Discussion:Bataillon mixte du Pacifique

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Le 1er Bataillon du Pacifique dans la Première Guerre mondiale

Sylvette Boubin-Boyer, docteur en histoire, spécialiste de la Première Guerre mondiale en Océanie

Extrait de : De la Première Guerre mondiale en Océanie - Les guerres de tous les Calédoniens, Septentrion, 2003, 877 pages

« Lors de la Première Guerre mondiale, les tirailleurs (nom donné aux indigènes, pas tous kanaks !) ont été 1137 à s'engager et 978 à embarquer pour la France. Parmi eux, 1105 Kanaks se sont engagés, 948 ont embarqué ; 9 (9 ayant embarqué) étaient des indigènes néo-hébridais ; 4 étaient polynésiens indigènes (2 ayant embarqué) ; 18 étaient Indochinois (18 ayant embarqué) ; 1 était Wallisien (ayant embarqué). Tous ont servi au sein du bataillon du Pacifique puis le bataillon mixte du Pacifique regroupait les Kanaks et les Tahitiens. On ne peut passer sous silence les 976 citoyens français de Nouvelle-Calédonie mobilisés auxquels s'ajoutent 51 engagés volontaires, 81 citoyens français mobilisés des Nouvelles-Hébrides, 1 de Wallis, 9 étrangers résidant en Nouvelle-Calédonie qui se sont engagés dans la Légion étrangère, 165 Tahitiens citoyens embarqués à Nouméa (sur 1057 pour les EFO) et environs 120 français de Nouvelle-Calédonie, séjournant en métropole au moment de la déclaration de guerre et qui ont été mobilisés sur place. Tous n'ont pas servi au sein du bataillon du Pacifique, beaucoup ont été dans les régiments d'infanterie ou d'artillerie coloniale, jamais plus de quelques uns au sein du même régiment et il faudrait les suivre un par un pour donner leur parcours. Par ailleurs 100 Japonais se sont engagés dans la Légion étrangère mais ont déserté à l'arrivée à Marseille pour regagner leur pays. Ce décompte n'est pas simple mais il tient compte de la diversité de la population alors en Nouvelle-Calédonie : les Kanaks, les Français mais aussi les représentants de toutes les communautés de travailleurs immigrés, parfois indigènes d'autres colonies françaises. Ce qui, de métropole, peut paraître anecdotique, ne l'est pas pour l'ensemble des communautés calédoniennes qui, actuellement, retrouvent leur histoire pour se forger ce destin commun prévu par l'accord de Nouméa de 1998. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Calédoniens qui combattent à l'extérieur, toujours, au sein du BIMP (bataillon d'infanterie de marine du Pacifique), sont à leur départ pour l'Europe, le 29 juin 1941 : 567, composés de 2/3 de Calédoniens de toutes ethnies et d'1/3 de Tahitiens. Ils sont 624 en 1942 pour la campagne d'Egypte et de Tunisie. Puis ils sont 846 pour la campagne d'Italie. Aucune thèse n'ayant été rédigée, les chiffres ne sont pas plus précis actuellement et il est donc difficile de donner des chiffres sans y mettre beaucoup de précautions. Les chiffres admis par les historiens, en regroupant les ethnies sont donc : pour la Première Guerre mondiale : 1178 citoyens français et 1047 tirailleurs mais il ne faut pas les ajouter, sauf à dire : 2225 hommes ont quitté la Nouvelle-Calédonie.... Pour la Seconde Guerre mondiale : 846 Calédoniens et Tahitiens, toutes ethnies confondues : on ne fait plus alors de différence entre les citoyens et les indigènes. » Dr Sylvette Boubin-Boyer

http://goutte.a.goutte.free.fr/rubrique/projets/caledofragile/hist.html#_tirailleurs_: