San Amaro (Burgos)

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San Amaro (Burgos) est un sanctuaire consacré à Amaro, pèlerin. Il se situe à Burgos, sur le Chemin de Compostelle, en Espagne. Le complexe sportif voisin porte également son nom.

Le pèlerin[modifier | modifier le code]

Vie[modifier | modifier le code]

San Amaro soignant les malades

Il existe très peu d'informations vérifiables sur ce personnage. Il est vraisemblablement d'origine française et les dates auxquelles il réside à Burgos ne sont pas connues[1].Aux alentours du XIIIe siècle, Amaro se rend en pénitence à Saint-Jacques de Compostelle. À son retour, il s'installe à Burgos où il dédie le reste de sa vie à s'occuper des malades, pauvres et pèlerins à l'Hospital del Rey, situé sur le Chemin de Saint-Jacques, à la sortie de la ville[2].

On raconte qu'au moment de sa mort, des lumières illuminèrent l'Hospital del Rey et les cloches se mirent à sonner sans intervention humaine. Les habitants des alentours accourent croyant à un incendie mais ils découvrent avec stupéfaction qu'il n'y a pas de flammes [3].

Il est enterré dans le cimetière de l'Hospital del Rey où sa tombe est objet de recueillement et de culte par les habitants de Burgos.

San Amaro est fêté le dix mai [4]. Un hymne lui est dédié[5] ainsi qu'une neuvaine[3].

Le sanctuaire[modifier | modifier le code]

Entrée du sanctuaire de San Amaro (Burgos)

Le sanctuaire appartient au Patrimoine National Espagnol.

Localisation[modifier | modifier le code]

Situé à Burgos, Castille et Léon, Espagne, il se trouve à la sortie ouest du parc du Parral, à côté de l'Hospital del Rey (siège actuel de l'Université de Burgos).

Histoire[modifier | modifier le code]

San Amaro est enterré dans le cimetière qui jouxte l'Hospital del Rey (ce cimetière est utilisé jusqu'au XIXe siècle). À la fin du XVe et durant le XVIe siècle, la renommée de San Amaro est prouvée dans les livres qui relatent sa vie. Une chapelle est construite sur le lieu où, selon la tradition, se trouve sa tombe.

En 1614, le frère Pedro de Lazcano, de l'Hospital del Rey, reconstruit l'enceinte et fait sculpter un sarcophage en pierre (attribué à l'entourage du sculpteur Juan de Ruiseco Maza)[1].

Différentes réformes ont lieu au XXe et XXIe siècles.

Description[modifier | modifier le code]

Le sanctuaire se trouve au centre de l'ancien cimetière de l'Hospital del Rey. Il est simple, construit en pierre de taille, sa forme est rectangulaire. L'écusson de l'Hospital del Rey surplombe la porte d'entrée de la chapelle.

Le sanctuaire en pierre de San Amaro le représente couché, les mains jointes, vêtu d'une soutane, longue barbe, bonnet de pèlerin avec deux bâtons de pèlerin croisés, rosaire autour du cou. Une inscription au bas de la tête du gisant dit: Año de mil seiscientos catorce, siendo veedor Fray P. Lazcano de este Real Hospital hizo reedificar esta ermita del Señor San Amaro a costa de dicho Hospital. Y este sepulcro del dicho santo hizo hacer a su costa. Sea para honra y servicio de Nuestro Señor. Cette sculpture est attribuée au sculpteur Juan de Ruiseco Maza, actif à cette époque à Burgos. Jusqu'au XVIIIe siècle une clôture en fer l'entoure.

En 1691 des dévôts commandent au peintre Juan del Valle douze tableaux retraçant les moments principaux de la vie du saint. Onze d'entre eux se trouvent dans le sanctuaire.

Le retable du maître-autel est de style néo-gothique (1907) et abrite une statue de bois représentant San Amaro datée du milieu du XVIIe siècle. Une copie de cette statue se trouve à l'entrée de l'auberge des pèlerins du centre de Burgos (casa del Cubo). Un petit retable des alentours de 1630 représentant la Vierge de Bethléem se trouve à droite du maître-autel[1].

Jusqu'il y a une vingtaine d'années de nombreux ex-votos ornaient les parois de l'édifice[6],[7].

Les restes de pierres tombales autour de l'édifice datent du 19e siècle.

