Discussion:Joseph Loth

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Il ne faut pas le prendre pour une andouille sous prétexte qu'il était natif de Guémené sur Scorff. Il était un universitaire brillant et riche d'un grand savoir . Par contre il n'était indépendant ni des pouvoirs ni des croyances erronées de son temps. Comme de Courson et La Borderie , il prenait les deux zones linguistiques de la péninsule comme une donnée de départ alors qu'il s'agit du résultat d'une longue histoire. Alors , forcément il attribuait la langue péninsulaire d'origine celtique à des Bretons insulaires migrateurs. Toutefois , si de Courson et La Borderie étaient adeptes d'une migration pacifique des Bretons insulaires , Joseph Loth optait , lui , pour une migration violente , sûrement parce qu'il était sous l'influence du pouvoir central Français.L'histoire est hélas encore beaucoup trop dépendante des pouvoirs .Le dogme selon lequel , à l'arrivé de Clovis les Gaules Romaines auraient été complètement latinisées linguistiquement , s'impose toujours.

Evidemment , il est rarissime que les vieux textes rares de ce temps là évoquent l'usage de la langue ancienne des Gaules .Pour faire une analogie , la partie emergée d'un iceberg est encore moins bavarde au sujet de la partie invisible. En cherchant bien , quelques années seulement avant l'arrivée de Clovis , le célèbre Sidoine Appolinaire nous parle du bilinguisme de l'aristocratie Arverne en son temps.Il nous dit en latin , qu'en l'an 470 , l'aristocratie Averne vient juste de renoncer à l'usage de sa langue ancienne. Sidoine qui n'en a pas la nostalgie ne s'attarde pas sur le sujet.Personnellement , je m'y attarde en songeant que le paysan Arverne va bientôt se trouver dans l'obligation de participer à l'invention de l'occitan , afin de parvenir à communiquer davantage que par gestes avec son aristo , latiniste distingué devenu monolingue.

A l'époque , la péninsule n'était pas moins romanisée que les autres régions des Gaules. On y trouve donc vraissemblablement les mêmes proportions d'usagers du latin , mais ce n'en est pas moins une erreur de penser que l'usage du latin était généralisé à cette époque. Les textes de cette époque ne font apparaître qu'une très légère corruption de la langue de Tacite. Et c'est le degré de corruption du latin qui est l'indice de sa massification . Cela va vraiment se produire dans les deux siècles suivants, mais comme ce n'est pas encore le cas au temps de Clovis , il me paraît raisonnable de penser que dans les Gaules , les paysans ultra-majoritaires en pourcentage de la population totale , parlent encore la langue d'origine celtique , la langue ancienne.

Le Franc de l'époque se fait vite repérer quand il arrive dans nos quartiers avec son style "danke schön ! bitte schön!". Il a déjà du mal à s'initier au latin de sacristie en raison des accords de ses chefs avec le pouvoir médiatique. Alors , si un ancien aristocrate celto-romain s'avise de faire en sa présence , des messes basses en troyen ( appellation d'époque de la langue celtique) avec les paysans , il risque fort de se prendre la francisque dans la tronche.

Titus Flavius Postuminus , l'Armoricain !