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Rundfunk im amerikanischen Sektor

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RIAS Berlin
Description de l'image RIAS_Logo.svg.
Présentation
Pays Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest
Siège social Berlin-Schöneberg
Propriétaire United States Information Agency
Langue multilingue
Statut Généraliste nationale de service public
Historique
Création
Disparition
Diffusion hertzienne
AM  Oui
FM  Non
RDS  Oui
Diffusion câble et Internet
Ancien bâtiment de la RIAS, aujourd'hui DKultur (2012)

Rundfunk im amerikanischen Sektor (Radio in the American Sector, RIAS) était une radio qui a servi de lien culturel entre les deux Allemagne. Elle avait son siège à Berlin-Ouest et a diffusé entre 1946 et 1993.

Origines

Janvier 1946: publicité pour la radio câblée DIAS.

L'émetteur RIAS a été créé juste après l'armistice de la Deuxième Guerre mondiale dans un Berlin divisé en quatre zones, en réponse au refus de l'administration soviétique (SMAD), d'accorder du temps d'antenne aux Alliés occidentaux sur la Berliner Rundfunk[1]. C'est ainsi que les Américains et les Britanniques décidèrent de contourner cette interdiction en instituant des radios autonomes dans leurs propres zones d'occupation ; mais ils étaient d'abord dépourvus d’émetteurs hertziens terrestres, ce qui détermina l’état-major américain du District de Berlin, le , à se servir du réseau téléphonique enterré (encore intact pour l’essentiel) pour créer une radio câblée. La radio dépendait directement du Information Services Control Section[2]. Les premières émissions furent transmises en février 1946 sous le label Drahtfunk im amerikanischen Sektor (DIAS); le studio d'enregistrement (Fernmeldeamt) se trouvait sur la Winterfeldtstrasse dans le quartier de Berlin-Schöneberg. Jusqu'en 1949, les journaux du secteur Est de la ville publiaient les horaires des émissions de RIAS, mais cette année-là, la RDA proclama que RIAS n'était qu'un outil de propagande aux mains des Occidentaux, qu'elle « endormait la conscience de classe par des fausses annonces et trompait par sa musique illusoire l'auditeur inaverti. » Le terme de « roucoulements de RIAS » (RIAS-Ente) s'imposa au cours des années 1950 comme un lieu commun de la propagande de la RDA[3]. Les autorités est-allemandes brouillaient systématiquement les émissions de RIAS, arguant que « Le financement de cette radio est assuré, via des canaux clandestins, par la CIA, qui s'en sert pour déverser la propagande américaine en Allemagne. » Au cours de cette même décennie, les tribunaux jugèrent d'innombrables affaires d'écoute clandestine de RIAS[4]. En 1955, l'agent de la Stasi Erich Mielke proclama l'„Aktion Enten“, destinée à démasquer et à juger les informateurs de la RIAS en territoire est-allemand : dès le mois de , le procès de la RIAS se soldait par de lourdes peines de prison et même une condamnation à mort.

Les locaux de la RIAS se trouvaient au n°69 de la Kufsteiner Strasse : ils sont occupés désormais par les studios de Deutschlandradio, et l'adresse est Hans-Rosenthal-Platz. Hans Rosenthal fut l'un des collaborateurs de la première heure de RIAS-Berlin.

Programmes

Dans la culture populaire

  • le film allemand La Révolution silencieuse (Das schweigende Klassenzimmer, i.e. La Classe silencieuse), sorti en 2018 d'après le livre de Dietrich Garstka, évoque largement la RIAS à travers l'histoire véridique de lycéens allemands de l'Est qui, en 1956, décident, après l'écoute clandestine de la radio, de faire une minute de silence pour rendre hommage aux victimes de l'insurrection de Budapest, réprimée par les troupes soviétiques.

Notes

  1. Les Américains, les Britanniques et les Français n'avaient pris possession de leurs secteurs respectifs que deux mois après les Soviétiques. L’Armée rouge s'était d'emblée emparée des locaux de la radio à Berlin et avait aménagé la Haus des Rundfunks de Berliner Rundfunk dans la Masurenallee, c'est-à-dire dans le futur secteur Ouest. Les emplacements-clef étaient déjà occupés par des Allemands pro-soviétiques. Les Occidentaux, dans le cadre du Commandement allié, tentèrent de faire placer l'émetteur sous contrôle interallié, mais la SMAD s'y opposait fermement.
  2. Cf. l'extrait du décret de création, traduit en allemand par Herbert Kundler: RIAS Berlin, Berlin 2002, p. 38.
  3. D'après Jörg-Uwe Fischer, « Die Rias-Ente – eine Spurensuche », info 7 – Medien, Archive, Information, nos 1/2013,‎ , p. 61 et suiv.
  4. Cf. par exemple le procès contre Elli Barczatis

Liens externes

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