Débarcadères de Kribi

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Débarcadères de Kribi
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Présentation
Type
Construction
??
Statut
Tirant d'eau
Activités
Superficie
Géographie
Coordonnées
Pays
Cameroun
Département
Commune
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
(Voir situation sur carte : Cameroun)
Géolocalisation sur la carte : région du Sud
(Voir situation sur carte : région du Sud)

Les débarcadères de Kribi sont une série de ports de pêche autour de la ville de Kribi dans le sud côtier du Cameroun.

Contexte[modifier | modifier le code]

Kribi, capitale du département de l’Océan dans la région du Sud au Cameroun, compte 10 débarcadères. Cinq sont concentrés dans le périmètre urbain. Les décharges fluviales explique l'abondance des espèces halieutiques sur les côtes du Cameroun[FAO 1].

Localisations[modifier | modifier le code]

Les débarcadères de Kribi se trouvent au CECOPAK, situé au cœur de la ville de Kribi, où les prix du poissons ont plus élevés par la proximité de l'agglomération, et 4 autres aussi le long de la côte. Les plus importants sont (1) Mboa-Manga, (2) Ngotte Wamié, (3) Nzami-Lycée, (4) Nziou[Ja 1]. Les débarcadères plus éloignés sont à Bwambé, Londji, Ebodjie et Campo situés respectivement à 10, 20, 50 et 70 km de Kribi.

Activités[modifier | modifier le code]

Vidéo externe
Le débarcadère de Kribi au Cameroun|21 avr. 2013

La plus grande partie de la pêche fraîche est débarquée et vendue à des acheteurs professionnels, mareyeurs ou transformateurs depuis les cinq débarcadères urbains[Alpha 1]. La production et les volumes de poissons échangés est aléatoire. La demande de poissons connait des variations[Alpha 1].

Lancé du filet à la côte : le « tiré-tiré »[modifier | modifier le code]

Coopérative des pêcheurs - Cecopak[modifier | modifier le code]

Les incertitudes du marché poussent les autorités à organiser le centre communautaire de pêche artisanale de Kribi (CECOPAK[Note 1]) qui est construit au débarcadère de Mboa-Manga[Alpha 1]. Financé par l’aide de la Coopération japonaise[Ja 2] pour environ 3 millions d'€[Alpha 2], c'est le marché aux poissons à la plus forte population de pêcheurs, mareyeurs, transformateurs, consommateurs et touristes[Alpha 1]. Les jours de marché sont mercredi et samedi[Alpha 1],[2].

La Cecopak est une innovation organisationnelle dans la commercialisation du poisson frais au Cameroun. Les transactions sont moins opaques (balances précises, circulation facile) et le travail des vendeurs et acheteurs est simplifié (avec des aides comme la conservation via une fabrique de glace). Il est administré par un comité avec des représentants du ministère des pêches[Alpha 3].

Les pêcheurs[modifier | modifier le code]

95% de pêcheurs sont Camerounais; des Batanga, Bulus sont la majorité, 5% sont des Nigérians. Il est principalement une activité d'hommes[Alpha 4].

Les mareyeurs[modifier | modifier le code]

Ce sont les revendeurs de poissons; ce secteur est dominé par les femmes[FAO 2]. Elles sont 75%. Elles investissent dans la pêche et les Batanga et les Bamiléké sont les plus grands mareyeurs[Alpha 4].

Les braiseuses de poissons[modifier | modifier le code]

Ce sont souvent les femmes des pêcheurs.

Les débarcadères sont regroupés souvent par ethnies[Alpha 4]. Le débarcadère du Cecopak est le plus important des 5 débarcadères de Kribi[Alpha 4].

Saisons de pêche[modifier | modifier le code]

La "saison de pêche", période de l'année où le volume des poissons pêchés et le plus abondant, s'étend de la fin de la saison des pluies vers fin novembre etdébut décembre jusqu'au mois de février. Les prix du poisson baissent[3]. Les pécheurs dénoncent la destruction des rochers près de la côte, où la reproduction du poisson se fait. Une situation qui les oblige à aller pêcher en haute mer; lieux de plus de dangers.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. CECOPAK
    Le Centre communautaire de pêche artisanale de Kribi (Cecopak) est une structure spécialisée du ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales dans le domaine de l’encadrement de proximité des acteurs de la filière pêche[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Pêche artisanale à Kribi: La concurrence déloyale fait mal », sur www.cameroon-tribune.cm (consulté le )
  2. « Le débarcadère de Mboa Manga à Kribi, un antre au poisson - Ô cameroun ! », sur neoindependance.canalblog.com, (consulté le )
  3. « Kribi : du poisson à gogo », sur Cameroon Tribune (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tiotsop François, Guillotreau Patrice, Rouchier Juliette, Le rôle de la confiance dans les relations d'échange : le cas du marché de poisson de Kribi, Revue Française de Socio-Économie, 2014/2 (n° 14), 189-220 p. (lire en ligne)
  1. a b c d et e p. 191
  2. p. 196
  3. p. 197
  4. a b c et d p. 199
  • FAO, Profil de la pêche par pays : Cameroun, , 32 p. (lire en ligne)
  1. p. 1
  2. p. 10
  • Joseph Laure, 20 ans de pêche industrielle au Cameroun, (lire en ligne)
  • Coopération japonaise, Rapport de l'étude du concept de base pour le projet d'aménagement d'un centre de pêche artisanale en République du Cameroun, , 170 p. (lire en ligne)
  1. p. 48
  2. p. 1