Diversité des plantes cultivées

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Échantillon de diverses variétés de maïs montrant la diversité de couleur des grains.

La diversité des plantes cultivées se définit par la variance des caractéristiques génétiques et phénotypiques des plantes utilisées par l'agriculture. Les plantes cultivées peuvent varier par différents caractères tels que la taille de la graine, le mode de ramification, la hauteur de la plante, la couleur des fleurs, la période de fructification, ou la saveur des fruits. Elles peuvent aussi varier par des caractéristiques moins évidentes telles que leur réponse à la chaleur, au froid ou à la sécheresse, ou leur capacité à résister à des maladies ou des ravageurs spécifiques. Il est possible de découvrir des variations pour presque tous les caractères imaginables, y compris les qualités nutritionnelles, les techniques de préparation et de cuisson, et bien sûr le goût des produits. Et si un caractère ne peut se trouver chez la plante cultivée elle-même, on peut souvent le trouver chez une espèce sauvage apparentée ; une plante d'une espèce similaire non cultivées et non utilisées en agriculture, mais qui existe à l'état sauvage[1].

La diversité chez une plante cultivée peut aussi résulter de conditions de culture différentes : une culture poussant dans un sol pauvre en nutriments est susceptible d'être inférieure à la même culture poussant dans un sol plus fertile. En outre, et peut-être surtout, la diversité d'une plante récoltée peut être due à des différences génétiques : une plante peut avoir des gènes lui conférant une maturité précoce ou une résistance à des maladies[2].

Ce sont ces traits héréditaires qui sont d'un intérêt particulier car ils sont transmis de génération en génération et déterminent collectivement les caractéristiques globales et le potentiel futur d'une plante cultivée. En combinant les gènes pour différents traits dans des combinaisons souhaitées, les sélectionneurs de plantes sont capables de développer de nouvelles variétés de plantes cultivées pour répondre à des conditions spécifiques. Une nouvelle variété pourrait, par exemple, avoir un rendement plus élevée, une meilleure résistance à des maladies et une durée de vie commerciale plus longue que les variétés dont elle est issue.

La mise en œuvre de la diversité des cultures impose le retour à des pratiques agricoles anciennes de rotation des cultures et de jachère, qui consistent à planter sur chaque parcelle un type de plante une année donnée, puis une plante différente l'année suivante en tenant compte des besoins nutritionnels différents des plantes. Les agriculteurs et les scientifiques doivent toujours s'appuyer sur les ressources irremplaçables de la diversité génétique pour assurer des récoltes productives, car cette variabilité génétique apporte aux agriculteurs de la résistance aux ravageurs et aux maladies et permet aux scientifiques d'accéder à un pool de gènes plus diversifié. La diversification des récoltes et le maintien de la biodiversité naturelle chez les espèces apparentées aux espèces cultivées sont importants pour la durabilité des espèces et de l'environnement[3].

Notes et références

  1. « Les parents sauvages des plantes cultivées », Bioversity International, (consulté le ).
  2. (en) Imbruce, Valerie, « Bringing Southeast Asia to the Southeast United States: New forms of alternative agriculture in Homestead, Florida », Agriculture and Human Values, vol. 24, no 1,‎ , p. 41–59 (résumé).
  3. (en) Jarvis, Devra I. et Camplain, Dindo M., « Crop genetic diversity to reduce pests and diseases on-farm: Participatory diagnosis guidelines - Version I. », Bioversity Technical Bulletin, Bioversity International, no 12,‎ (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes