Chebbakia (zlabia)
Chebbakia | |
Chebbakia de Rabat | |
Autre(s) nom(s) | Mkharqa, dans certaines régions du Maroc |
---|---|
Créateur | familles anciennes de Rabat |
Place dans le service | Dessert |
Température de service | froide |
Ingrédients | farine, huile, graines de sésame, graines d'anis, miel |
Accompagnement | boufertouna |
modifier |
La 'chebbakia', est une pâtisserie traditionnelle Maroc, originaire de la ville qui est la variante locale de la Zlabia. Elle ressemble à une rose à petales en forme de grillage ou de rosace et est réalisée à partir d’une pâte coulante, frite puis plongée dans un sirop de miel. Elle est connue dans d’autres régions sous la dénomination de m'kharqa[1].
Préparation
La chebbakia est faite de pâte mi-liquide mi-solide qui est plus solide que la pâte à crêpes et plus liquide que la pâte à beignets. Elle est versée dans l'huile chaude d’un entonnoir spécialisé en inox avec remuement de la main pour former une sorte de rosace enchevêtrée. Par la suite, la rose obtenue est trempée dans un sirop fait de miel. Elle a la particularité de ne pas être préparée à la maison par les ménagères mais chez le fabricant de beignets, appelé saffaj.[2].
La texture de cette pâtisserie est légère et peu craquante[3], elle est, notamment, onctueuse et un peu coulante de l'intérieur.
Occasions
Ce gâteau n'est préparé habituellement qu’à l’occasion des fêtes familiales ou religieuses. C’est, en effet, la chebbakia que l’on sert occasionnellement à la fin d’un repas de cérémonie familiale, accompagnée de boufertouna.
C'est un gâteau indispensable de la table ramadanesque, où sa consommation atteint son maximum, dans la médina de Rabat[4], et de Salé, au moment de la rupture du jeune. À Marrakech, en revanche, elle est appelée mkharqa (ou l’m’kharqa), le mot shabbakiya y est utilisé pour désigner une préparation différente, tant au point de vue de la forme que du procédé de fabrication. Pour le cas de la ville d’Oujda, où l’influence algérienne dans le domaine culinaire et particulièrement celui de la pâtisserie demeure la plus perceptible, on utilise zlabia concurremment avec chebbakia pour parler de la même chose.
Elle est très appréciée durant le mois de Ramadan grâce à son caractère très sucré qui apporte une bonne dose d'énergie après une longue journée de jeûne.
Dans la ville de Rabat, la chebbakia, fait partie du cadeau que présente traditionnellement la famille de la mariée à celle du mari le septième jour des festivités du mariage [5].
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- Le banquet d’Ibn ‘Ali Masfiwi, lexique, notes et commentaires. Approche historique et anthropologique, par [Oubahli Mohamed], [dans Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire, N°59 (Consejo Superior de Investigaciones Cientificas) (114-145), 2008]; consultable en ligne [1]
- Alfred-Louis De Prémare, Dictionnaire Arabe-Français Tome 6 - Langue et culture marocaines, L'Harmattan, 1996, 275 p.
- Le banquet d’Ibn ‘Ali Masfiwi, lexique, notes et commentaires. Approche historique et anthropologique, par [Oubahli Mohamed], [dans Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire, N°59 (Consejo Superior de Investigaciones Cientificas) (114-145), 2008]; consultable en ligne [2]
- Hayat Dinia, La Cuisine marocaine de Rabat. Un art et une tradition, World Design Communication, 1990, 169 p.
- Louis brunot, Textes arabes de Rabat, Volumes 1, P. Geuthner, 1931, 207 p.