Discussion:Jacques-François Artur

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Notes de recherche[modifier le code]

Bonjour,

ATER à l'université de la Rochelle, je termine actuellement une thèse de doctorat sur l'histoire de la Guyane au 18e siècle. J'ai réalisé un mémoire de maîtrise en histoire ainsi que plusieurs articles sur Jacques François Artur. Je me permets de vous apporter quelques éléments complémentaires sur cet homme et sa carrière.

Cordialement.

Céline Ronsseray celine.ronsseray@univ-lr.fr


JACQUES-FRANÇOIS ARTUR dit sieur de Hauterue

Né à Caen le 11 avril 1708 Mort à Caen le 19 mars 1779 Inhumé le 22 mars 1779 en la paroisse de Saint-Julien de Caen Habitant la colonie de Guyane française entre 1736 et 1771


Famille

Cette famille a eu d’éminents représentants sur le plan local aux XVIe et XVIIe siècles. Le plus ancien est Thomas Artur, seigneur d’Amayé, conseiller à la cour des Aides de Rouen au milieu du XVIe siècle.

Son père : Jacques Artur, sieur de Hauterue (1674-1748), commerçant à Caen. Il est issu d’une vieille famille protestante.

Sa mère : Anne Le Picard de Vasmenil, fille de Thobie Le Picard et de Madeleine de Fourcy des Peillières. Au décès de sa mère, son père se remarie avec Mlle de La Fosse Castry.

Ses frères : Issu d’une fratrie de douze enfants au total, dont un demi-frère David-Antoine Artur, peintre en miniature.

Il épouse le 7 février 1746 à Cayenne une jeune créole, Marie Rose Françoise Mitifeu (1721- 178?), fille de Jean-Baptiste Mitifeu, membre du conseil supérieur de Cayenne et officier de marine, et de Françoise Agathe Dais.

Ses enfants : il est le père de cinq enfants, un fils aîné et quatre filles. Son fils, Jean-Jacques Isidore Artur (1746-1784), est placé chez les frères de l’Oratoire à Niort. Après une thèse en philosophie soutenue devant La Condamine, ami de son père, il revient à Cayenne et devient procureur général du conseil supérieur. Il décède prématurément à La Rochelle.


Réseau épistolaire

Les archives Départementales de Charente-Maritime disposent d’une liasse de 53 lettres adressées au médecin entre 1736 et 1767. Cet ensemble proviendrait d’un anonyme. Ces lettres ont été écrites par des scientifiques comme Charles Marie de La Condamine (12 lettres : 1746-1767), René Antoine Ferchault de Réaumur (12 lettres : 1741-1755), Georges Louis Leclerc de Buffon (3 lettres : 1742-1752), Bernard de Jussieu (16 lettres : 1736-1764), Charles François Cisternay de Du Fay (4 lettres : 1736), et Henri Louis Duhamel du Monceau (3 lettres : 1739-1749), mais également par des hauts représentants du Roi comme Phélyppeaux de Maurepas (1742), le chevalier Turgot (1763), gouverneur de l’éphémère colonie de Kourou, ou Arnaud De La Porte (1743). Cette liasse dispose également de deux autres lettres, l’une de Benjamin Constant (1824), l’autre, du prince Napoléon Bonaparte (1859), posant ainsi la question de la constitution et l’homogénéité de ce fonds.


Carrière Médecin en 1732 ; Brevet de Médecin du Roi à Cayenne le 22 décembre 1735 ; correspondant de Réaumur pour l’Académie des Sciences le 12 mai 1753 ; correspondant d’Antoine de Jussieu pour l’Académie des Sciences le 20 décembre 1757 ; correspondant de la Société Royale de Londres en 1753. Mise en retraite en 1768.


Places et dignités

Procureur général du conseil supérieur de Cayenne en 1738 ; conseiller puis doyen de 1765 à 1770.


Demeures

A la fin de sa vie, Artur et sa femme demeure rue des Vieilles carrières dans la paroisse de Saint-Julien à Caen. Il existe également une propriété située dans la campagne caennaise, à Périers sur le Dan, restée dans la famille jusqu’en 1945. Un petit cimetière familial témoigne de la présence passée des Artur de Hauterue. En Guyane, Artur dispose d’un logement à Cayenne, de deux habitations à Rémire, localité appréciée par la petite élite créole locale et d’une ménagerie.


