Aller au contenu

Paix de Zeilsheim

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 20 mars 2020 à 17:55 et modifiée en dernier par Bot de pluie (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

La Paix de Zeilsheim, conclue le à Zeilsheim, a marqué la fin du conflit ecclésiastique de Mayence (1461-1463).

Circonstances

Le Conflit ecclésiastique de Mayence se déclenche quand le pape Pie II dépose l'archevêque de Mayence Thierry d'Isembourg, le , au profit d'Adolphe II de Nassau. Thierry refusant cette intervention, on en vient entre les deux prétendants et leurs alliés respectifs, à une véritable guerre à la fin de laquelle Thierry est vaincu : les troupes d'Adolphe pénètrent dans la ville de Mayence dans la nuit du . Privé de son appui principal et dépendant de plus en plus du comte palatin du Rhin Frédéric Ier, Thierry doit finalement se soumettre.

Le traité de paix

Le Margrave de Bade, Charles Ier avait dès le à Idstein servi de médiateur dans un projet d'accord, selon lequel Thierry d'Isembourg renoncerait à l'archevêché de Mayence et serait dédommagé avec quelques villes et places-fortes. Cependant, on ne parvenait pas à conclure, sans doute à cause des intérêts d'autres participants au conflit, en particulier Frédéric Ier du Palatinat, qui n'étaient pas assez pris en compte. Les adversaires de Thierry jouèrent tant sur les divergences entre lui et le comte palatin du Rhin, qu'à la fin il prit l'initiative d'une paix séparée avec Adolphe de Nassau : un accord signé le , près de Zeilsheim. À Adolphe de Nassau revenait l'archevêché de Mayence, avec toutes les dettes accumulées pendant le conflit ; à Thierry revenait en compensation un petit comté, composé des sites de Höchst — y compris le château de Höchst comme résidence—, Steinheim et Dieburg, et d'une somme d'argent consistante. Le pape Pie II mit aussi fin à son excommunication quand il eut accompli ses obligations en .

Le comte palatin du Rhin, Frédéric Ier, commença par protester, puis consentit au traité, quand on lui reconnut la garantie de la Bergstraße, la ville de Pfeddersheim et le revenu du péage du Rhin (Rheinzoll) au Château d'Ehrenfels (près de Rüdesheim. Le pape le relève alors de son excommunication.

Ce n'est que quinze mois plus tard, le , que l'empereur Frédéric III enregistre le traité, lui reconnaissant ainsi valeur pour le Saint-Empire romain germanique.

Une conséquence importante de la paix sera la renonciation du prince-électeur de Mayence à tous ses droits sur les territoires de Basse et Haute-Hesse, au profit des landgraves de Hesse : en effet, les anciens belligérants avaient chacun eu un allié auquel il fallait payer ses dettes, pour Thierry le landgrave de Haute-Hesse, Henri III, et pour Adolphe celui de Basse-Hesse, Louis II, frère de Henri III. Tous deux s'étaient engagés auprès de leurs alliés avec pour garantie les propriétés mayençaises, et c'est Adolphe qui devra régler les dettes aux deux landgraves, y compris celles de Thierry.

La croix de paix de Zeilsheim

Friedenskreuz sur la Elisabethenstraße

En périphérie de Zeilsheim, dans la direction de Münster, il y a depuis 1759 une croix de grès rouge, appelée Friedenskreuz en mémoire de la paix de Zeilsheim, au bord de l'ancienne voie romaine qui a été nommée successivement Steinstraße, Hohe Straße et enfin Elisabethenstraße (de). En 1958, à cause de l'extension de la voie rapide Rhin-Main en A66, il a fallu déplacer cette croix de quelque 50 mètres vers le Sud[1]

Bibliographie

Notes et références

  1. (de) « Friedenskreuz Zeilsheim » (consulté le )

Source de la traduction