Discussion:Bataille de Montgisard

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véridique ?[modifier le code]

Bon, ben, j'ai des doutes: rien dans mon Britannica de 1957: rien chez Saladin, chez Baldwin VI, rien dans l'index; rien dans mon Petit Larousse; rien dans Les croisades vues par les Arabes d'Amin Maalouf, alors qu'il me semble qu'il n'omet pas les défaites des mulsulmans... Ça me paraît craigner.
Pour le moment, je place une bannière demandant des sources. Merci d'avance.
Oui au fait c'est chouette de traduire des articles de WP anglais, mais faudrait peut-être mieux en choisir qui sont bien renseignés quant aux sources

--Jérôme Potts 8 mars 2007 à 11:39 (CET)[répondre]

Bonjour Jerome. Cette bataille a réellement existé et à la date indiquée. Les sources que j'ai en face des yeux en font état : "DEMURGER Alain, Les Templiers. Une chevalerie chrétienne au Moyen Âge" et "GROUSSET René, Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem". Les sources généralistes comme le Britannica ou le Larousse ne peuvent pas tout recenser et à partir d'un certain niveau de détail, il faut se référer à des sources ciblées ou plus pointues. Par conséquent, cet article est donc pertinent. En revanche, nous en sommes à l'étape "ébauche" car le travail d'affinage n'a pas été encore fait, à savoir étoffer l'article et le sourcer précisément (comme nous l'avons fait pour notre article maître Ordre du Temple). Je propose donc de remplacer la demande de sources par le bandeau ébauche.Scorpius59 Parlementer 8 mars 2007 12:01 (CET)
Merci pour cette prompte réponse. J'ai également posé la question à la source, c.à.d. à la page de discussion de l'article sur WP anglais, et ai aussi déjà obtenu réponse, où l'on m'y cite Bahaeddine (secrétaire/chroniqueur de Saladin, selon Maalouf), et aussi Ibn al-Athir, ce qui m'impressionne, puisque documentée par "les autres", les perdants cette fois-ci (comme vous le voyez peut-être, je me méfie beaucoup de la propagande). J'y ai encouragé l'interlocuteur à inclure ses sources en références, et, de même, j'espère que vous trouverez le temps d'ajouter les vôtres ici (en bibliographie dans un premier temps?). Merci d'avance.
et j'ai ajouté deux autres catégories d'ébauches, histoire de vous aider à appeler à l'aide plus fort et plus loin. Cependant, il me semble que la bannière d'appel à l'inclusion des sources reste à propos, car, en fait, cet article serait plus à l'état d'ébauche s'il manquait d'information; or, ce n'est pas le cas, puisque fort bien avancé, mais dont les affirmations ci-incluses ne sont pas autentifiées, ce qui est indésirable (non conforme). Cela devrait aussi renseigner un éventuel nouveau contributeur sur le travail à accomplir. --Jérôme Potts 9 mars 2007 à 10:12 (CET)[répondre]

La bataille de Montgisard : forces en présence[modifier le code]

Bonjour,

. Concernant les forces en présence lors de la bataille de Montgisard, voici un petit résumé car je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'article Wikipédia.

