Abbaye de la Case-Dieu
Abbaye de la Case-Dieu | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholicisme | |||
Type | Abbaye | |||
Rattachement | Prémontrés | |||
Début de la construction | XIIe siècle | |||
Fin des travaux | Détruite fin XVIIIe siècle | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Midi-Pyrénées | |||
Département | Gers | |||
Ville | Beaumarchés | |||
Coordonnées | 43° 35′ 08″ nord, 0° 05′ 24″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Gers
Géolocalisation sur la carte : Midi-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : France
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L'abbaye de la Case-Dieu, est une abbaye prémontrée, située à Beaumarchés, dans le département du Gers, probablement fondée en 1135 et qui disparut pendant la Révolution. Il n´en reste aujourd'hui presque rien.
Historique
Fondation et prospérité (XIIe-XVe siècles)
Elle fut probablement fondée vers 1135 par des moines prémontrés venus de Laon sur une terre donnée par un seigneur local, Bernard de Troncens. L'abbaye reçut un grand nombre de donations au cours des XIIe et XIIIe siècles. Preuve de cette prospérité, ses moines fondèrent un prieuré à Vic-Fezensac et les abbayes de La Capelle, près de Grenade-sur-Garonne (1154), de La Grâce-Dieu dans le diocèse d’Aire (1159). Le monastère accueillit par ailleurs les sépultures des comtes de Pardiac et d’Armagnac, et devint le monastère chef de la province prémontrée de Gascogne[1].
Déclin et disparition (XVIe-XIXe siècles)
Éprouvée par un violent incendie qui détruisit une grande partie de ses bâtiments en 1558, elle subit aussi les assauts des protestants en 1570. En 1648, un orage endommagea l'abbaye et abattit le clocher de l'église. Au milieu du XVIIIe siècle, l'ensemble du monastère menace ruines. Les bâtiments les plus endommagés, y compris une partie de l'église abbatiale, sont démolis et les matériaux sont utilisés pour réparer les bâtiments subsistants (cloître, dortoir) dans les années 1760. À la Révolution, le monastère est vendu comme bien national aux enchères publiques entre le et le . La vente fut organisé par Jean Baptiste Doat, en tant que délégué du procureur général et syndic du département du Gers; Il subsiste alors encore le logis abbatial, l'église, le cloître et plusieurs autres bâtiments. Elle fut acheté par Dominique de Sabail pour 250 000 livres, au nom et pour le compte, de Pierre Clair de Fonteville[2]. Les 399 ouvrages de la bibliothèque sont emportés à Nogaro pour y être vendus aux enchères. Les bâtiments sont démolis tout au long du XIXe siècle et leurs matériaux réemployés (beaucoup de décors sculptés subsistent encore dans différents bâtiments du village voisin.
De l'abbaye ne subsiste aujourd'hui plus qu'un seul édifice, qui semble remonter au XVIIIe siècle[1].
Notes et références
- À la redécouverte d’un important édifice médiéval de Gascogne centrale: l’ancienne abbaye de la Case-Dieu (Gers). Par Christophe Balagna, pour l'association des sociétés savantes de Toulouse. Communication présentée le 3 février 2004, reproduit dans le « Bulletin de l’année académique 2003-2004 », p. 247.
- Madame Suzanne Tronche, « Les causes et circonstances de la vente de l'abbaye de la Case-Dieu. », sur marciac.typepad.com,
Annexes
Bibliographie
- Christophe Balagna, À la redécouverte d’un important édifice médiéval de Gascogne centrale : l’ancienne abbaye de La Case-Dieu (Gers), p. 63-78, dans Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, 2004, tome 64 (lire en ligne)
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