Ideal Records

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Ideal Records
Fondation 1946
Fondateur Armando Marroquín, Paco Betancourt
Statut Indépendant distribué par Rio Grande Music
Genre Musique régionale mexicaine
Pays d'origine États-Unis
Siège Alice (Texas)

Ideal Records est une maison de disques américaine de langue espagnole fondée par Armando Marroquín et Paco Betancourt qui possédait la société de distribution de disques Rio Grande Music à San Benito, en 1946, à Alice au Texas. Une première étape de l'histoire du label s'est terminée, en 1960, quand Armando Marroquín et Paco Betancourt ont décidé de restructurer leurs entreprises et de séparer leurs activités.

Histoire[modifier | modifier le code]

Pendant les années 1930, les principales maisons de disques américaines, comme Bluebird, Decca, Okeh et Vocalion s'étaient intéressées aux musiques régionales, ethniques ou folkloriques. Elles avaient enregistré et distribué les œuvres d'artistes tels que Narciso Martínez, Lydia Mendoza ou Gaytan y Cantu. Au début des années 1940, en partie à cause des pénuries de fournitures dues à l'effort de guerre, en partie à cause des difficultés techniques liées à la réalisation de ces enregistrements, elles recentrèrent leurs catalogues sur les musiques populaires destinées aux classes moyennes. Dans le même temps, le pouvoir d'achat des minorités texanes de langue espagnole, comme celle de millions d'autres travailleurs d'origine rurale, partout aux États-Unis, avait augmenté grâce aux bons salaires qu'ils pouvaient obtenir en travaillant pour les entreprises industrielles qui fournissaient les moyens nécessaires à la conduite de la guerre. Ces travailleurs voulaient pouvoir écouter leurs musiques favorites pour se distraire pendant leurs loisirs[1].

La musique mexicaine ou mexico-américaine en langue espagnole, produite au Mexique ou à Los Angeles pouvait être acquise moyennant pas mal de paperasses. Mais elle était, pour l'essentiel, composée de chansons dans lesquelles l'interprète s'accompagnait à la guitare ou d'enregistrements d'orchestres de Mariachis qui avaient été populaires avant la guerre. Mais les goûts musicaux des habitants de la vallée du Rio Grande avaient évolué et ils réclamaient désormais de pouvoir écouter et danser au son de l'accordéon[1].

En 1946, Armando Marroquín qui avait développé, à la fin des années 1930, une affaire de jukeboxes, bien que ceux-ci ne contiennent alors qu'une douzaine de disques, éprouve des difficultés pour alimenter son réseau de points d'écoute en nouveautés. Il fait l'acquisition d'un dispositif d'enregistrement électrique[note 1], et prend des contacts en Californie afin d'obtenir des coûts de reproduction acceptables.

Le premier titre qu'il enregistre, dans la salle de séjour familiale, « Se Me Fue Mis Amor » est interprété par le duo « Carmen y Laura », composé de son épouse Carmen Hernández et de sa belle-sœur Laura Hernández (épouse Cantú), accompagné par l'accordéoniste Isaac Figuorea, le bajosextiste Juan Garcia, et le contrebassiste Jesús García au Tololoche[3],[4],[5]. Il publie et diffuse alors ses disques sous l'étiquette « 4 Star » qui n'est pas un label discographique, mais simplement le nom de la société californienne qui presse les disques[2],[note 2].

En 1946, il s'associe avec Paco Betancourt qui possède à San Benito, la Rio Grande Music Company, une entreprise qui distribue des disques pour RCA et pour Columbia, installe, maintient et approvisionne des jukebox et tout aussi bien des flippers et d'autres machines dotées de Monnayeur, pour créer à Alice, le label Ideal Records.

Interprètes[modifier | modifier le code]


  • Nico Guerrero.
  • Ninfa Y Juan.
  • Pepe Maldonado.
  • Ramiro Sanchez.
  • Ramon Piñon.
  • Ray Monsivais.
  • Reynaldo Barrera.
  • Ricardo Guzman.
  • Roberto Vargas.
  • Rosita Fernández.
  • Rosita y Laura.
  • Sanchez y Valdez.
  • Solis y Gaytán.
  • Sylvia Mendez.
  • Tony De La Rosa.
  • Valerio Longoria.
  • Wally Armendárez.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages et articles
  • (en) Manuel Peña, The Mexican American Orquesta : Music, Culture, and the Dialectic of Conflict, Austin, University of Texas Press, , 364 p. (ISBN 978-0-292-78610-3 et 978-0-292-75494-2, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Laurie E. Jasinski, The Handbook of Texas Music, Denton, Texas State Historical Association, 800 p. (ISBN 978-0-86711-297-7 (édité erroné) et 978-0-87611-2-533, lire en ligne).
  • (en) Cathy Ragland, « Ideal Records », Grove Music Online, Oxford, New York, Oxford University Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Guadalupe San Miguel Jr., « The Rise of Recorded Tejano Music in the Post-World War II Years, 1946-1964 », Journal of American Ethnic History, Champaign, University of Illinois Press, vol. 19 « (Fall 1999) », no 1,‎ , p. 26-49 (ISSN 0278-5927, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (es) Manuel Peña, « Interview of Armando Marroquin », Arhoolie Interviews, San Pablo, The Arhoolie Foundation,‎ (lire en ligne).
  • (en) Kenneth L. Untiedt, Cowboys, Cops, Killers, and Ghosts : Legends and Lore in Texas, Denton, Texas, University of North Texas Press, Texas Folklore Society, , 320 p. (ISBN 978-1-57441-532-2 et 978-1-57441-544-5, lire en ligne)
Ressources en ligne


Références


Notes
  1. Les enregistrements réalisés par Blue Bird (filiale de RCA/Victor), dans les années 1930, utilisaient des procédés d'enregistrement mécaniques destinés à être reproduits par des lecteurs équipés d'une aiguille. Les musiciens régionaux étaient très souvent enregistrés dans une chambre de motel, et leurs œuvres distribuées sous la forme de 78 tours. [2]
  2. Ne pas confondre ce label dont l'existence est éphémère avec le label californien « Four Star Records» qui a produit notamment Patsy Cline, ni avec les nombreux labels homonymes qui existent aujourd'hui, et dont aucun n'a de lien avec lui.

Liens externes[modifier | modifier le code]