. L’armée égyptienne était forte de 26 000 hommes : 8 000 cavaliers d’élite, dont mille habillés de jaune safran formaient la garde personnelle du sultan, et 18 000 cavaliers ordinaires. A la tête de ses troupes, Saladin traversa le désert jusqu’à El-Arish dont il fit sa base d’opérations (y laissant une partie de ses bagages avec son arrière garde). . Parvenue devant Gaza (alors place Templière), l’armée de Saladin dédaigna de prendre la forteresse et marcha, sans perdre de temps, vers Ascalon. . Selon les sources, Baudouin ne disposait que de 300 à 350 chevaliers d’élite ainsi que 1 000 fantassins (et non 500, hors templiers de Gaza comme l'article le stipule). Par ailleurs, le connétable du royaume, Onfroi de Toron, gravement malade, était hors d’état de combattre. Le roi laissa une poignée de défenseurs à Jérusalem et se dirigea vers Ascalon si rapidement qu’il arriva dans la ville avant les troupes de Saladin. L’avant-garde égyptienne commençait à piller et ravager les environs. Baudouin tenta vainement de s’y opposer mais sa petite troupe fut repoussée. Comme le roi avait fait convoquer l’arrière-ban avant de quitter Jérusalem, la prudence commandait de s’enfermer dans Ascalon en attendant l’arrivée de secours. Néanmoins, Saladin pu cueillir tous les contingents qui répondaient au ban du roi et arrivaient les uns après les autres. . Le roi, que conseillaient ses lieutenants Renaud de Châtillon, Renaud de Sidon, Jocelin d’Edesse et Baudouin de Rames (le frère de Balian d’Ibelin), s’adjoignit le maître du Temple Odon de Saint-Amand qui lui amena les 80 templiers de Gaza. La troupe était désormais composée d’environ 400 chevaliers. En outre, l’évêque Albert de Bethléem portait la vraie Croix. . Pendant ce temps, sûr de lui, Saladin décida de ne pas investir immédiatement Ascalon mais plutôt de courir vers Jérusalem. Peu visibles car peu nombreux, les Francs remontèrent le long de la côte jusqu’au nord de Lydda. Le roi avait donné ses ordres : chacun savait où se placer et ce qu’il avait à faire. Saladin se trouvait à Montgisard. . Soudain, les escadrons francs apparurent. Saladin tenta de rallier toutes ses troupes qui franchissaient alors, dans un complet désordre, l’oued de Tell al-Safiya mais Baudouin ordonna la charge : ce fut une fuite éperdue, tous les témoignages concordent. La garde personnelle de Saladin se sacrifia pour lui sauver la vie. Les Francs sabrèrent ou capturèrent les fugitifs jusqu’au crépuscule. Ils s’emparèrent des bagages de l’armée, de la tente de Saladin. La vie de ce dernier fut mise en danger et il rentra avec les débris de son escorte personnelle à dos de chameau vers Le Caire. C’était plus qu’une bataille perdue, une déroute totale en dépit d’un avantage numérique de plus de dix contre un. D’où ces phrases de Guillaume de Tyr : « Cette belle victoire, à jamais mémorable, nous fut accordée par le ciel et la troisième année du règne de Baudouin IV, le 25 novembre (1177), jour de la fête des saints martyrs Pierre d’Alexandrie et Catherine. Le seigneur Roi étant ensuite retourné à Ascalon y attendit l’arrivée de tous ceux qui avaient poursuivi les ennemis de divers côtés ; ils furent rassemblés le quatrième jour. On les voyait arriver chargés de butin, traînant à leur suite des prisonniers, des troupeaux de chameaux, des chevaux, des tentes, et ivres de joie, selon les paroles du prophète, comme les vainqueurs après la prise du butin, lorsqu’ils partagent les dépouilles (…) Lorsque le sultan rentra au Caire, en décembre 1177, il ne lui restait qu’une centaine de cavaliers ». . De même, Raoul de Dicet dans son Imagines Historiarum nous livre ces quelques lignes : « Odon, le maître de la chevalerie du Temple, comme un autre Judas Maccabée, avait quatre-vingts chevaliers de son ordre dans sa compagnie. Il se battit lui-même avec ses hommes, confortés par le signe de la croix. Eperonnant tous ensemble leurs chevaux, comme un seul homme, ils chargèrent sans se laisser détourner ni à gauche ni à droite. Reconnaissant l’escadron de Saladin, ils foncèrent dessus, le pénétrant immédiatement, frappant sans interruption ». . René Grousset voyait avec raison dans Montgisard la plus grande victoire remportée par les Francs depuis le début des croisades. Sans compter que les batailles rangées étaient fort rares à cette époque. Quoi qu’il en soit et même si l’on peut penser que Guillaume de Tyr accentue quelque peu l’infériorité numérique croisée (bien que nombre de sources sont en accord avec les données de l’archevêque), jamais un si petit nombre d’hommes n’avait triomphé d’une armée aussi nombreuse et redoutable que celle de Saladin.

. Voila ! Pour info, il ne s'agit pas d'un simpliste copié-collé mais d'un résumé de divers sources. Ces dernières procèdent des lectures des meilleures spécialistes du royaume hiérosolymitain, à savoir entre autres :

- René Grousset, l'académicien (bien évidemment...):Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem.
- Feu Joshua Prawer, ancien professeur d'histoire médiévale à l'université hébraïque de jérusalem (dont je recommande la lecture pour l'analyse des faiblesses structurelles démographiques du royaume par l'étude des feux et des fiefs en besant): Histoire du royaume hiérosolymitain.
-  Sir Steven Runciman (même si son étude, très chronologique, manque d'analyse et de prise de position) : A history of the crusades
- Guillaume de Tyr, pour sa chronique s'arrêtant, hélas, en 1184 : Chronique du royaume franc de jérusalem de 1095 à 1184.
- Georges Bordonove pour la conscision de son oeuvre ( très pratique pour découvrir l'Orient latin) : Les croisades et le royaume de Jérusalem.

Lucas Eskenazi