Discussion:Diéma

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Jumelage et coopération décentralisée[modifier le code]

Je laisse cette section, je n'y ai pas du tout touché, bien qu'elle soit très lourde.

DistantKarma (d) 16 mai 2008 à 00:34 (CEST).[répondre]

Moi, j'y ai touché. Ci dessous, le gros pavé que j'ai retiré de l'article (lourd, peu digeste, et non sourcé). Olivierkeita | L'arbre à palabres 19 mai 2008 à 21:31 (CEST)[répondre]

CHILLY MAZARIN - DIEMA UNE HISTOIRE DE 21 ANS

Depuis 1986, les villes de Chilly-Mazarin (Essonne) et de Diéma entretiennent une coopération soutenue dans bon nombre de domaines. Cette relation, comme toutes les autres du même type, n’a pas toujours suivi un cours tranquille. Elle a connu des difficultés liées aux cultures et attentes différentes. L’impatience et l’exigence du droit de regard du côté français, le court terme et une certaine fierté du côté malien, le non-dit des deux côtés, ont souvent perturbé l’avancée des projets alors que les financements étaient prêts. Avec le temps, l’amitié a trouvé sa place, la franchise s’est imposée et les problèmes tendent à se dénouer, même si tout n’est pas toujours idyllique. Entre les deux villes, on se dit ouvertement les choses aujourd’hui même si c’est parfois avec véhémence lorsqu’il y a désaccord. L’important est qu’ensuite on revienne à la fraternité, à la réflexion commune mais aussi aux éclats de rire et que les projets avancent. A l’origine, les actions de coopération ont été orientées, de façon somme toute banale, vers trois grands axes : • L’Eau • L’Enseignement • La Santé Il faut rappeler qu’à la fin des années 1980, le Mali arrivait au terme d’une longue période de sécheresse avec une pluviométrie largement inférieure à 500 mm/an limitée à deux mois sur l’année. De plus, l’état des puits était alors dramatiquement dégradé (absence de pompes, ensablement, pollution) Il n’était pas rare de voir au mois d’avril, des femmes attendre plus de trois heures avant de remplir une petite bassine d’eau trouble. La situation sanitaire était désastreuse avec l’absence quasi absolue de personnel de santé, de médicaments et de structure hospitalière. Que dire du système éducatif de l’époque ? Les fournitures scolaires étaient inexistantes, les classes bondées et l’enseignement sans perspective, même à court terme. Si on ajoute à tout cela l’enclavement de Cercles dont celui de Diéma, voire de régions entières, et des voyages interminables de plus de douze heures pour faire 350 kilomètres, on mesure aujourd’hui l’étendue du chantier d’alors. Politiquement, on était également à la fin d’un cycle, marqué par une dictature militaire assez impitoyable avec les éventuels dissidents et sans aucune imagination pour développer le pays. La relation entre les deux villes, comme d’autres nouées au même moment, a eu pour simple mérite de s’instaurer à un moment charnière de la vie du Mali. L’aide internationale revenait, une ébullition démocratique apparaissait, la sécheresse s’apaisait. Après 16 ans de coopération, la mesure de ce qui a été fait dans le cadre du jumelage n’est pas certainement aisée. En amont des réalisations proprement dites, cela requiert une analyse des conditions de la coopération et des choix des partenaires. Avant toute chose, il faut dimensionner le projet relationnel entre les deux villes. Chilly-Mazarin, ville de 18 000 habitants ne dispose pas de ressources considérables pour des actions de coopération décentralisée. Compte tenu des aides qu’il reçoit de la commune, du Conseil Général ou de l’Etat, le Comité des Jumelages arrive toutefois à disposer d’un budget annuel qui avoisine plus de 100 000 Euros. Cela permet des réalisations, mais reste en deçà des besoins de Diéma, même si la comparaison avec le budget de la ville malienne de Diéma, 77 000 Euros n’est pas significative. Cette limite a conduit le Comité des Jumelages de Chilly Mazarin à rechercher des synergies avec d’autres intervenants, notamment dans le cadre d’Essonne Sahel. Cette structure qui regroupe les villes de l’Essonne jumelées avec des villes maliennes de la région de Kayes permet de démultiplier les aides et de disposer d’un opérateur local permanent : l’ONG malienne Kared qui assure, entre autres choses, l’assistance du Maire de Diéma, à travers le centre de conseil communal La mesure de l’aide ne peut cependant pas se borner à ces données budgétaires ou structurelles. Chilly-Mazarin consacre, à travers son expérience et les compétences accumulées, un nombre d’heures non négligeable au développement de Diéma : études de dossiers, montage de projets, communication à la population de Chilly-Mazarin, réunions multiples avec notamment les ressortissants maliens de Diéma en France. Cette fonction d’étude et de préparation est devenue plus importante encore depuis la loi de décentralisation et l’élection d’un Maire à Diéma. La contractualisation des projets se généralise. Les partenaires travaillent à partir de plans d’actions élaborés en commun. Tout cela se fait avec les difficultés que l’on soupçonne et qui tiennent aux méthodes de travail différentes et aux modestes moyens de communication. D’autres règles ou contraintes s’imposent aux représentants des deux villes. Par exemple, l’impossibilité légale pour la municipalité de Diéma de gérer directement l’adduction d’eau financée par Chilly-Mazarin oblige la ville française à traiter directement avec l’association gérante, ce qui n’est pas nécessairement efficace. La perspective d'une convention de délégation de service public entre l'association gérante et la Municipalité de Diéma laisse entrevoir un contrôle plus important de la ville malienne sur le concessionnaire et un desserrement des obligations de Chilly Mazarin. De même, le choix fait par Chilly-Mazarin de ne financer que de l’investissement et de contribuer au développement du service public n’a pas toujours été compris par le partenaire malien, même si aujourd’hui, cela est entré dans les mœurs. Autre règle, l’obligation que se donne Chilly-Mazarin de travailler sur tous les projets avec l’association des Ressortissants Maliens de Diéma Ville en France. (ARMDVF)

