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Les Grandes Purges Révolutionnaires du Zufrana — ou les Purges de Juillet et Août 2043 — désignent une période extrêmement courte mais brutale de la fin de l'été 2043 qui fait suite à la prise du pouvoir par le CEZSP ainsi que la destitution du gouvernement de transition et l'arrestation puis la mise à mort de Esra Mulugeta. Les purges vont toucher les éléments jugés mulugetistes dans l'Etat, l'administration mais également dans l'armée. Elle voit une transformation profonde de l'Etat zufranais ainsi que le début de la mainmise des forces armées sur la destinée du pays. L'Armée Républicaine du Zufrana sera officiellement dissoute le 5 juillet 2043 et se verra remplacée par l'actuelle Armée Nationale Révolutionnaire du Zufrana entièrement sous le contrôle du CEZSP.


Contexte[modifier | modifier le code]

La fin de l'année 2042 aura définitivement marqué la chute du Conseil Unitaire du Zufrana mené par le Maréchal Demeke Zera, obligé de partir en exil à la Byrsa et laissant derrière lui quelques poches de résistances qui succomberont bien assez vite. Début février, les forces républicaines et socialistes se retrouvent à Yeniguketema afin de discuter de l'avenir du pays. Le Gouvernement Provisoire de la République du Zufrana mené par Esra Mulugeta ainsi que le Comité des Forces Armées Socialistes mené par Yihun Adugna sont les deux factions les plus importantes autour desquelles va se constituer le futur gouvernement. Un accord est finalement trouvé où Mulugeta occupera le poste de Chef d'Etat tandis que Adugna sera Chef du gouvernement en alliance avec d'autres organisations et partis "démocratiques" qui ont lutté contre le CUZ. L'entente est malgré tout seulement de façade, car les forces socialistes reçoivent une aide conséquente militaire, logistique et politique tant de la part de l'internationale Communiste ainsi que du Gandhari qui a déployé des troupes afin d'aider les forces du "Pacte de Wenkele" (qu'il a aidé à constituer par son entremise) à s'assurer des positions solides.

De plus, le Front Socialiste des Peuples Zufranais en sa qualité de principal allié du Comité des Forces Armées Socialistes infiltre allègrement l'administration ainsi l'armée via sa position au sein du gouvernement qui lui a donné la défense comme portefeuille. Le 18 Mai 2043, Yihun Adugna proclame l'instauration d'un couvre-feu et la création du Conseil Extraordinaire Zufranais de Salut Public qui doit remplacer le Gouvernement de Transition du Zufrana. En l'espace de deux jours, le CEZSP parvient à sécuriser la capitale et repousser toute contre-manœuvre grâce à l'intervention de Alazar Yohannes qui va faire se rallier une grande partie des forces armées au putsch. Quelques jours plus tard néanmoins, les forces loyalistes au sein de l'ARZ doivent écraser une mutinerie à Udet qui aurait refusé la déposition de Esra Mulugeta. Ce dernier sera d'ailleurs capturé le 29 juin 2043 alors qu'il cherchait à gagner la frontière avec le Khalouat pour continuer la résistance. Le 30, des affrontements éclatent dans la capitale et pendant trois jours la situation reste confuse, avant que le CEZSP proclame début juillet qu'une dernière tentative des "factieux" au sein de l'ARZ a été repoussée, mettant définitivement un terme à leur menace sur le plan intérieur.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Affiche de propagande du régime appelant à "écraser la vermine mulugetiste et cuziste" dans le pays

Une fois Mulugeta et ses principaux soutiens arrêtés et dans l'impossibilité de pouvoir poursuivre la lutte, le CEZSP décide de prendre des mesures drastiques afin d'assurer la sécurité de la révolution zufranaise. Persuadé que l'armée est encore remplie d'éléments douteux et qui n'ont pas osé se rallier ouvertement à Mulugeta, le CEZSP décide par un décret extraordinaire du 5 juillet de dissoudre intégralement l'ARZ, de procéder à des arrestations et interrogatoires d'officiers jugés suspects et de rebâtir complètement une force armée qui s'incarnera désormais dans l'Armée Nationale Révolutionnaire du Zufrana. Est également crée suite à ce décret le Haut Tribunal Révolutionnaire Populaire du Zufrana qui se voit donner toute la latitude nécessaire pour juger les éléments "contre-révolutionnaires". Soldats et sous-officiers sont expressément invités par le CEZSP à dénoncer et faire arrêter leurs officiers qui seraient considérés comme étant suspect : C'est le lancement officiel des Purges de Juillet.

Les Purges de Juillet[modifier | modifier le code]

Les purges de juillet telles qu'elles ont été surnommées au Zufrana vont s'attaquer principalement à la fraction d'officiers appartenant à l'ARZ qui ont tenté de s'opposer à la prise de pouvoir du CEZSP. Ce dernier a été prévenu de l'existence du complot militaire in extremis par l'entremise de la Mission de l'Internationale Communiste au Zufrana ce qui lui permis de réagir rapidement. Bien que le complot militaire se soit soldé par un échec cinglant, il a éveillé les doutes du CEZSP sur la non-fiabilité de nombreux officiers et sur la structure même de l'Armée Républicaine du Zufrana qui échappait encore grandement à son contrôle. La peur d'une cinquième colonne va largement participer à hystériser les procès et les purges, le tout instrumentalisé par le CEZSP qui va y voir la possibilité de pouvoir en ressortir encore plus puissant.