Iconographie, sources et bibliographie

  • Archives Nationales de France (fonds Colonies) : série E (dossiers personnels), dossier 9 : Jacques-François Artur, Jean-Jacques Isidore Artur.
  • Archives Nationales de France (fonds Colonies) : sous série C14 (correspondance à l’arrivée en provenance de la Guyane française), registres 16, 17, 18, 19, 21, 22, 23, 25, 26, 28, 29, 30, 32, 33, 36, 37, 49, 53, 64.
  • Archives de l’Académie des Sciences : dossier Jacques-François Artur.
  • Archives de la Société Royale de Londres / Royal Society : Description des oiseaux de Guyane par Jacques-François Artur lue par le Dr Maty, secrétaire, le 28 juin 1753.
  • Archives Départementales de Charente-Maritime : série J, 4J 2180 : correspondance du médecin Artur à Cayenne (1736-1767) (2MI 817).
  • Bibliothèque Nationale de France (section des manuscrits occidentaux) : Histoire de la Guyane par M. Artur, médecin du roi à Cayenne, 11 volumes (naf 2571-2583).
  • Bibliothèque du Muséum d’Histoire Naturelle : description du cacaoyer, fait le 18 juin 1737 à Cayenne par le Sr Artur, 40 feuillets (ms 1865).
  • ARTUR Jacques-François, Histoire des colonies françoises de la Guianne, transcription établie, présentée et annotée par Marie POLDERMAN, Paris, Ed. Ibis Rouge, 2002, 800 pp.
  • CHAÏA Jean, « Jacques-François Artur (1708-1779), 1er médecin du Roi à Cayenne, correspondant de Buffon, historien de la Guyane », 87e Congrès des Sociétés Savantes, Poitiers, 1962, pp 37-46.
  • CHAÏA Jean, « Sur la correspondance inédite de Réaumur avec Artur, 1er médecin du Roi à Cayenne », Epistème : rivista critica di storia delle scienze mediche e biologiche), Milano, 2 vols., 1968, pp 35-57 & pp 121-138.
  • CHAÏA Jean, Le mouvement scientifique en Guyane française au XVIIIe siècle d’après l’œuvre inédite de Jacques-François Artur, premier médecin du roi à Cayenne, correspondant de l’Académie royale des sciences, Thèse doctorat : Histoire, EPHE, Paris, 1970, 830 pp.
  • CHAÏA Jean, « Sur une correspondance entre 1739 et 1749 de Duhamel du Monceau avec Jacques-François Artur, médecin du roi à Cayenne », 102e Congrès National des Sociétés Savantes, section sciences, Paris, 1977, pp 21-26.
  • CORDIER Claudine, SAROTTE Monique, Dépouillement des notes et documents concernant la Guyane réunis par Artur, médecin du roi à Cayenne, manuscrits de la Bibliothèque Nationale (Naf 2571-2583), manuscrit conservé à la Bibliothèque du Musée de l’Homme, 1950, 91 pp.
  • LE SEIGNEUR Marie Jacques, « Un naturaliste français en Guyane : Jacques-François Artur, médecin du roi à Cayenne, 1736-1771 », dans LAISSUS Yves (éd.), Les naturalistes français en Amérique du Sud XVI-XIXe s., Comité des travaux historiques et scientifiques, Paris, Ed du CTHS, 1995, pp 137-156.
  • POLDERMAN Marie, La Guyane française 1676-1763. Mise en place et évolution de la société coloniale : Tensions et métissages, Guyane, Ibis Rouge Editions, 2004, 721 pp.
  • RONSSERAY Céline, « Des archives inattendues de Guyane à La Rochelle : la correspondance de Jacques-François Artur, 1er médecin du roi à Cayenne au XVIIIe siècle conservée aux Archives départementales de Charente-Maritime », in AUGERON Mickaël et HUERTA Mona, La Rochelle-Rochefort : les Amériques en partage (XVIIe-XIXe siècles), Paris, Karthala, 2005 (à paraître).
  • RONSSERAY Céline, « Votre très humble et très obéissant serviteur, Artur, Docteur en médecine et médecin du Roi à Cayenne ». Un destin guyanais : Etude de la correspondance reçue par le sieur Jacques-François Artur, 1er médecin du Roi à Cayenne (1736-1771), 2 vols, Maîtrise : histoire, Université de La Rochelle, 2001, 234 pp & 46 pp.
  • RONSSERAY Céline, « Un destin guyanais : Jacques-François Artur, 1er médecin du roi à Cayenne au XVIIIe siècle », Annales de Normandie, 2003, 53/4, pp 351-380.
  • RONSSERAY Céline, « Être médecin du roi dans une colonie d’Amérique au XVIIIe siècle : la contribution de Jacques-François Artur à la connaissance de la Guyane », Outre-Mers Revue d’histoire, tome 93, n°346-347, 2005, pp 197-219.
Merci de ces éléments dont j'ai intégré l'essentiel à l'esquisse preexistante. TigHervé@ 21 mai 2007 à 21:16 (CEST)[répondre]