Comment la ville de Diéma a-t-elle évolué depuis 19 ans, et quelle est la part du Comité de jumelage dans cette évolution ? Sur le plan démographique. Un double mouvement s’est opéré. D’un côté la population de la ville a crû avec l’arrivée de populations, de fonctionnaires et de paysans attirés par le développement d’un gros bourg. D’un autre côté, les hameaux de cultures se sont créés à la lointaine périphérie de Diéma et accueillent de plus en plus des cultivateurs qui quittent la ville, parfois temporairement le temps d’une récolte, parfois définitivement. Les grands axes de la coopération entre les deux villes, le développement des services, la stabilisation des populations, ont bien évidemment accentué ces tendances. L’Activité Economique. Celle-ci a décollé modestement dans les cinq dernières années avec la construction et le financement par le Fonds Européen de Développement (FED) des routes Bamako - Dakar et Diéma - Nioro. La coupure actuelle des approvisionnements du Mali par la Côte d’Ivoire a accentué considérablement les flux routiers car nombre de marchandises arrivant par le Sénégal transitent par la piste (bientôt la route goudronnée) de Diéma. Bien qu’on ne dispose d’aucune information sur le sujet, les flux entrants et sortants de marchandises et de personnes se sont multipliés, de même l’installation un peu anarchique de nouvelles populations auprès de la route.. Cela a permis au marché de Diéma de se développer fortement. Un projet en cours de réalisation a pour but la rénovation de ce marché. Il s’élève à 80000 euros et est en phase terminale. Cette rénovation est la première phase de la reconstruction du centre de Diéma. Un projet de gare routière à l’extérieur de la ville (50000 €) va le compléter. Il permettra de déplacer les entreprises de transport vers le carrefour routier et donnera aux autorités communales les moyens de maîtriser l’urbanisation de la ville. Dans les prochaines années, le développement économique deviendra un axe prioritaire de la coopération. Pour cela, une réflexion est menée, notamment dans le cadre d'Essonne Sahel, sur la construction d’un micro barrage qui permettra de créer un périmètre de riziculture avec des rendements importants de l'ordre de 5 tonnes à l'hectare sur plusieurs récoltes annuelles. Les études pour la réalisation de ce barrage sont terminées et la recherche des financements va commencer. La situation de l’Eau. Elle a connu une transformation considérable. Diéma, en accord avec Chilly Mazarin a engagé une double démarche sur ce sujet : stabiliser les structures hydrauliques existantes et développer une adduction d’eau permettant à chacun d’avoir accès à une eau de qualité. Tous les puits de la ville et ceux des hameaux de culture ont été restaurés à travers un programme pluriannuel. La restauration comprend le busage, la construction de margelles, le surcreusement et la protection. Une adduction d’eau, alimentée par une double énergie solaire et thermique a été installée en 1995 et produit près de 20000 m3 par an, ce qui est encore modeste mais sans commune mesure avec la situation antérieure. Deux projets sont en cours. L’un mené par l'Agence Française de Développement et la Direction régionale de l’hydraulique est en cours de réalisation et amènera l'eau sur l'ensemble des lieux publics de Diéma : la capacité de production sera doublée. L’énergie d’alimentation est thermique. L’autre, financé par Chilly Mazarin, a pour objectif d’accroître la production d’eau par énergie solaire. Les financements sont trouvés et la réalisation va commencer. Les deux réseaux sont appelés à être connectés bientôt. Par ailleurs, tous les hameaux de Diéma ont un puits à grand diamètre financé par la coopération décentralisée. Une campagne de forages est maintenant à envisager, couplée avec la création de périmètres maraîchers. Une première réalisation est en étude à Sirakoro. La situation Sanitaire. Elle s’est nettement améliorée avec la construction par le Fond Européen de Développement d’un hôpital dés 1987 et son équipement plusieurs années après. Aujourd’hui, l’hôpital fonctionne avec deux médecins, plusieurs infirmiers et d’autres personnels. Concernant les médicaments, même si leur coût reste prohibitif pour beaucoup d’entre eux, ils sont maintenant disponibles du fait d’une volonté politique gouvernementale. Le Jumelage apporte du petit équipement