L'ensemble des secteurs de l'armée vont subir la foudre des purges, même s'il faut noter que l'armée de l'air zufranaise va voir plus de 3/4 de ses effectifs être arrêtés et jugés pour sabotage et activisme contre-révolutionnaire. Le bilan des Purges de Juillet est aujourd'hui approximatif, bien que l'on estime que plus de 15 000 soldats ont été exécutés, environ 7000 officiers ont été démis de leurs fonctions, 180 à des peines d'emprisonnements plus ou moins durs, tandis qu'environ 2500 ont été exécutés. Au niveau des plus hauts gradés le plus souvent accusé d'être nostalgique du CUZ, sur la centaine d'inculpés exactement quarante-trois ont été exécutés. Devant exposer aux yeux du pays le péril qui menaçait le pays si jamais les militaires factieux avaient pris le pouvoir, le CEZSP décide d'intensifier les purges et surtout de médiatiser les principaux procès qui vont s'ouvrir contre Mulugeta et ses partisans. L'on entre alors dans la phase des Procès d'Aout et de ces fameux procès spectacle.

Les Procès d'Aout[modifier | modifier le code]

Dans la continuité des purges de juillet, les procès d'aout visent à faire condamner les officiers inculpés par la purge. Le Haut Tribunal Révolutionnaire Populaire du Zufrana se charge avec beaucoup de zèle de la conduite de l'ensemble des procès d'exceptions. Le jugement se base exclusivement sur les aveux des accusés, après que des enquêtes préliminaires n'excédant pas une seule se soient faîtes et chargés de déterminer si les suspects doivent être jugés ou non. Plus de 1500 procès ont été ainsi mené tambour battant durant tout le mois d'aout et au tout début du mois de septembre, qui marquera l'apogée mais également la fin officielle des purges. Les trois procès qui ont été les plus couverts par la presse zufranaise ont été celui du Centre Contre-Révolutionnaire Cuziste du 5 août au 10 août, du Bloc Cosmopolite Bourgeois Mulugetiste du 14 août au 20 août et de l'Organisation Militaire Réactionnaire Anti-Zufranaise du 22 au 26 août.

L'ensemble des prévenus ont été systématiquement condamnés à la suite des procès, à l'exception de Demeke Ezera qui a été condamné par contumace au vue de sa non-présence lors du premier procès. En tout, ce sont 385 personnalités du CUZ, du gouvernement de transition et également de l'ex ARZ qui ont été fusillés. Contre les éléments "cuzistes", les chefs d'inculpations ont été le terrorisme, la pratique de crimes de guerre, le complot contre la souveraineté du Zufrana et également la prise de contact avec des pays étrangers hostile à la révolution zufranaise. Contre les "mulutegistes", les chefs d'inculpations ont été grossièrement les même si ce n'est que le jugement s'est longuement penché sur les liens unissant Mulugeta avec "des services étrangers" et sa volonté de "vendre son pays à l'impérialisme". Contre les militaires factieux, les chefs d'inculpations reposaient exclusivement sur leur sympathie pour le CUZ ou pour Mulugeta avec la volonté de renverser le CEZSP et de "rétablir la monarchie".

Conséquences[modifier | modifier le code]

Nouvelles recrues de l'ANRZ à l'entraînement suite aux purges

L'intensité des purges vont drastiquement baisser après l'exécution de Mulugetaet ses partisans ainsi que la conclusion du procès contre les militaires factieux. Le principal danger qui pesait sur l'accession au pouvoir du CEZSP directement écarté, il fallait désormais songer à l'avenir : La perte de nombreux cadres militaires et civils ont eut un grand impact sur l'efficacité de l'armée ainsi que de l'administration dans les mois qui ont suivi les purges. Pour combler la perte de soldats et officiers, le CEZSP va lancer un grand recrutement au sein de la population afin de constituer des milices supplétives. Leur tâche première aura été de traquer les "cuzistes" et "mulugetistes" qui se cachaient notamment dans les villes zufranaises. Une fois ce devoir accompli, ces milices seront réorganisées en profondeur avant de constituer l'épine dorsale de l'armée zufranaise restructuré.

Venant souvent de l'ethnie abmasas et ayant la sympthie du CEZSP, ces miliciens seront formés par des officiers provenant du YETO ainsi que de la mission militaire de l'Internationale Communiste. Dans la foulée de l'élimination de ses principaux adversaires, le CEZSP va conclure avec l'Eglise Orthodoxe Idusienne au début du mois de septembre les fameux Accords de Yenigutekema qui vont assurer à l'Eglise Orthodoxe une position dominante dans la société zufranaise en échange de la reconnaissance du CEZSP comme unique organe gouvernemental légitime au Zufrana. Si sur le plan politique il s'agit d'une victoire importante, elle reste en demi-teinte sur le plan militaire. Engagé dans le premier conflit au Dalkishaak depuis plusieurs semaines, l'Armée Nationale Révolutionnaire Zufranaise va piteusement échouer lors de son premier engagement à combattre les forces de l'Emirat Islamique du Dalkishaak, montrant l'impact que les purges ont eu lieu sur le commandement ainsi que l'organisation militaire du pays. La lutte de pouvoir qui s'ensuivra au sein du CEZSP conduira moins d'un an plus tard à la destitution de Yihun Adugna et l'arrivée au pouvoir de Alazar Yohannes.