Nicolas Montailly

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Nicolas Montailly
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Nicolas Montailly est un compositeur et maître de musique français actif à Paris dans le dernier quart du XVIIe siècle et le premier du XVIIIe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est un élève du maître de chant de Bertrand de Bacilly, chez qui il prend des leçons quatre ans durant[2]. Peu après la mort de Bacilly en , Montailly revendique d’être aussi l’élève de Sébastien Le Camus[3].

À partir de 1680 environ, Montailly fut maître de musique des chanteuses que Mademoiselle de Guise employait pour sa musique, à l’époque où Marc-Antoine Charpentier était son compositeur attitré[4]. À sa mort (), Mademoiselle de Guise lui laisse une pension viagère de 300 lt[5].

En 1692, Nicolas Montailly demeurait quai de la Mégisserie paroisse Saint-Germain l’Auxerrois, il baptise le de cette année sa fille Marie-Madeleine, née deux jours avant de son épouse Thérèse Clémence Seigneuré[6].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Début de l'air Eco qui dans ces lieux de Nicolas Montailly (Mercure galant, 1690).

On connaît trente-neuf airs de sa main :

  • vingt paraissent le Mercure galant entre 1688 et 1708[7].
  • six paraissent dans les Livres d’airs de différents auteurs publiés chez Christophe Ballard entre 1689 et 1694[8].
  • vingt-six dans les Recueils d’airs sérieux et à boire publiés chez Christophe Ballard’’ entre 1695 et 1714.

Il y en a donc qui existent dans deux ou trois des collections ci-dessus. Certains sont écrits sur des vers de Françoise Pascal, ou de Rabiet d’Antespine.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Contrat de mariage entre sa veuve et Jean Gondouin sur Geneanet
  2. Mercure galant, février 1688 (p. 305-306), commentaire de Bacilly qui introduit l’air Aimables bois, feuillages sombres... ; idem en mars 1688 (p. 166-167) pour l’introduction de l’air Si l’absence pouvait guérir...
  3. Idem, novembre 1690 (p. 284-585), introduction de l’air Écho qui dans ces lieux redis à tout moment...
  4. C’est luy [Montailly] qui apprend aux Filles que Mademoiselle de Guise entretient dans son Hostel pour sa Musique. Vous sçavez que cette magnifique Princesse en a une fort bonne, et qu'il y a presque tous les jours un concert chez elle (Mercure galant, février 1688, p. 98). Ranum relève dans Ranum’s Panat times, c. 2000 que cet avis suit de peu la mort de Marie de Lorraine, et qu'il révèle probablement le souci de Montailly de se trouver un nouvel emploi.
  5. Pour une revue des musiciens présents à l’hôtel de Guise en 1688 et des legs prévus par le testament, voir Ranum 1687 p. 351 et Hennebelle 2009 p. 278-279.
  6. Brossard 1965 p. 220.
  7. Ils sont décrits dans le catalogue des airs du Mercure galant publié par le Centre de Musique baroque de Versailles : voir.
  8. Ils sont décrits dans Goulet 2007.

Références[modifier | modifier le code]

  • David Hennebelle, De Lully à Mozart : aristocratie, musique et musiciens à Paris (XVIIe –XVIIIe siècles). Seyssel : Champ Vallon, 2009.
  • Patricia Ranum, Portraits around Marc-Antoine Charpentier. Baltimore : P. Ranum, 2004.
  • Anne-Madeleine Goulet, Poésie, musique et sociabilité au XVIIe siècle : les Livres d’airs de différents auteurs publiés chez Ballard de 1658 à 1694. Paris : Honoré Champion, 2004.
  • Anne-Madeleine Goulet, Paroles de musique (1658-1694) : catalogue des Livres d’airs de différents auteurs publiés chez Ballard. Versailles : CMBV ; Liège : Mardaga, 2007.
  • Patricia Ranum, A sweet servitude : a musician's life at the court of Mlle de Guise. In Early Music 15/3 (1987) p. 347-360.
  • Yolande de Brossard, Musiciens de Paris 1535-1792 d'après le fichier Laborde, Paris, Picard, 1965, p. 220.

Liens externes[modifier | modifier le code]