et finance des opérations des yeux (cataracte, trichiasis) et l’alimentation en lait de nourrissons pour les familles démunies et dont les mères ne peuvent allaiter. Par ailleurs, l’hôpital dispose depuis 2001 de l’eau au robinet, grâce au financement de Chilly-Mazarin et du Conseil Général de L’Essonne, après réfection du puits de l’hôpital et des canalisations. Par ailleurs plusieurs latrines, financées par Chilly-Mazarin, ont été construites dont une en 2002 prés du marché de Diéma qui est payante et gardée et a permis de créer un emploi pour une personne handicapée. Des latrines seront réalisées (reconstruction de celle de l’ancienne école, proximité du grand carrefour de la route).Une action de ramassage des déchets avait été mise en place par une association avec l’aide d’un micro crédit : cette activité doit être reprise et rationalisée en gestion municipale. Un projet de centre de santé communautaire est financé. La réalisation doit commencer en janvier 2008. Celui-ci permettrait de dégager l’hôpital des actions de petits soins, vaccinations, accouchement, suivi des nouveau-nés et actions de santé publique. Celles-ci vont devoir être intensifiées avec le brassage de population lié à l’arrivée de la route La situation Scolaire. Elle reste difficile. L’explosion de la démographie scolaire est réelle. Plus de 80 enfants s’entassent par classe, et les doubles vacations se généralisent. Les taux de réussite sont relativement faibles et une masse importante d’élèves potentiels est privée de scolarité notamment dans les hameaux. Chilly-Mazarin fait annuellement une dotation en matériel scolaire pour le premier cycle et, a repris pour le second cycle, des dotations qui avaient été interrompues au moment de la décentralisation, la loi malienne affectant les collèges aux Cercles (Départements) donc hors du périmètre d'intervention de Chilly Mazarin. Par ailleurs une réfection de la totalité des classes du premier cycle a été financée. Un gros projet a récemment été réalisé avec l’aide du Ministère des affaires étrangères Français et de l’Agence nationale pour l’investissement des collectivités territoriales : Six classes de bonne qualité technique ont été construites et accueillent les enfants. Dans le périmètre de cette nouvelle école est actuellement construit un terrain de sport polyvalent à l’usage des trois groupes scolaires de la ville. Une action d’alphabétisation a été mise en place début 2005 à destination des adultes. Une classe a été électrifiée à cet effet afin que des cours puissent avoir lieu le soir. Un enseignant est recruté et payé par les bénéficiaires. La construction d'une école de 3 classes a été réalisée à Kundugula pour les hameaux de Diéma. Ces hameaux sont éloignés de Diéma, de près de 20 km et en 2007, aucun enfant de ces hameaux n’allait à l’école. Ce n’est plus le cas aujourd’hui puisque 100 enfants suivent maintenant les cours de l’école fondamentale. Ces secteurs sont les plus importants parmi ceux sur lesquels la coopération décentralisée intervient. Ils donnent toutefois une image infime du travail qu’il reste à accomplir pour que Diéma atteigne un niveau minimum de développement. Il faut espérer que ce ne sera pas trop loin dans le temps et qu’il n’y ait pas de rémission dans l’effort. C’est ce qui fait tout l’intérêt de la démarche commencée il y a près de 20 ans et qui n’est pas près de s’interrompre.


Contacts : • Mahamadou Sidibé, Maire de Diéma, Région de Kayes tel : 002232523318 • Claudie Piqué, Présidente du Comité des jumelages (claudie.pique@wanadoo.fr) • Henri Fiori, Maire adjoint de Chilly Mazarin, chargé de la Solidarité et de l'emploi, (fiori.henri@wanadoo.fr) 06.76.60.08.01


LES PRINCIPAUX PROJETS EN COURS

Construction du nouveau marché de Diéma Création de 2 maraîchages dans les hameaux de Fangouné (traditionnel) et de Sirakoro (solaire + goutte à goutte) Création d’un centre de santé Construction d’un barrage Construction de latrines au carrefour des deux routes Construction d’une gare routière

Les partenaires de Diéma et de Chilly Mazarin

• Le Conseil Général de l’Essonne • Le Conseil Régional de l’Ile de France • Le Ministère des Affaires étrangères de France • L’Agence Nationale pour l’Investissement des collectivités territoriales du Mali • L’association Essonne Sahel • L’agence Kared au Mali • Le Syndicat Mixte Orge Yvette Seine (Smoys),