Guillaume Lemerchier

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Guillaume Lemerchier
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Guillaume Lemerchier ou Merchier[1] est un théologien, né à Ath le et décédé le à Louvain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Guillaume Lemerchier était fils de Jean Lemerchier et de Marie Lelouchier. Comme tant d'autres fils de bourgeois, il fait ses premières études au collège d'Ath, puis étudie la philosophie au Collège du Porc à Louvain (1590). Il poursuit ensuite des études de théologie au Collège du pape, sous la direction notamment de Thomas Stapleton (Écriture sainte), de Jean de Lens et Jean de Claire (Clarius) pour la théologie scolastique. Il se forme aussi en hébreu et en grec. Il est ensuite successivement nommé professeur de philosophie sur la deuxième chaire du Collège du Porc (1597) puis sur la première chaire du Collège du Faucon (1600). Il est reçu au Conseil de l'Université le . Il succède ensuite à Jean Paludanus comme lecteur de théologie dans l'Abbaye de Sainte-Gertrude de Louvain (1603), et obtient le bonnet de docteur en théologie le 13 septembre 1605. Le 27 septembre 1611, il est nommé professeur royal de théologie par l'archiduc Albert, où il succède à Jean de Claire (Clarius). Il occupe cette chaire pendant 28 ans, jusqu'à sa mort (1611-1639).

Guillaume Merchier a également occupé de nombreuses fonctions administratives : président du Collège d'Houterle (1605), du Petit-Collège (1611) et enfin de l'important Collège du pape (1625-1639). En vertu de sa fonction de professeur de théologie, il devient aussi chanoine de la collégiale Saint Pierre de Louvain, dont il est nommé doyen le 20 mars 1628, succédant à Jacques de Bay (et où il est enterré, sous la pierre sépulcrale de son prédecesseur). Ses privilèges académiques lui confèrent aussi une chanoinie de la Cathédrale Saint-Sauveur de Bruges. Le 1 juillet 1614, il entre dans la Régence de la Faculté de Théologie, en compagne de Johannes Wiggers, qui fut longtemps son principal collègue. Il est à deux reprises élu recteur de l'Université (1610 ; 1630). En 1630, il fait partie de la commission de théologiens chargée de condamner certains propositions de philosophie naturelle du médecin bruxellois Jean-Baptiste Van Helmont. Il mourut le .

Guillaume Lemerchier avait conservé un profond attachement au Collège d'Ath, et lorsque celui-ci fut menacé par les jésuites, il le défendit énergiquement avec son contemporain Gilles de Bay. Il alla jusqu'à conseiller au magistrat d'infliger une amende de 50 livres aux pères de famille qui enverraient leurs enfants au collège des jésuites.

Il fonda des bourses d'études en faveur de ses parents, des enfants de cœur de Saint-Pierre à Louvain, et des élèves du Collège d'Ath[2]. Il fit aussi des legs à diverses institutions de la ville. Son testament est de 1636.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Guillaume Merchier n'a guère publié ses cours, au contraire de son collègue de longue Johannes Wiggers. Il n'a publié que la partie consacrée à la "tertia pars" de la Somme théologique de Thomas d'Aquin (1630). On a également conservé de lui de nombreux avis en tant que théologien, ainsi que des nombreux poèmes.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Commentarius in tertiam partem sancti Thomæ Aquinatis, a quæstione 60, de sacramentis, censuris, irregularitate, indulgentiis, purgatorio, et extremo judicio (Louvain, 1630)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jules Dewert, Histoire de la Ville d'Ath, Renaix: J. Leherte-Courtin, 1903, p. 436-437.
  2. Cette bourse existe toujours, elle est de 50 euros pour les humanités, la philosophie, la théologie, le droit et la médecine en faveur : 1. des plus proches parents du fondateur ; 2. des étudiants d'Ath et des choraux de l'église Saint-Pierre à Louvain mais uniquement pour les humanités, la philosophie et la théologie.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Noël Paquot, Mémoires pour servir à l'histoire littéraire des dix-sept Provinces des Pays-Bas, de la Principauté de Liège et quelques contrées voisines, vol. VII, Louvain, , p. 106-109.
  • Jean-François Foppens, Bibliotheca Belgica, vol. I, Bruxelles, Pierre Foppens, , p. 416.
  • Biographie nationale, publié par l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Tome XIV, Bruxelles, 1897, 431-432.