Chimie quantique directe

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La chimie quantique directe recouvre un ensemble de méthodes de chimie quantique qui n'utilisent pas la représentation de Born-Oppenheimer, contrairement à la majorité des méthodes de traitement actuel de l'équation de Schrödinger. La chimie quantique directe considère le mouvement des noyaux et des électrons dans les mêmes échelles de temps[1]. Ces méthodes considèrent donc le hamiltonien moléculaire comme un tout, sans essayer de résoudre de manière séparée le hamiltonien moléculaire électronique. Bien que ces méthodes soient non-adiabatiques, elles se distinguent de la plupart des autres méthodes également non-adiabatiques dans le cas des dynamiques moléculaires, qui utilisent de manière typique la représentation de Born-Oppenheimer mais deviennent non-adiabatiques si l'on considère le couplage vibronique de manière explicite.
Les méthodes de chimie quantique directe s'appliquent dans la modélisation des processus de collisions atomiques à hautes vitesses (i.e. à hautes températures), lorsque les mouvements des noyaux sont comparables ou plus rapides que le mouvement électronique.

Le groupe de Yngve Öhrn basé à Gainesville en Floride a été un pionnier dans ce domaine de recherche. Il appliqua cette méthode à la collision entre deux atomes d'hydrogène.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. C'est-à-dire que contrairement à l'approximation de Born-Oppenheimer, les quantités de mouvement des uns et des autres ne sont pas considérées comme assez différentes pour être négligées les unes par rapport aux autres.