L'École des veuves

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L'École des veuves
Ljerka Belak et Anica Sivec dans L'École des veuves de Jean Cocteau en 1969 à l'Académie de théâtre, radio, cinéma et télévision de Ljubljana
Ljerka Belak et Anica Sivec dans L'École des veuves de Jean Cocteau en 1969 à l'Académie de théâtre, radio, cinéma et télévision de Ljubljana

Auteur Jean Cocteau

L'École des veuves est une pièce de théâtre en un acte (ou saynète) écrite en 1936 par Jean Cocteau. Il a écrit « farce de tréteau, sauvée par son seul mouvement  » pour l'actrice Arletty[1],[2].

Argument[modifier | modifier le code]

Une jeune et belle veuve s’est cloitrée avec sa nourrice car on vient d’y enterrer son vieux mari. Sa résolution est prise, elle se laissera mourir à côté du sarcophage afin d’être un exemple de pureté. La nourrice, grâce à la présence du jeune garde du cimetière timide mais attrayant, parviendra à convaincre sa maîtresse de renoncer à son projet en lui faisant connaître l’amour entre les bras du jeune garde.

Première[modifier | modifier le code]

La première eut lieu en 1936 à l'ABC, alors dirigé par Mitty Goldin[3]

Analyse[modifier | modifier le code]

La pièce s'inspire de L'École des femmes de Molière (1662) et utilise une histoire (La Matrone d’Ephèse) tirée du Satyricon de l'auteur romain Pétrone. Ce que Jean Cocteau en pensait : « L’École des Veuves n’est pas à proprement parler un sketch mais une farce de tréteau, sauvé par son seul mouvement. Il n’y a pas de mot d’esprit, pas d’images de poète, le dialogue est tout simple, il est écrit en « gros caractères » pour être compris de tous. Qu’on ralentisse l’allure et c’est la catastrophe ! Convenez qu’il y a de quoi avoir le trac »[4]

Postérité[modifier | modifier le code]

L'École des veuves n'a été publiée qu'en 1949, lors de sa parution dans le Théâtre de Poche de Cocteau. Elle a été traduite en anglais sous le titre School for Widows par Margaret Crosland et publiée dans l'Univers de Cocteau : Une anthologie des écrits de Jean Cocteau (1972). Elle fut montée en 1962 par Jerzy Gruza.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Cocteau's world: An anthology of writings by Jean Cocteau. Ed. Margaret Crosland. Peter Owen, 1972, p151.
  2. Jean Cocteau unique et multiple, université Paul-Valéry Montpellier III : https://cocteau.biu-montpellier.fr/index.php?id=81
  3. Michel Souvais, Arletty, confidences à son secrétaire
  4. Association de la régie théâtrale, Anthologie biographique des auteurs dramatiques 1945 - 1975, Jean Cocteau, Les années douloureuses et néanmoins fécondes