Quartier maghrébin
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0,05 km2 |
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Quartier de Jérusalem (d) |
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Le quartier maghrébin[1] ou quartier marocain[2],[3],[4] (en arabe حارَة المَغارِبة Hārat al-Maghāriba, en hébreu שכונת המוגרבים, Sh'khunat HaMughrabim) est un quartier historique de la vieille ville de Jérusalem, datant de 1193. Situé au sud-est de la ville et bordant le mont du Temple à l'est et les murs de la vieille ville au sud (y compris la porte des Immondices), il faisait partie du quartier juif.
Les Maghrébins sont arrivés à Jérusalem il y a huit cents ans, lorsque le chef Salah al-Din al-Ayyubi a demandé des fournitures au sultan du Maroc, Yaqoub al-Mansur, et pour lui fournir des flottes navales pour le soutenir dans la conquête de la ville de Jérusalem, tenue par les croisés, le sultan du Maroc a donc préparé une énorme flotte pour soutenir l'armée islamique dans l'Est arabe, et c'était en 1187 après JC[5].
Le quartier a été en grande partie rasé par les forces israéliennes[6] en 1967 juste après la guerre des Six Jours[7] afin d'élargir la ruelle étroite menant au Mur des Lamentations. Une grande place, la place du Mur occidental, a été aménagée.
En effet, le , 400 familles sont évacuées du quartier après un préavis de trois heures[8].
Histoire
Le quartier remonte à l'époque ayyoubide et aurait été créé en 1193 par le fils de Saladin et offert aux Maghrébins sous forme de waqf, pour leur participation aux croisades et au rôle qu'ils jouèrent dans la prise de Jérusalem, alors aux mains des croisés. Il accueillait généralement une population qui s'était installée à l'époque de la prise de la ville mais aussi des pèlerins nord-africains[9] venus visiter la mosquée al-Aqsa.
Selon les sources, les limites de ce quartier s'étendent à l'est jusqu'au Mur des Lamentations bordant par le bas l'esplanade des Mosquées et la mosquée al-Aqsa, au sud jusque la voie publique menant à la source de Silwan, à l'ouest jusque la résidence du qadi de Jérusalem et allait au nord jusqu'aux arcades d'Umm al Bannat.
En 1303, durant la période Mamelouk, Al-Sheikh Omar Ibn Abd al-Nabil al-Maghribi al-Masmudi fonda dans le quartier la mosquée des Maghrébins localisée au sud-ouest de l'esplanade des Mosquées[10].
La même année, Umar ibn Abdullah ibn Abdun-Nabi al-Masmudi al-Mujarrad fit une donation afin de créer une zaouiya, la zaouiya masmudiya, au bénéfice de la population résidant dans le quartier.
Aujourd'hui
Au moment de la démolition du quartier, environ la moitié des familles y résidant revendiquaient une origine maghrébine. À la suite de la démolition, plusieurs familles se sont installées au Maroc, à l'invitation du roi Hassan II, tandis qu'une grande partie des familles s'est réfugiée à Shu'fat[11].
Le quartier (ce qu'il en reste) est actuellement un complexe résidentiel occupé par une poignée de familles musulmanes d'origine marocaine[12].
Notes et références
- (en) Joost R. Hiltermann, Discourse and Palestine : Power, Text and Context, Annelies Moors, Toine van Teeffelen, Sharif Kanaana et Ilham Abu Ghazaleh, , 256 p. (ISBN 978-90-5589-010-1, lire en ligne), p. 55–65
- The Palestinian Strategic Report 2014-2015, Dr. Mohsen M. Saleh, p301 [1]
- The Moroccan Quarter: A History of the Present, Tom Abowd, 6–16 [2]
- Crime sans chatiment, O.L.P., Dépt. de l'information et de l'orientation national, 1974 [3]
- (ar) « حارة المغاربة.. دمرها الاحتلال ويواصل تهويدها », sur www.aljazeera.net (consulté le )
- Women of the Wall: Navigating Religion in Sacred Sites, Yuval Jobani-Nahshon Perez, p. 71[4]
- Les 100 portes du Proche-Orient, Alain Gresh-Dominique Vidal, p. 215[5]
- Crime sans châtiment, Munaẓẓamat al-Taḥrīr al-Filasṭīnīyah. Dāʼirat al-Iʻlām wa-al-Tawjīh al-Qawmī, 1974, p. 11 [6]
- Urban Neighbourhood Formations: Boundaries, Narrations and Intimacies, Hilal Alkan, Nazan Maksudyan[7]
- Jerusalem: Points Beyond Friction, and Beyond, Moshe Maʻoz-Sari Nusseibeh, p. 139[8]
- Thomas Philip Abowd, "The Moroccan Quarter: A History of the Present", dans Jerusalem Quarterly (7, 2000), pages 6–16 [9]
- The Conservation of Jerusalem, Khaled A. Khatib, Palestinian Academic Society for the Study of International Affairs, 1993, p100 [10]