Entrée de l'enceinte: croix, têtes de mort, patte d'oie[8].

Sa petite cloche en bronze (environ 47 kg) porte l'inscription SANCTE AMARE ORA PRONOBIS AÑO 1684 [9].

Le Patrimoine National espagnol prévoit des travaux d'amélioration du mur de l'enceinte pour 2023[10].

Le sanctuaire est ouvert tous les jours [11] et les pèlerins peuvent y faire tamponner leur crédentiale.

Le complexe sportif[modifier | modifier le code]

Le complexe sportif San Amaro est inauguré en 1980 et compte 55.000 m2[12]. Il se trouve à proximité du sanctuaire du même nom. Ce terrain a été occupé antérieurement par une caserne vétérinaire et un marché aux bestiaux[13]. Il abrite actuellement un terrain de rugby-football (Bienvenido Nieto[14])( stade du club de rugby Aparejadores), une piste d'athlétisme (Purificación Santamarta), un module couvert d'athlétisme[15], un court de tennis, quatre pistes de padel, deux terrains de squash, une piscine couverte, deux piscines extérieures ( Marta Fernandez Infante[16]), un gymnase et un grand parking. Des concerts sont organisés sur le terrain de rugby-football.

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (es) Luis Martínez García, René Jesús Payo Hernanz, El Hospital del Rey, el Hospital de la Concepción y el Hospital Militar de Burgos, Burgos, Espagne, Universidad de Burgos, , 487 p. (ISBN 978-84-92681-98-3), p. 286, 287
  2. (es) Enrique Flórez, « España sagrada : tomo XXVII, Contiene las iglesias colegiales, monasterios y santos de la diocesi [sic.] de Burgos : conventos, parroquias y hospitales... [966] », Madrid, Antonio de Sancha, , p. 783-798
  3. a et b Novena y vida del glorioso peregrino San Amaro, Imprenta Lozano, (lire en ligne)
  4. (es) vincent&vincent-media, « Almanaque de Tradición - Fundación Joaquín Díaz », sur www.funjdiaz.net (consulté le )
  5. (es) Micael Hellin Velasco, Bernardino Puente Martínez, Novena en honor de San Amaro, Burgos, Monte Carmelo, BU-464-2001, , 32 p., p. 30 et 31
  6. (es) Diario de Burgos, « Los exvotos dormidos de San Amaro », sur Diario de Burgos, (consulté le )
  7. (es) Julio César Rico, « Cuando la ermita de San Amaro fue un museo de los horrores », sur BURGOSconecta, (consulté le )
  8. « Camino de las Ocas. », sur www.elcaminoasantiago.com (consulté le )
  9. (es) « ERMITA DE SAN AMARO », sur Campaneros De Burgos (consulté le )
  10. (es) « Patrimonio Nacional recuperará la riqueza medioambiental e histórica de El Parral en Burgos », sur Patrimonio Nacional (consulté le )
  11. (es) BURGOSconecta, « La ermita de San Amaro de Burgos reabre sus puertas este viernes », sur BURGOSconecta, (consulté le )
  12. (es) « Complejo Deportivo San Amaro de Burgos Conciertos y Entradas », sur Jacks On Live, (consulté le )
  13. (es) José Manuel Viñuela Martínez, LAS UNIDADES DE VETERINARIA MILITAR DE BURGOS. SU EVOLUCIÓN HISTÓRICA (1931-1987), León, thèse doctorale, , 429 p. (lire en ligne), p. 240-256
  14. (es) « Bienvenido Nieto ya tiene oficialmente su campo », sur Noticias y Actualidad de Burgos, (consulté le )
  15. (es) El Correo de Burgos, « El Módulo de San Amaro ya está operativo », sur El Correo de Burgos, (consulté le )
  16. Europa Press, « Burgos da el nombre de la nadadora Marta Fernández a las piscinas de San Amaro », sur www.europapress.es, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

- D. E. Melendo, Novena y vida del glorioso peregrino San Amaro, Burgos, 1954.

- El Hospital del Rey, el Hospital de la Concepción y el Hospital militar de Burgos, Luis Martínez García, René Jesús Payo Hernanz, Universidad de Burgos, 2014, (ISBN 978-84-92681-98-3)

Galerie[modifier | modifier le code]

Calle San Amaro Burgos