Thomas Rabienga

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Thomas Rabiega était un syndicaliste CGT du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais et un des résistants polonais en France durant la seconde guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Thomas Rabiega, mineur de Montigny-en-Ostrevent, fut d'abord un militant des groupes de la main-d’oeuvre immigrée créés par le PCF dans les années 1920[1]. Vers la fin des années 1930, il dirigeait les sections polonaises de la CGT dans le Douaisis[1],[2], au cœur du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

Il fut ensuite arrêté en 1939 et interné au camp du Vernet[1], en Ariège, créé pour interner les républicains espagnols en fuite à la suite de leur défaite au cours de la guerre civile et les membres des Brigades internationales venus de toute l'Europe[3]. Il y a été emprisonné pendant la Seconde Guerre mondiale comme « communiste étranger »[1].

Après la Seconde Guerre mondiale, il a fait partie des 5 000 Polonais de France qui ont décidé de retourner en Pologne pour participer à la reconstruction de leur pays d’origine[4], dans le poumon industriel de la Basse-Silésie[4].

Une fois revenu en Pologne, il a milité au sein du Syndicat des mineurs de Walbrzych[1]. Au début des années 1950, la ville a décidé d’inaugurer une rue en son nom[1].

En octobre 2016, une "loi de décommunisation" promulguée par le gouvernement en Pologne de Andrzej Duda a imposé aux communes de débaptiser les rues et monuments portant le nom de communistes[5] parmi lesquels également Bronislaw Kania, Aleksy Czeredziak, et Roman Piotrowski. Son application est confiée à un "Institut de la mémoire nationale (IPN)" organisme étatique composé d’historiens choisis pour leur anticommunisme[4] et on apprend que six Polonais ayant milité dans l’hexagone contre Franco et Hitler ont été inscrits sur une « liste noire » à Walbrzych[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Article de Anne-Lise Teneul le 10 juin 2017 dans La Voix du Nord [1]
  2. AFP le 04/08/2017 [2]
  3. Site telerama.fr, « On peut aujourd'hui grimper dans le wagon. Entendre les portes crisser. Étouffer de chaleur par une matinée d'été », dans Au camp du Vernet, où l'État français internait « la lie de la terre », article publié le lire (consulté le 13 novembre 2011).
  4. a b c et d "Pologne. La mémoire de la Résistance piétinée" le 8 Juillet dans L'Humanité 2017 [3]
  5. "Quelques repères" dans La Voix du Nord le 12 septembre 2017 [4]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]