Discussion utilisateur:Junmali

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Antaya @ 18 janvier 2007 à 04:56 (CET)[répondre]

La vallée du Nalón[modifier le code]

«Pour entrer dans l’âme des Asturies, comme pour entrer dans sa terre, un castillan doit passer par les cols de la cordillère Cantabrique: Leitariegos, Pajares, Piedrafita, el Pontón, Pan de Ruedas ! Ce sont les cols, lecteur; lieux sublimes, majestueux, de grande solitude. Ce n’est pas León-Castille, ce ne sont pas les Asturies. Ce sont des sites pour choisir l’un ou l’autre. Depuis ces cols on aperçoit des deux côtés les paysages totalement différents qui gardent, comme le fourreau son épée, prédisposées à l’intérieur de soi, deux manières de vivre, deux modes distincts et antagonistes de dire oui à l’existence.»Ortega y Gasset


Au sud de ces cols, soleil, ombre et lumière, sécheresse, aridité ; au nord, où le ciel est souvent gris, sourdent des rus qui descendent en torrents formant des cascades tumultueuses avant de se convertir en rivières cristallines pour arroser les vallées. Au pied de ces versants, dans de petites vallées, parfois à cheval sur une colline, on rencontre de petits hameaux disséminés ici et là. Jadis, les habitants de ces hameaux vivaient au rythme des traditions et des saisons. En mai, avec le chant du coucou commençait un nouveau cycle de la vie. Le mois de juin était marqué par une grande romeria organisée pour fêter le solstice d’été. Selon la tradition, c’est à cette occasion que l’on établit le contact avec les xanas, les bûchers, que l’on pratique les danses rituelles, que l’on fête les vertus miraculeuses de la nature, du feu et de l’eau ; que l’on orne de branchages les fenêtres des filles à marier et les sources du village avec des aubades, au son de la gaita (cornemuse) et du tambourin, l’érection de mayos (arbres dressés), la vente aux enchères du ramu (rameau), des jeux et des danses libres et dépareillées : xota, saltón, muñera, pericot ; ou serrées : paso-doble, valse, tango, polka, rumba ; ou rondes : xirandille, cariao au cours d’une romeria gigantesque qui durait toute la nuit. Ils vivaient en autarcie, pratiquant une espèce de communisme libertaire : ils cultivaient le lin avec lequel ils tissaient le linge de maison ; ils tondaient les moutons et avec la laine ils tissaient les vêtements ; ils se nourrissaient des fruits de la terre. De l’État, ils ne connaissaient que le collecteur des impôts et l’agent recruteur qui emmenait les jeunes gens au service militaire ; ils détestaient ces gens parce qu’ils étaient toujours accompagnés par une paire de gardes civils. Ils étaient belliqueux et il leur arrivait de se disputer avec leurs voisins pour un lopin de terre ou pour la conquête des filles du village, mais ils se portaient aide et assistance ; ils partageaient les pâturages communaux où chacun gardait à tour de rôle le bétail de tous ; et les moulins étaient gérés en commun. C’était le meunier qui assurait l’entretien et la bonne marche du moulin mais en compensation les bénéficiaires lui laissaient une portion de grain en proportion de la quantité de blé ou de maïs moulu. Il n’y avait aucun contrôle mais nul ne s’en serait allé sans laisser sa mesure de grain car cela était contraire aux bonnes coutumes du village. Pour l’entretien des chemins, ils pratiquaient ce qu’on appelait la Sextaferia, une prestation vicinale consistant à participer, les vendredis, à certaines époques de l’année, à la réfection des chemins et des ouvrages publics. Mais avec l’industrialisation de la région et l’exode rural que cela entraîna, ces bonnes coutumes avaient tendance à disparaître ou à se déplacer vers les vallées. Extrait de "La vallée du Nalón" manuscrit.com