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L''''intelligence autiste''' est étudiée depuis la fin du {{s|XX|e}}. Sa compréhension a récemment évolué, d'une association quasi-systématique entre l'autisme et la [[déficience intellectuelle]], à une prise en compte, à travers la notion d'[[intelligences multiples]], de capacités différentes de celles de la population non-autiste, lesquelles ont longtemps nourri la construction sociale et médiatique de l'[[autisme savant]]. |
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Il existe un long passif d'association systématique entre l'autisme et la déficience intellectuelle dans les classifications et descriptions médicales. L'intégration progressive du [[syndrome d'Asperger]] et de l'[[autisme à haut niveau de fonctionnement]] révèle progressivement l'existence de personnes répondant aux critères diagnostiques de l'autisme, mais capables de maîtriser le langage et d'exprimer leur intelligence par ce biais. |
Il existe un long passif d'association systématique entre l'autisme et la déficience intellectuelle dans les classifications et descriptions médicales. L'intégration progressive du [[syndrome d'Asperger]] et de l'[[autisme à haut niveau de fonctionnement]] révèle progressivement l'existence de personnes répondant aux critères diagnostiques de l'autisme, mais capables de maîtriser le langage, et d'exprimer leur intelligence par ce biais. |
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L'intelligence autiste a été notamment étudiée par [[Michelle Dawson]] et son équipe, rattachée à l'[[Université de Montréal]], qui a comparé les mesures d'intelligence d'enfants autistes et non-autistes avec l'[[Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence|échelle de Wechsler]] et les [[matrices progressives de Raven]] : les enfants autistes obtiennent de meilleurs scores sur les matrices de Raven, ce qui n'est pas le cas des enfants au développement typique{{sfn|Dawson|Soulières|Gernsbacher|2007|p=657–662}}. L'étude publiée en 2007 en conclut que l'intelligence des autistes est sous-estimée{{sfn|Dawson|Soulières|Gernsbacher|2007|p=657–662}}. |
L'intelligence autiste a été notamment étudiée par [[Michelle Dawson]] et son équipe, rattachée à l'[[Université de Montréal]], qui a comparé les mesures d'intelligence d'enfants autistes et non-autistes avec l'[[Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence|échelle de Wechsler]] et les [[matrices progressives de Raven]] : les enfants autistes obtiennent de meilleurs scores sur les matrices de Raven, ce qui n'est pas le cas des enfants au développement typique{{sfn|Dawson|Soulières|Gernsbacher|2007|p=657–662}}. L'étude publiée en 2007 en conclut que l'intelligence des autistes est sous-estimée{{sfn|Dawson|Soulières|Gernsbacher|2007|p=657–662}}. La conclusion d'une reproduction de cette étude par une équipe allemande propose d'évaluer l'intelligence des autistes non-verbaux avec les matrices de Raven, afin d'obtenir une mesure plus précise de leur intelligence<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Sven|nom1=Bölte|prénom2=Isabel|nom2=Dziobek|prénom3=Fritz|nom3=Poustka|titre=Brief Report: The Level and Nature of Autistic Intelligence Revisited|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=39|numéro=4|date=2009-04-01|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|doi=10.1007/s10803-008-0667-2|lire en ligne=https://link.springer.com/article/10.1007/s10803-008-0667-2|consulté le=2018-04-01|pages=678–682}}</ref>. |
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== Notes et références == |
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Version du 1 avril 2018 à 11:43
L'intelligence autiste est étudiée depuis la fin du XXe siècle. Sa compréhension a récemment évolué, d'une association quasi-systématique entre l'autisme et la déficience intellectuelle, à une prise en compte, à travers la notion d'intelligences multiples, de capacités différentes de celles de la population non-autiste, lesquelles ont longtemps nourri la construction sociale et médiatique de l'autisme savant.
Histoire
Il existe un long passif d'association systématique entre l'autisme et la déficience intellectuelle dans les classifications et descriptions médicales. L'intégration progressive du syndrome d'Asperger et de l'autisme à haut niveau de fonctionnement révèle progressivement l'existence de personnes répondant aux critères diagnostiques de l'autisme, mais capables de maîtriser le langage, et d'exprimer leur intelligence par ce biais.
L'intelligence autiste a été notamment étudiée par Michelle Dawson et son équipe, rattachée à l'Université de Montréal, qui a comparé les mesures d'intelligence d'enfants autistes et non-autistes avec l'échelle de Wechsler et les matrices progressives de Raven : les enfants autistes obtiennent de meilleurs scores sur les matrices de Raven, ce qui n'est pas le cas des enfants au développement typique[1]. L'étude publiée en 2007 en conclut que l'intelligence des autistes est sous-estimée[1]. La conclusion d'une reproduction de cette étude par une équipe allemande propose d'évaluer l'intelligence des autistes non-verbaux avec les matrices de Raven, afin d'obtenir une mesure plus précise de leur intelligence[2].
Notes et références
- Dawson, Soulières et Gernsbacher 2007, p. 657–662.
- (en) Sven Bölte, Isabel Dziobek et Fritz Poustka, « Brief Report: The Level and Nature of Autistic Intelligence Revisited », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 39, no 4, , p. 678–682 (ISSN 0162-3257 et 1573-3432, DOI 10.1007/s10803-008-0667-2, lire en ligne, consulté le )
Annexes
Bibliographie
- [Dawson et al. 2007] (en) Michelle Dawson, Isabelle Soulières, Morton Ann Gernsbacher et Laurent Mottron, « The Level and Nature of Autistic Intelligence », Psychological Science, vol. 18, no 8, , p. 657–662 (ISSN 0956-7976, DOI 10.1111/j.1467-9280.2007.01954.x, lire en ligne, consulté le )