Florina Ilis

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Florina Ilis
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Florina Ilis en 2013
Naissance (55 ans)
Olcea, Drapeau de la Roumanie Roumanie
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Roumain
Genres

Œuvres principales

Florina Ilis, née le (55 ans) à Olcea, est une autrice roumaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Licenciée en lettre de l’Université de Cluj et docteur en philologie[1], elle travaille à la bibliothèque universitaire de Cluj[2]. Admiratrice de Yasunari Kawabata, Jun'ichirō Tanizaki et Matsuo Bashō[3], elle dispense également des cours de littérature japonaise[4],[2] à la faculté de lettre de cette même université. Elle a débuté en 2000 avec un recueil de haïkus, suivi de deux romans : Coborarea de pe cruce [La descente de croix, non traduit en français], en 2001, et Chemarea lui Matei [La vocation de Matthieu, non traduit en français], en 2002[5].

Elle dirige de la collection « Littératures du monde », au sein de la maison d’édition roumaine Echinox[1].

En 2021, paraît son roman "Le livre des nombres", traduit du roumain par Marily le Nir. Le livre est très bien accueilli par la presse française[6].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Haiku și caligrame Haïku et calligrammes ], Cluj-Napoca, 2000
  • Coborârea de pe cruce [La Descente de croix ], Cluj-Napoca, 2001
  • Chemarea lui Matei [ La Vocation de saint Matthieu ], Cluj-Napoca, 2002
  • Cruciada copiilor ( La Croisade des enfants ), Bucarest, 2005
  • Fenomenul science fiction în cultura postmodernă. Ficțiunea cyberpunk [Le phénomène de la science fiction dans la culture postmoderne. La fiction cyberpunk ], Cluj-Napoca, 2005
  • Cinci nori colorați pe cerul de răsărit [Cinq nuages colorés dans le ciel du Levant ], roman inspiré par le Japon, Bucarest, 2006
  • Lecția de aritmetică [La Leçon d’arithmétique ], Cluj-Napoca, 2006
  • Viețile paralele (Les Vies parallèles), roman, Bucarest, 2012
  • Cartela numerilor (Le Livre des nombres), 2018

Œuvres traduites en français[modifier | modifier le code]

  • La Croisade des enfants, Éditions des Syrtes, coll. « Littérature étrangère », 2010 ((ro) Cruciada copiilor, 2005), trad. Marily Le Nir, 495 p. (ISBN 978-2-84545-152-0) Prix du meilleur livre 2005 de la revue România Literară, Prix de l’Union des écrivains roumains dans la catégorie prose, Prix Radio România Cultural et Prix Courrier international 2010[5].
  • Les Vies parallèles, Éditions des Syrtes, coll. « Littérature étrangère », 2015 ((ro) Viețile paralele, 2012), trad. Marily Le Nir, 656 p. (ISBN 978-2-940523-14-6), reconstitution romanesque de la vie de Mihai Eminescu[7].
  • Le Livre des nombres, Éditions des Syrtes, coll. « Littérature étrangère », 2021, ((ro) Cartela numerilor, 2018), trad. Marily Le Nir, 524 p. (ISBN 978-2-9406-2882-7)

Analyse et portée de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Coborârea de pe cruce [La Descente de croix ], Chemarea lui Matei [ La Vocation de saint Matthieu ] et La Croisade des Enfants, sans former une trilogie au sens exact du terme, peuvent être vus comme une sorte de triptyque[5]. Les trois romans commencent [en roumain] par la lettre C. L'auteure baptise d'ailleurs l'ensemble "la trilogie du C" ou encore "la trilogie de la virgule", car du point de vue stylistique, elle s'est abstenue de l'utilisation du point comme marqueur de phrases, utilisant de manière prépondérante la virgule en tant que signe d’une expression dépourvue de contraintes[5]. Elle explique aussi ce choix par le fait qu' "un livre, c'est un morceau de vie. Tant qu'on est vivant, tout est en mouvement, il n'y a pas de point."[8]

Son roman La Croisade des enfants en 2005 est considéré comme marquant le renouveau de la littérature roumaine du début du vingt-et-unième siècle[8], au même titre que les œuvres de Lucian Dan Teodorovici, Dan Lungu ou Filip Florian[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Présentation de Florina ILIS sur le site des Editions des Syrtes » (consulté le )
  2. a et b « Littérature sans frontière: Florina Ilis, entretien animé par Sophie Ekoué », sur rfi.fr, (consulté le )
  3. Florina Ilis ou la Roumanie prise en écharpe, Thierry Guinhut, in L’Atelier du roman No 64, Flammarion, 2010, p. 39
  4. Bernard Camboulives, Sur les traces des écrivains roumains, 2012, p. 180
  5. a b c et d « La Roumanie dans le miroir », sur Courrier International, (consulté le )
  6. Frédérique Roussel, « Florina Ilis, en chiffres roumains », sur Libération (consulté le )
  7. Thomas Stélandre, « Les failles d’un monument roumain », Le Magazine littéraire,‎ , p. 42
  8. a b et c Mirel Bran, « L'obsession du décalage : un panorama de la littérature roumaine », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]