Jean-François Dutertre

Jean-François Dutertre est chanteur-compositeur, joueur de vielle à roue et d'épinette des Vosges en musique traditionnelle française. Il fut l'un des membres fondateurs du groupe folk Mélusine. Il joue également du Bodhrán et du Bouzouki.

Parcours

Ancien membre fondateur du groupe folk français Mélusine et collaborateur de la maison de disques Le Chant du Monde, Jean-François Dutertre est grand connaisseur de la musique modale et a animé de nombreux stages. Il est partisan de la professionnalisation des musiciens et chanteurs traditionnels et défend leurs droits.

Né en 1948 à Paris de parents normands, il a étudié les Lettres et a été enseignant. Travaillant comme phonothécaire au département d'ethnomusicologie au Musée de l'Homme, il se prit de passion pour les musiques traditionnelles, particulièrement françaises.

S'intégrant dans la mouvance du folk-revival des années 1960, il entra dans le premier Folk-club français : Le Bourdon et fit des voyages de collectage au Québec et en Irlande en 1969 et 1970, puis dans les Vosges de 1970 à 1972.
De 1975 à 1983, il fut producteur exécutif et directeur de collection au Chant du Monde, où il travailla à développer une Anthologie de la musique traditionnelle française.
Il fit partie du groupe folk Mélusine de 1975 à 1990. En 2002, il enregistra un disque de quinze chansons, provenant de collectes effectuées en Normandie, avec ses anciens compères Jean-loup Baly et Yvon Guilcher, ainsi que d'autres musiciens, tel que Jean Blanchard.

Il se consacre ensuite principalement à son travail au sein d'institutions liées à l'activité musicale, comme responsable du CIMT [1] (Centre d’information des musiques traditionnelles et du monde), dans un premier temps, en tant que délégué général à l'ADAMI, actuellement.

Discographie solo de Jean-François Dutertre

• 1974 L'épinette des Vosges, airs traditionnels et compositions (Le Chant du Monde LDX 74536)
• 1978 La rondes des milloraines, compositions pour épinette des Vosges et vielle (Le Chant du Monde LDX 74664)

• 1980 Si l'amour prenait racine (Polydor 2393275) (chansons traditionnelles)
• 1988 Long-courriers (JFD)

• 1997 Ballades françaises (Buda Musique MP7250)
• 1999 Ballades françaises, volume 2 (Buda Musique MP7253)

• 2002 Chansons traditionnelles de Normandie (Buda Musique/Universal)

Discographie pré-Mélusine

• 1973 Pré-folk - La préhistoire du folk - Chansons à répondre (Pathé C 062-12483) (avec Jean-François Dutertre, Yvon Guilcher, Naïk Raviart, Mône Dufour)
• 1973 Chants à répondre et à danser (Le Chant du Monde LDX 74515) (avec Jean-François Dutertre, Yvon Guilcher, Jean-Loup Baly, Emmanuelle Parrenin, Dominique Regef, Phil Fromont...)
• 1975 Le Roi Renaud (Ballades françaises) (le Chant du Monde LDX 74568)
• 1975 Le galant noyé (Ballades et chansons traditionnelles françaises) (Le Chant Du Monde LDX 74576) (ce qui devait être le premier album de Mélusine sort chez Chant du Monde (plutôt que chez Polydor) quelques mois après le refus du groupe de réenregistrer l'album, condition imposée par Polydor pour le produire ; avec Emmanuelle Parrenin, Jean-Loup Baly, Jean-François Dutertre, Dominique Regef)

Discographie de Mélusine

• Voir la page Mélusine

Participations discographiques

• 1976? Musique populaire d'expression française, du folk-club Le Bourdon (expression spontanée n° 7, auto-production, 1972 ; J-F Dutertre y chante et joue de la cuiller)

• 1995 Anthologie de la chanson française / Des trouvères à la Pléiade (EPM)
• 1997 L'épinette des Vosges, avec Jean Ribouillault et Christophe Toussaint (Radio-France Ocora)

• 2002 Le Jardin des mystères, Éric Montbel (Ulysse/Nocturne.
• 2008 Par un lundi m'y prit envie..., La Loure

Bibliographie

• L'Épinette des Vosges, Méthode complète Avec Jean-Loup Baly, auto-édition 1982, 82 pages.
• Ballades et complaintes recueil de chants populaires, FAMDT éditions.

Citations

« La chanson traditionnelle francophone est aussi une forme de poésie. Et comme toute poésie, elle porte l’empreinte du milieu et de la période où elle a été élaborée. Cette empreinte se manifeste dans les formules, les tournures et le vocabulaire. Aurait-on l’idée de reprocher à François Villon d’écrire dans la langue d’un étudiant parisien du XVe siècle ? Au-delà de la forme, la thématique est éternelle, les émois et les tourments demeurent identiques. Et puis, il y a la musique. Connaît-on, dans la chanson française, de plus parfaite adéquation entre langue et mélodie que celle que nous propose la chanson traditionnelle ? » (Jean-François Dutertre)

Notes et références