Schreckhorn

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Schreckhorn
Le Schreckhorn et le glacier supérieur de Grindelwald
Le Schreckhorn et le glacier supérieur de Grindelwald
Géographie
Altitude 4 078 m[1]
Massif Alpes bernoises (Alpes)
Coordonnées 46° 35′ 24″ nord, 8° 07′ 05″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Berne
Arrondissement Interlaken-Oberhasli
Ascension
Première par Peter Michel, Leslie Stephen, Ulrich Kaufmann et Christian Michel
Voie la plus facile Arête Sud-Ouest depuis le refuge Schreckhorn (AD+)
Géologie
Roches Gneiss, granite
Type Pic pyramidal
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Schreckhorn
Géolocalisation sur la carte : canton de Berne
(Voir situation sur carte : canton de Berne)
Schreckhorn

Le Schreckhorn, culminant à 4 078 m d'altitude, est le sommet de plus de 4 000 m le plus septentrional des Alpes bernoises. Il est considéré par les alpinistes comme l'un des plus difficiles à gravir des Alpes bernoises, voire des Alpes suisses.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Schreckhorn peut se traduire littéralement de l'allemand par « dent qui impressionne ».

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte topographique du Schreckhorn.

Situation[modifier | modifier le code]

Le Schreckhorn se situe dans le canton de Bern et l'arrondissement d'Interlaken-Oberhasli. Il n'est pas le plus haut sommet du canton de Berne (4 078 m), largement dépassé par le Finsteraarhorn (4 274 m). Il forme avec le Lauteraarhorn, autre sommet de 4 000 m, un chaînon dominant la vallée de Grindenwald.

Topographie[modifier | modifier le code]

Vu de Grindelwald, le Schreckhorn a une forme pyramidale. La face nord est neigeuse et sa face sud est rythmée par son pilier sud. Il est campé sur ses trois puissantes arêtes :

  • l'arête nord-ouest (Andersongrat) ;
  • l'arête sud-ouest ;
  • l'arête sud-est.

Le Schreckhorn domine les glaciers inférieur et supérieur de Grindenwald. Il est séparé du Lauteraarhorn par le Schrecksattel.

Géologie[modifier | modifier le code]

Les roches qui constituent le Schreckhorn datent de l'ère paléozoïque et sont formées de gneiss et de granite.

Premières ascensions[modifier | modifier le code]

La face sud du Schreckhorn.
  • 1861 : face sud par les guides Peter Michel, Ulrich Kaufmann, Christian Michel et Leslie Stephen.
  • 1879 : face sud première hivernale par les guides Christian Almer et fils avec William Auguste Coolidge.
  • 1883 : arête nord-ouest (Andersongrat) par les guides Ulrich Almer, Aloys Pollinger et John Stafford Anderson, G. P. Baker.
  • 1902 : traversée Schreckhorn-Lauteraarhorn par H. Kuntze P. et R. Bernet. La traversée emprunte l'arête sud-ouest du Schreckhorn et redescend par l'arête sud-est vers le Schreckstattel.
  • 1907 : arête sud-ouest (voie normale) par John Herbert Wicks, E.H.F. Bradby et Claude Wilson[2].
  • 1955 : pilier sud par H. Koher, P. Luzui, Paul Gérardin, R. Perrenoud[2].

Alpinisme[modifier | modifier le code]

Le guide et écrivain austro-allemand Walther Flaig décrit le Schreckhorn ainsi : « le sommet le plus racé, le plus sauvage et le plus redouté du massif »[3].

Voies d'accès[modifier | modifier le code]

Les plus classiques sont :

  • la voie normale par l'arête sud-ouest (AD+) ;
  • l'arête nord-ouest dite arête Anderson, longue course cotée D ;
  • le pilier sud, escalade de 600 m sur du gneiss, cotée TD avec passages de V qui est considéré par Hans Grossen, alpiniste suisse de haut niveau, comme la plus belle voie de rocher des sommets de 4 000 m dans l'Oberland bernois.

Points de départ[modifier | modifier le code]

  • Cabane du Schreckhorn (2 485 m), propriété du Club alpin suisse que l'on atteint depuis Grindelwald.
  • Cabane de Gleckstein (2 317 m), propriété du Club alpin suisse que l'on atteint depuis Grindelwald.
  • Cabane de Lauteraar (2 392 m), propriété du Club alpin suisse que l'on atteint à partir de l'hospice du Grimsel.

Littérature[modifier | modifier le code]

Le Schreckhorn est évoqué dans les livres et documents historiques suivants :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Visualisation sur Swisstopo.
  2. a et b Hans Grossen, L'Oberland bernois, Paris, Denoël, , 253 p., p. 212-213
  3. Helmut Dumler et Willi Burkhardt, Les 4000 des Alpes, Paris, Arthaud,

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hans Grossen, L'Oberland bernois, Paris, Denoël, , 253 p., p. 212-213 : ascension de l'arête sud-ouest (fiche 51), de l'arête nord-ouest (fiche 53) et du pilier sud (fiche 81).
  • Helmut Dumler et Willi Burkhardt, Les 4000 des Alpes, Paris, Arthaud, .

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :