Utilisateur:Le Minotaure/Sources sur les controverses historiographiques entourant les famines soviétiques de 1931-1933-2

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  • Viktor Kondrashin, enseignant à l'Université d'Etat de Penza, « Personne n'avait planifié la famine, mais le régime stalinien en profita pour forcer les paysans à travailler dans les kolkhozes et pour imposer sa ligne politique. La famine ne choisit pas les peuples qu'elle frappa. Il n'y eut aucun génocide du peuple ukrainien, mais une tragédie commune des Ukrainiens, des Russes et d'autres citoyens du pays, dont les dirigeants soviétiques portent la responsabilité. »[1]
  • Jean-Jacques Marie, « Des historiens ukrainiens, pour accréditer la thèse du « génocide ukrainien », ont avancé, pour leur seul pays, des chiffres fantaisistes : 7 à 15 millions de personnes auraient été victimes d'un plan d'extermination. Mais celui-ci est complètement imaginaire. Certes l'Ukraine, pays paysan aux traditions nationalistes fortes, et celles-ci sont perceptibles jusque dans le parti communiste ukrainien, est particulièrement visée, mais l'ampleur de la famine découle des méthodes de collectivisation et de la résistance acharnée de larges couches de la population. Ce processus ne saurait en aucun cas être regardé comme une variante du plan de liquidation nazi des populations slaves dîtes inférieures. »[2]
  • Terry Martin, professeur à l'Université Harvard : « The national interpretation [of the Famine], the, was not a cause of the grain requisitions crisis and the famine. Rather, it emerged as a consequence of it [...]. The famine was not an intentional act of genocide specifically targeting the Ukrainian nation. »[3] « I argue, as do almost all serious scholars,that the famine was not intentional genocide, but the result of a reckless collectivization and dekulakization policy and an even more reckless exporting of grain in 1930-31 to acquire hard currency, combined with a mediocre harvest. »[4]
  • Arno Joseph Mayer, Professeur à l'Université de Princeton : « En définitive, la pleine responsabilité de ce drame revient à Staline et à ses partisans qui s'obstinèrent à aller de l'avant [...] aveuglés par leur volonté d'industrialiser rapidement le pays et d'améliorer ses capacités militaires, ainsi que par l'exaspération que leur inspiraient les moujiks. [Cependant] dans la mesure où leur violence relevait de la terreur répressive, et malgré le recours aux boucs émissaires et aux rumeurs de complot, elle fut essentiellement instrumentale. On imagine mal que Staline ait organisé délibérément un génocide de la paysannerie ukrainienne en particulier, pour couper court au nationalisme naissant de cette province. En fait la famine irlandaise de la deuxième moitié des années 1840 [...] constitue un parallèle beaucoup plus proche que le judéocide des années 1940. »[5]
  • Stephen G. Wheatcroft, professeur à l'Université de Melbourne, Robert W. Davies, professeur émérite à l'Université de Birmingham, « Our study of the Famine has led us to very different conclusions from Dr. Conquest's. He told that Stalin "wanted a famine", thet "the soviet did not want the famine to be coped with successfully", and that the Ukrainian famine was "deliberately" inflicted for its own sake" (...). We do not at all absolve Stalin from responsibility for the famine. His policy towards the peasants were ruthless and brutal. But the story that emerged in this book is of a Soviet leadership wich was struggling with a famine crisis which had been caused partly by their wrongheaded policies, but was unexepected and undesirable. The background to the famine is not simply that Soviet agricultural policies were derived from Bolshevik ideology, though ideology played its part. »[6]
  1. "L'Holodomor de 1932-1933, une tragédie partagée" RIA Novosti, le 25 novembre 2008.
  2. Staline, Fayard, 2003, p.410.
  3. The Affirmative Action Empire: Nations and Nationalism in the Soviet Union 1923-1939 , Ithaca, Cornell UP, 2001, p. 304-305.
  4. Book Review: Author's Response, The Institute of Historical Research, London, Juin 2002.
  5. Arno Joseph Mayer, Les Furies : Violence, vengeance, terreur aux temps de la Révolution française et de la Révolution russe, Fayard, 2002, p. 541.
  6. The Years of Hunger, Palgrave, Mc Millan, 2004, p. 441.