L'Homme qui était mort

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L’Homme qui était mort, (titre original: The Escaped Cock) est un court roman de D. H. Lawrence écrit en deux parties et publié en 1929. Lawrence écrivit la première partie en 1927 après avoir visité des tombes étrusques avec son ami Earl Brewster, un voyage qui amena l'auteur à réfléchir sur la mort et les mythes de la résurrection. Il ajouta la deuxième partie en 1928 lors d'un séjour à Gstaad, en Suisse.

Pierre Drieu la Rochelle en fait la traduction et en rédige l'introduction, le roman est publié en français par Gallimard NRF en 1933, réédité par République des Lettres en 2017[1].

Sujet[modifier | modifier le code]

L'histoire est une refonte de la Résurrection du Christ racontée dans le Nouveau Testament[2]. L'homme qui survit à sa crucifixion vient célébrer son existence corporelle et sa sensualité. Lawrence lui-même a résumé The Escaped Cock dans une lettre à Brewster () [3]:

« I wrote a story of the Resurrection, where Jesus gets up and feels very sick about everything, and can't stand the old crowd any more - so cuts out - and as he heals up, he begins to find what an astonishing place the phenomenal world is, far more marvellous than any salvation or heaven - and thanks his stars he needn't have a 'mission' any more ».

(« J'ai écrit l'histoire de la Résurrection, où Jésus se lève et se sent très malade à propos de tout, et ne peut plus supporter la foule - alors il se coupe de tout - et alors qu'il guérit, il commence à découvrir quel endroit étonnant est le monde phénoménal, bien plus merveilleux que tout salut ou cieux - et remercie son étoile de ne plus avoir de mission ».)

Éditeurs[modifier | modifier le code]

L'éditeur Black Sun Press a publié pour la première fois The Escaped Cock en édition limitée en . Cinquante exemplaires ont été imprimés sur vélin japonais, signés par Lawrence et écrits à la main, avec des décorations en couleurs par l'auteur[4]. C'est la dernière œuvre de fiction en prose de Lawrence.

The Escaped Cock a toujours été le titre préféré de Lawrence pour ce conte, mais il a aussi été imprimé sous le titre The Man Who Died par quelques éditeurs ultérieurs. En , Lawrence mourant négociait une édition illimitée avec l'éditeur londonien Charles Lahr. Lahr a demandé que le titre soit changé pour The Man Who Died et Lawrence a finalement accepté, insistant sur le fait que le titre original devrait être conservé comme sous-titre. Cette édition projetée de Lahr ne parut pas et la première édition anglaise fut finalement publiée par Martin Secker (en) en septembre 1931 sous le titre The Man Who Died sans sous titre. L'œuvre a été illustrée par des gravures sur bois de John Farleigh[5].

Le manuscrit original est conservé dans la collection permanente de Salisbury House (Des Moines, Iowa) (en). Le magnat des cosmétiques Carl Weeks (en), acquit le manuscrit du marchand de livres rares Harry F. Marks de New York.

Références[modifier | modifier le code]

  1. D.H. Lawrence (trad. Pierre Drieu La Rochelle), L'homme qui était mort, République des lettres, , 196 p. (ISBN 978-2-8249-0385-9, lire en ligne).
  2. (en) Barry Jeffrey Scherr, Love and Death in Lawrence and Foucault, Peter Lang, , 395 p. (ISBN 978-0-8204-9540-8, lire en ligne)
  3. Letters of D. H. Lawrence, vol. 6, p.50.
  4. (en)Vialibri, 1929, Lawrence D.H, The Escaped coq.
  5. Collactions Virginia And Albert Museum.

Liens externes[modifier | modifier le code]