Discussion:Va, vis et deviens

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« Cela fait des semaines que je diffère mon témoignage écrit sur ce film « Va, vis et deviens » ; je le fais brièvement aujourd’hui. Quand on sait que j’ai vu, depuis mon adolescence, « Lawrence d’Arabie » de David Lean (V.O.S.T.) et « Metropolis » de Fritz Lang une centaine de fois chacun et que je viens vous dire que « Va, vis et deviens » est le plus beau film de ma vie, je vous fais comprendre l’incroyable puissance d’élévation, de dignité d’être un être humain qu’a suscité, en moi comme en tant d’autres, cette alchimie. C’est ainsi que je sors du cinéma, raidi par l’émotion et les pleurs que je dissimule ; je me promène alors dans la rue avec toute ma fierté d’être et de devenir et je rève de m’unifier ainsi à tout un chacun par l’amour, selon mon idéal de toujours. Cela fait près de dix fois que je le revois, écoutant très souvent, dans des moments privilégiés et dignes de méditation et de contemplation, la merveilleuse musique d’Armand Amar ; quel rayonnement chez les trois Schlomo (je cherche à percer l’alchimie qui émane de Sirak M. Sabahat, puisqu’il est remercié et remercié par Radu Mihaileanu, qu’il a vécu cet exode et qu’il a suivi tout le processus du tournage ; Yaël Abecassis est sublimement elle-même, mère et amour. Ce film est une apologie de l’ouverture, de l’amour, de la tolérance, de la distance par rapport aux dogmatismes et dans cet œuvre presque toute entière juive, il y a le choix si lumineux et révélateur de Roschdy Zem, l’arabe, le marocain, le père juif bouillant de tout faire pour le mieux. Certes, il y un mensonge à la base de la vie de Schlomo mais Dieu nous fait traverser des réalités incompréhensibles qu’il nous faut résoudre. Je traverse et fais traverser avec intensité ce même parcours alchimique de l’être pour sa plénitude à travers mon journal de 800 pages écrit depuis ma rencontre, il y quatre ans et demi, d’un chanteur ; un jour, tout cela aura un sens, comme l’a ce film tel qu’il est achevé ; la vie décidera si elle veut que je communique avec Radu ou Sirak. Mon seul regrèt est que l’essentiel du film se passe dans notre réalité quotidienne actuelle et qu’on aurait souhaité la beauté des vues de la première partie et des dernières minutes : chaque photo de « Lawrence d’Arabie » ou de « Metropolis » est une œuvre d’art »


« C’est donc la dixième fois que je revois le film « Va, vis et deviens » : après avoir envoyé ma première critique : « le plus beau film de ma vie », j’ai décortiqué, pendant mes toutes récentes et passionnées lectures de Roob, « le musée hermétique Alchimie et mystique » chez Taschen que c’est un film et, donc, une aventure alchimique autour des deux agents bipolaires nécessaires :

l’Ethiopie, la mère et Schlomo lui-même dans son évolution sont le « mercure » alchimique, la lune, le principe maternel et féminin, la couleur argent et lunaire des scènes évoquant le passé et le but, le lait virginal (Mandala), l’épouse blanche, l’espace, l’ardeur de l’aigle (les premières images);

Israël, la civilisation actuelle, la nouvelle famille sont le « soufre » alchimique, le soleil, le temps, l’or, le soleil, le roi, l’âme, Adam, l’époux rouge (Adom) : toutes ces expressions sont alchimiques.

Alors Schlomo et son entourage vont vivre tout un processus de solution, de coagulation, de dissolution, de fixation, de systole et de diastole, de contraction et de dilatation, du « oui et du non en toute chose »: c’est le contenu de l’histoire du film et ce sont les étapes du processus alchimique,
avec, comme haut moment, la conjonction, l’union des deux principes, males et femelle, de l’esprit igné et de la matière aqueuse (le mot latin materia vient de mater=mère) : car le produit infrangible de cet accouplement cosmique, c’est le lapis, l’Oeuvre, « le fils rouge du soleil », c'est-à-dire Schlomo dans sa plénitude, pleinement devenu, Prince : tel il est quand il parcours les derniers pas vers sa cause finale, cause des causes.

Et les toutes dernières images montrent la début de la multiplication avec les transcendantaux (l’amour, l’un, le vrai, le bien, et donc Dieu) qui explosent en ce cri (vibrations du chant cosmique de l’amour) au cœur de la vision ascendante d’un paysage qui se révèle avoir la forme d’une sphère d’une puissance absolue et d’une signification universelle. Le processus est indiqué aussi par les montagnes dont sont originaire les Falascha qui mènent à une terre plane (représentée par l’absolu du désert au zénith du soleil) acquise par le processus : Ce film est fondamental car il nous guide dans un processus universel où chacun sera dans sa plénitude, chacun sera « Prince ».

C’est ce processus que je décortique, « en toute ignorance » dans le limon de la vie depuis quatre ans et demi à travers mon journal de 800 pages, suite à la rencontre d’un chanteur.

Mais seul l’amour est le facteur d’appréciation du processus : aucune autre appartenance n’a le droit de se l’approprier. » freetp2001@yahoo.fr