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« Je suis Spartacus » : différence entre les versions

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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
*<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Larry |nom=Getlen |titre=Agenda: We’re all Spartacus |url=https://nypost.com/2010/05/23/agenda-were-all-spartacus/ |site=New York Post |date=2010-05-23 |consulté le=2021-03-15}}</ref>
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idhttps://rogueclassicism.com/2010/05/24/we%E2%80%99re-all-spartacus/
*Kodat, Catherine Gunther, James Phelan, and PeterJ. Rabinowitz. ""I'm Spartacus!"" A Companion to Narrative Theory. Malden, MA: Blackwell Publishing, 2005. 484-498,[https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/9780470996935.ch33 accès partiel en ligne]
*Kodat, Catherine Gunther, James Phelan, and Peter J. Rabinowitz. ""I'm Spartacus!"" ''A Companion to Narrative Theory'', Malden, MA: Blackwell Publishing, 2005. 484-498,[https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/9780470996935.ch33 accès partiel en ligne]
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*https://link.springer.com/chapter/10.1057/9781137384713_6
*https://academic.oup.com/analysis/article/70/4/608/107060?login=true
*https://academic.oup.com/analysis/article/70/4/608/107060?login=true



Version du 15 mars 2021 à 23:27

Je suis Spartacus (en anglais : «I am Spartacus») est une réplique célèbre prononcée dans le film de Stanley Kubrick, Spartacus (1960), dont le scénario a été écrit par Dalton Trumbo. Elle a été souvent reprise dans d'autres contextes.

Dans le film de Kubrick

Scène où apparaît la réplique

L'armée romaine a écrasé la révolte d'esclaves conduite par Spartacus. Crassus, général romain, promet la clémence aux esclaves qui lui permettraient d'identifier Spartacus - joué par Kirk Douglas. Pour éviter à ses compagnons un dilemme, Spartacus se lève, mais un esclave à sa droite, Antonin, se lève aussitôt et dit : «Je suis Spartacus !», puis un autre, à gauche de Spartacus, se lève et déclare également  : «Je suis Spartacus !», et ainsi de suite. Le spectateur voit tous les esclaves rescapés debout qui protègent le chef rebelle et expriment leur solidarité en criant «Je suis Spartacus!».

Crassus donne l'ordre de les crucifier tous ; il s'était engagé à livrer Spartacus mort ou vivant au Sénat de Rome, et de cette manière il tient parole.

Cette scène n'a pas de caractère historique.

Interprétations

Résistance héroïque

La réplique pourrait symboliser le courage de ceux qui ne trahissent pas un camarade, ne donnent pas son nom, quitte à payer de leur vie cet acte de résistance à l'autorité. Plusieurs commentateurs établissent un lien entre la biographie de Dalton Trumbo et la célèbre réplique du film. Le scénariste a en effet refusé de répondre au House Un-American Activities Committee (Commission de la Chambre des Représentants sur les activités anti-américaines) pendant la période du maccarthysme, au sujet d'éventuelles sympathies communistes, de même que les esclaves rebelles refusent de renseigner le général romain et de livrer Spartacus. D.Trumbo est condamné à une peine de prison en 1950 (il est incarcéré onze mois durant) et inscrit sur la liste noire, ce qui lui interdit de travailler dans le secteur du cinéma (voir les « Dix d'Hollywood »).

Il est possible que Dalton Trumbo se soit inspiré également d'un reportage du Daily News de 1943 selon lequel sous le joug nazi, pour protéger leurs concitoyens juifs, les Danois portaient les insignes jaunes «Jude» ; Exodus en 1958 avait popularisé ce récit fictif.

Mensonge d'un type particulier

Les esclaves mentent sur leur identité, mais sans intention de tromper Crassus, exception faite du premier esclave, Antonin, qui a pris la parole au moment précis où le véritable Spartacus allait se livrer lui-même. L'épistémologue Roy Sorensen analyse la réplique «Je suis Spartacus» comme un cas particulier de mensonge qui vise non pas à persuader l'interlocuteur, mais à le paralyser. Les esclaves se contentent d'empêcher Crassus d'identifier Spartacus.

Reprises dans d'autres contextes

Bibliographie

Références

  1. (en-US) Larry Getlen, « Agenda: We’re all Spartacus », sur New York Post, (consulté le )
  2. (en) Daniel O’Brien, « I’m Spartacus! », dans Classical Masculinity and the Spectacular Body on Film: The Mighty Sons of Hercules, Palgrave Macmillan UK, (ISBN 978-1-137-38471-3, DOI 10.1057/9781137384713_6, lire en ligne), p. 100–113