Discussion:Louis-Prosper Gachard

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Petit rappel orthographique et bibliographique à propos d'un titre de livre de Gachard[modifier le code]

  • Rappelons ici que jusqu'au début du XIXème siècle le pluriel correct des mots en -ant et en -ent était -ans et -ens, faisant tomber le t devant le s. Après une longue querelle orthographique la graphie du pluriel est devenue -ants et -ents. Certains milieux traditionnalistes proches de l'Académie Française (qui pourtant au début avait conservé quelques pluriels en ents comme vents etc.) n'en ont pas moins continué longtemps encore à utiliser le pluriel en -ans et -ens, par exemple la "Revue des Deux-Monde" qui est restée longtemps fidèle à cette manière d'écrire. Il semblerait même qu'il s'agit là de l'orthographe officielle de l'Académie Française qui pourrait toujours être utilisée.
  • En ce qui concerne le titre du livre de Gachard, il utilise l'orthographe correcte et usuelle de son temps (Il ne s'agit donc pas d'une erreur typographique qu'on pourrait corriger) et il faut retranscrire scrupuleusement le titre de son livre sans modification ce qui serait une espèce de falsification du texte. En bibliographie lorsqu'on retranscrit le titre d'un ouvrage des XVIe, XVIIe et autres siècles, la règle est de recopier scrupuleusement l'orthographe d'époque sans se permettre la moindre "modernisation".

Donc il faut ici retranscrire correctement le titre du livre de Gachard publié en 1833-1835 "Collection de documens inédits concernant l'histoire de Belgique" comme l'a fait judicieusement Homeros29. Si de nos jours "documents prend un t", à l'époque "documens s'écrivait sans t". Remarquons qu'en 1841 il avait (ou son imprimeur) opté pur la nouvelle orthographe "documents" : "Rapport à monsieur le ministre de l'intérieur, sur différentes séries de documents concernant l'histoire de la Belgique, qui sont conservées dans les archives de l'ancienne Chambre des comptes de Flandre, à Lille, Bruxelles, M. Hayez, 1841.".

Références
  • F. Raymond, Dictionnaire général de la langue française et vocabulaire, 1832: "On supprime communément le t dans le pluriel des mots terminés en ant ou ent , les enfans, les monumens...".
  • M. Restaut, avocat au Parlement, Traité de l’orthographe françoise, en forme de dictionnaire, Poitiers, 1745, p. Ii : "DU PLURIEL : Toute la difficulté roule donc sur les mots en ant et en ent. Danet dans son Dictionnaire François, dit que les mots qui finissent en ant ou en ent au singulier, prennent au pluriel une s au lieu du t final, et qu'ainsi sentiment fait sentimens au pluriel. Il faut convenir que cette Orthographe est très-ancienne, comme on le voit par une Grammaire Françoise imprimée à Orléans en 1618 , et donnée par Charles Maupas Bloisien. J'ai cependant remarqué qu'on trouve dans tous les meilleurs Livres les mots dents, lents, vents, et quelques autres, avec un t et une s au pluriel. MM. de l'Académie dans les premieres Editions de leur Dictionnaire conservoient le t dans plusieurs mots.".
  • Ainsi Guy Laflèche dans son édition critique du manuscrit Les Saints Martyrs canadiens, vol. 2, Le Martyre d'Isaac Jogues, 1988 nous indique les règles orthographiques qu'il a suivies pour uniformiser l'édition du manuscrit : p. 117: "De même, les mots en –ent font leur pluriel en –ens, à deux exceptions près, dents et vents, mais sans tenir compte de la variation paradoxale cents/cens. Comme les mots qui font –ens au pluriel sont nombreux (talens, commencemens, hurlemens, etc.) et qu’en conséquence ce pluriel –ens est le plus fréquent, c’est la règle que j’ai adoptée aussi pour cens."

--94.108.169.176 (d) 5 août 2012 à 08:35 (CEST)[répondre]