Discussion:Charles-François Champigneulle

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Discussion[modifier le code]

Biographie donnée en 1887[modifier le code]

Afin de servir comme source pour ceux qui veulent améliorer l'article , voici le texte de l'article de l'ouvrage suivant:

« CHAMPIGNEULLE (Charles-François), naquit à Metz le 9 octobre 1820.

Après avoir fait ses études chez les jésuites, à Fribourg, il débuta dans la carrière industrielle en s'associant à son père qui exploitait une importante filature de laine et un tissage de couvertures pour les lits militaires. Toutefois, à la suite d'arrangements de famille, il quitta cette voie, se consacra à l'art religieux, et finit par s'adonner exclusivement à la statuaire et aux vitraux peints. Frappé de la supériorité évidente de la statuaire religieuse allemande sur la fabrication française évincée sur son propre marché, M. Champigneulle créa à Metz, en 1861, un établissement de sculpture religieuse, en céramique. Ses efforts furent couronnés de succès. Ses statues et ses bas-reliefs obtinrent des médailles d'or et des diplômes d'honneur aux expositions de Nîmes, de Nice, de Toulouse, de Chaumont, de Reims. A l'exposition internationale de Dublin il remporta une médaille d'excellence; à Saragosse, une médaille d'or, et à Rome deux premiers grands prix, l'un pour des bas-reliefs, l'autre pour des statues.

En 1868, M.Champigneulle reprit à Metz la célèbre maison de peinture sur verre de M. Maréchal. Sous sa direction nouvelle cet établissement obtint, à l'exposition des beaux-arts de Bruxelles, une médaille d'or (1869), et à celle de Rome, en 1870, le prix d'honneur unique décerné aux vitraux peints. A l'exposition universelle de 1878, M. Champigneulle fit construire un pavillon spécial où il exhiba des produits très remarquables qui lui valurent d'ailleurs une médaille d'or comme céramiste, récompense semblable à celle qui fut décornée à la manufacture de Sèvres, alors dirigée par M. Salvetat, chimiste éminent qui lui- même, au sein de la Commission, avait demandé cette haute distinction pour M. Champigneulle.

Après l'annexion, M. Champigneulle transporta à Bar-le-Duc (30 septembre 1872), son établissement de peinture sur verre et de céramique et emmena avec lui tous ses ouvriers et leurs familles (près de quatre cents personnes), ne reculant devant aucun sacrifice pécuniaire pour conserver cette industrie à la France. Pendant le blocus de Metz, M. Champigneulle transforma ses appartements en ambulance et s'occupa également, avec le plus entier dévouement, de l'ambulance établie à la caserne Coislin. Très douloureusement impressionné par les évènements et ayant entendu dire que l'armée ne pouvait sortir de Metz par suite du manque de projectiles de campagne, il alla trouver le général Soleil, commandant l'artillerie de l'armée, et lui offrit de fondre gratuitement dans ses usines le nombre de projectiles qu'il désirerait. Le général Soleil refusa catégoriquement cette proposition. Ajoutons, afin de faire comprendre cette offre, que M. Champigneulle possédait toute l'installation d'une usine à gaz. Le gaz oxhydrique avait été découvert chez lui, par M. Tessier du Motay, alors qu'il était attaché en qualité de chimiste à sa maison, et cette matière engendrait une force prodigieuse, bien capable de fondre les métaux. En outre, M. Champigneulle s'était entendu avec M. Girard, ingénieur distingué, qui avait dirigé les forges d'Ars-sur-Moselle, et connaissait tous les procédés de fabrication des projectiles de guerre.

M. Champigneulle prit une part active au Congrès catholique de Malines, en 1865, et y prononça un discours sur l'art religieux. Il a collaboré au Vœu national, en 1869. On lui doit : Lettres d'un Messin sur la capitulation de Metz (anonyme), Paris, imp. Lefebvre, passage du Caire, 1871, brochure in-8".

M. Champigneulle était membre de la chambre de commerce de Metz, membre du syndicat d'Alsace-Lorraine. Il était décoré des ordres de Saint-Grégoire le Grand et d'Isabelle la Catholique.

Il est mort à Salvanges, près Bar-le-Duc, le 11 août 1882. Son fils Emmanuel dirige actuellement ses établissements. »

Carfois (d) 13 décembre 2008 à 02:15 (CET)[répondre]