauffage était de loin la source d'énergie la plus utilisée, comptant pour environ 85% du total[2]. En 2008, ce pourcentage était de 89%[1]. Selon une étude de 2012 du FMI, plus de 74% des foyers utilisent du bois de chauffage pour la cuisine, et 23% du charbon de bois[3].

Électricité

La compagnie de l'Électricité Nationale de Guinée est chargée de la production et de l'acheminement de l'électricité dans le pays[4]. Cependant, l'électricité est mal distribuée ; même les foyers de la capitale ont de l'électricité moins de 12h par jour[3]. Selon The World Factbook, en 2013 seuls 53% des foyers en zone urbaine, et 11% des foyers en zone rurale, avaient accès à l'électricité, tandis que 8,7 millions de personnes n'y ont pas accès[5]. Il y a aussi une grande disparité entre l'est et l'ouest : à l'ouest de l'axe Ouré-Kaba-Tougué, presque 30% des foyers ont accès à l'électricité, mais ce chiffre tombe à 5% à l'est de l'axe[3].

En 2013, la production d'électricité était d'environ 971 GWh[5]. En 2012, environ 67,8% de l'électricité était obtenue à partir d'énergies fossiles, et le reste était de l'hydroélectricité[5].

Un billet de 5 000 francs guinéens, montrant un barrage hydroélectrique.

Le pays a un très gros potentiel d'hydroélectricité - environ 6 000 MW de capacité, ou 19 300 GWh par an - mais n'en exploite qu'un faible pourcentage[1],[2],[3]. Le barrage de Garafiri, sur le fleuve Konkouré, fut construit à la fin des années 1990 dans la zone d'exploitation minière à ciel ouvert de Kindia-Débélen ; le barrage de Kaléta, construit en aval et achevé en 2015 par China International Water & Electric Corporation, le complète. Les deux barrages donnent une capacité de 155 MW, ce qui à l'époque doubla la capacité de production d'électricité du pays[6].

Le barrage de Souapiti est en construction, également par des Chinois, sur le fleuve Konkouré, en amont du barrage de Kaleta ; sa puissance atteindra 550 MW et sa mise en service est prévue fin 2019[7]. La construction du barrage d'Amaria, lancé début 2018 pour une durée de quatre ans avec une capacité de 300 MW, sera réalisée par la société chinoise TBEA pour satisfaire ses besoins d’énergie pour son projet d’aluminium et ce barrage sera également utilisé pour le réseau national d’électricité.

Le pays est impliqué dans des projets régionaux d'interconnexion comme l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal[8], l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie[8], et le système d'échanges d'énergie électrique ouest africain[9].

Pétrole

Le pays n'a pas de réserves connues[5]. Ses importations étaient d'environ 9 089 barils par jour en 2012[5].

Consommation

On estime la consommation d'électricité du pays en 2012 à 903 GWh[5]. La consommation par personne est inférieure à l'équivalent d'une demi-tonne de pétrole, ce qui se décompose en 80% de biomasse, 18% d'hydrocarbures, et 2% d'électricité[3].

Références

  1. a b c et d « Guinea (2012) », reegle
  2. a et b Thomas O'Toole et Janice E. Baker, Historical Dictionary of Guinea, Scarecrow Press, , 360 p. (ISBN 978-0-8108-6545-7, lire en ligne), p. 81
  3. a b c d et e Guinea : Poverty Reduction Strategy Paper, International Monetary Fund, African Dept., , 27–28 p. (ISBN 978-1-4843-1881-2, lire en ligne)
  4. « Electricité de Guinée (EDG) », ECOWAS Centre for Renewable Energy and Energy Efficiency
  5. a b c d e et f « Africa:: Guinea », Central Intelligence Agency
  6. « Discours prononcé lors de l'inauguration du barrage de Garafiri en Guinée - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
  7. Après Ebola, la Guinée-Conakry repart de l'avant, 20 novembre 2017.
  8. a et b Guinea: Poverty Reduction Strategy Paper, p. 79
  9. « (CLSG) – Cote D’Ivoire, Liberia, Sierra Leone & Guinea Interconnection project », West African Power Pool