Marcel Gilbert

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Marcel Gilbert, mort le 4 mai 2001, est un écrivain et syndicaliste haïtien, opposant historique à la dictature de François Duvalier.

Biographie[modifier | modifier le code]

Professeur de philosophie et de mathématiques au Lycée Alexandre Pétion, il se fit connaître entre autres par des cours publics de philosophie auxquels assistaient des centaines de personnes de tous horizons[1]. En 1957, il fonda un syndicat d'enseignants, l'Union nationale des maîtres de l'enseignement secondaire (UNMES) avec Max Chancy. En avril 1959, à la suite d'une grève, le gouvernement Duvalier ferma le Lycée Pétion et Marcel Gilbert fut démis de ses fonctions et emprisonné une première fois[2]. L´UNMES sera dissoute le 12 août 1959 par arrêté de François Duvalier.

Devenu président du Parti populaire de libération nationale (PPLN)[3], Marcel Gilbert fut emprisonné de nouveau en 1960 après avoir appuyé une grève des étudiants haïtiens[4]. Libéré, il s'exila en République du Congo. Il rentra en Haïti après la chute de Jean-Claude Duvalier en 1986.

« Syndicaliste, son action pour la lutte démocratique au cours des années 50-60 a été déterminante. Exilé au Congo et revenu en Haïti en 1986, il s’est signalé par la finesse de ses analyses politiques »[5]

Son ouvrage rédigé pendant son exil, La patrie haïtienne: de Boyer Bazelais à l'unité historique du peuple haïtien[6], est souvent cité à cause de son appel à l'union de toutes les classes: ouvriers, paysans, intellectuels ("l'unité historique du peuple") pour mettre fin à la dictature en Haïti.

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]