Salomé Ureña

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Salomé Ureña
Description de l'image Salomé_Ureña.jpg.
Nom de naissance Ureña
Naissance
Espagne
Décès (à moins d’un an)
Saint-Domingue
Auteur

Œuvres principales

  • A la Patria (À la Patrie)
  • El ave y el nido (L'oiseau et le nid)
  • Sombras (Ombres)

Salomé Ureña Díaz de Henríquez, née le , morte le , est une poétesse et éducatrice dominicaine, une des figures centrales de la poésie lyrique du XIXe siècle, et une éducatrice à l'origine du premier centre d'éducation supérieure pour femmes, dans son pays.

Ses publications évoquent notamment son attachement patriotique, à une époque où l'île se bat pour son indépendance, sa foi dans le progrès de la science et de l'éducation, et son environnement familier. Bien que son œuvre ne soit pas très étendue, elle a attiré l'attention en Amérique latine. Parmi ses travaux ses plus notables se trouvent: À la Patrie, L'oiseau et Le nid et Sombras (Ombres), entre autres.

Biographie[modifier | modifier le code]

Salomé Ureña est née à Saint-Domingue, en République dominicaine, le . elle est la fille de l'avocat et écrivain Nicolás Ureña de Mendoza, et de Gregoria Díaz de León, qui a donné à sa fille ses premières leçons éducatives. Son père lui a enseigne les œuvres classiques d'auteurs espagnols et français. Elle commence à écrire des poèmes vers quinze ans, et les publie vers dix-sept ans, en se faisant connaître par sa spontanéité et tendresse. Ses premières œuvres sont publiées sous le pseudonyme de «Herminia». Ce nom de plume est utilisé jusqu'à 1874, et il est cité dans la première anthologie des poètes dominicains, Lira de Quisqueya: Poesias dominicanas, une anthologie publiée par José Castellanos cette même année 1874[1],[2].

Le , à l'âge de vingt-neuf ans, elle se marie avec le docteur, penseur, écrivain, et homme politique Francisco Henríquez y Carvajal (qui deviendra bien des décennies plus tard, en 1916, le 45e président de la République Dominicaine)[3],[note 1]. Francisco Henriquez y Carvajal lui fait partager sa foi dans le progrès scientifique et lui fait découvrir un éducateur portoricain, séjournant en République dominicaine, Eugenio María de Hostos[1]. Salomé Ureña et Francisco Henriquez y Carvajal ont quatre enfants : Francisco, Pedro, Max et Camila. Ces enfants deviendront au XXe siècle des personnalités du monde littéraire et artistique en Amérique latine[4].

Le , elle ouvre le premier centre d'éducation supérieure pour les jeunes femmes de la République Dominicaine[1]. Elle consacre son action à l'éducation des femmes, et au devenir culturel et politique de son pays. À partir de 1885, la dictature d'Ulises Heureaux et la longue absence de son mari, parti en Europe de 1887 à 1891, créent un contexte difficile[1].

Elle meurt de la tuberculose en 1897, à l'âge de 46 ans. Sa mort donne lieu à un hommage populaire[1]. Elle est enterrée à l'église de Notre Dame des Grâces et sa dépouille est déplacée en 1972 au Panteón de la Patria, à Saint-Domingue. Salomé Ureña n'est pas seulement une écrivaine et éducatrice dominicaine, mais aussi une grande militante de l'égalité de droits entre des femmes et des hommes.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • 1873 - La gloria del progreso (La gloire du progrès)
  • 1876 - Ruinas (Ruines')
  • 1877 - La llegada del invierno (L'arrivée de l'hiver)
  • 1878 - La fe en el porvenir (La foi dans l'avenir)
  • 1880 - Anacaona
  • 1880 - Poesía de Salomé Ureña de Henríquez (Poésie de Salomé Ureña de Henríquez)
  • 1881 - Sombras (Ombres)
  • 1897 - Mi Pedro (Mon Pedro)

Autres œuvres :

  • A la Patria (À la Patrie)
  • A mi madre (À ma mère)
  • A Quisqueya
  • Amor y anhelo (Amour et souhait)
  • Angustias (Angoisses)
  • Caridad (Charité)
  • El ave y el nido (L'oiseau et le nid)
  • El cantar de mis cantares (Le chant de mes chansons)
  • En defensa de la sociedad (Défense de la société)
  • En el nacimiento de mi primogénito (Dans la naissance de mon premier-n
  • Impresiones (Impressions)
  • Las horas de angustias (Les heures d'angoisses)
  • Luz (Lumière)
  • Melancolía (Mélancolie)
  • Mi ofrenda a la Patria (Mon offrande à la Patrie)
  • ¡Padre mío! (Père à moi!)
  • Quejas (Plaintes)
  • Sueños (Rêves)
  • Tristezas (Tristesses

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Guillermo Piña-Contreras écrit en 1998, évoquant Francisco Henríquez y Carvajal et son mariage avec Salomé Ureña : « A pesar de su juventud, Francisco Henríquez y Carvajal era uno de los intelectuales más prominentes del país, aunque no tenía, como la mayoría de los intelectuales dominicanos de entonces, una obra publicada. Era un entusiasta promotor de la ciencia nueva, a saber del positivismo, y uno de los principales cuadros de la revolución cultural que vivía en esa época la República Dominicana. Fue en medio de esa revolución que contrajo matrimonio, el 11 de febrero de 1880, con la poetisa Salomé Ureña (en français : Malgré son jeune âge, Francisco Henriquez y Carvajal était l'un des intellectuels les plus éminents du pays, mais il n'avait pas, comme la plupart des intellectuels dominicains, d'ouvrage publié. Il était un ardent promoteur de la nouvelle science, le positivisme, et l'un des cadres dirigeants de la révolution culturelle que vivait à cette époque, la République dominicaine. Au milieu des événements, il a épousé, le 11 février 1880, la poétesse Salomé Ureña). »

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Classement par date de parution.

  • (es) José Castellanos, Lira de Quisqueya : Poesias dominicanas escojidas y coleccionadas por José Castellanos, con notas biográfias de los autores, Garcia Hermanos, (lire en ligne).
  • (es) Emilio Rodríguez Demorizi, Salomé Ureña y el Instituto de Señoritas : para la historia de la espiritualidad dominicana, Impresora Dominicana, .
  • (en) Diane E. Marting, Spanish American Women Writers, Greenwood Publishing Group, (lire en ligne), « Salmomé Ureña de Henríquez », p. 522-531.
  • (es) Guillermo Piña-Contreras, Ana M. Barrenechea (coord.) et José L. Abellán (coord.), « El universo familiar en la formación intelectual de Pedro Henriquez Ureña », dans Ensayos, de Pedro Henríquez Ureña, Editorial Universidad de Costa Rica, coll. « Colección Archivos », (lire en ligne), p. 455-494.
  • (es) Julia Alvarez, En el nombre de Salome (In the Name of Salomé), Demco Media, .
  • (es) « Salomé Ureña: madre de la educación en el país », Listín Diario,‎ (lire en ligne).
  • (en) Myriam J.A. Chancy, From Sugar to Revolution : Women’s Visions of Haiti, Cuba, and the Dominican Republic, Wilfrid Laurier Univ. Press, (lire en ligne), p. 69-72.
  • Melina Balcázar Moreno, Béatrice Didier (dir.), Antoinette Fouque (dir.) et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , « Ureña Díaz de Henríquez, Salomé [Saint-Domingue 1850 - id. 1897] », p. 4423-4424.

Webographie[modifier | modifier le code]