Îlot de pathogénicité

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Un îlot de pathogénicité est un segment d’ADN de taille variable comprenant un ou plusieurs gènes de virulence[1].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Les îlots de pathogénicité sont présents uniquement dans le génome des souches pathogènes et ont souvent un pourcentage de GC différent du reste du génome. Ces îlots sont souvent flanqués de petites séquences directes répétées (séquences d’insertion) ce qui les rapproche des éléments génétiques mobiles. Ces îlots souvent instables incluent des gènes de mobilité fonctionnels ou cryptiques.

Les îlots de pathogénicité ont été décrits pour la première fois chez Escherichia coli[2]. Mais ils ont depuis été mise en évidence dans le génome de nombreux pathogènes pour l'être humain, les animaux et les plantes[2]. Ils sont décrits dans de nombreuses espèces bactériennes Gram négatives, mais aussi dans certaines espèces bactériennes Gram positives[1].

Ces îlots sont transmis par un transfert horizontal de gènes par le biais d'un plasmide, d'un bactériophage ou d'un transposon[3]. Ainsi, les îlots de pathogénicité jouent un rôle dans l'évolution des micro-organismes[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Génétique et régulation de la virulence bactérienne : vers la version moléculaire des postulats de Koch », Faculté de médecine vétérinaire de Liège, (consulté le )
  2. a et b J. Hacker et J. B. Kaper, « Pathogenicity islands and the evolution of microbes », Annual Review of Microbiology, vol. 54,‎ , p. 641–679 (ISSN 0066-4227, PMID 11018140, DOI 10.1146/annurev.micro.54.1.641, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) J. Hacker, G. Blum-Oehler, I. Mühldorfer et H. Tschäpe, « Pathogenicity islands of virulent bacteria: structure, function and impact on microbial evolution », Molecular Microbiology, vol. 23, no 6,‎ , p. 1089–1097 (ISSN 1365-2958, DOI 10.1046/j.1365-2958.1997.3101672.x, lire en ligne, consulté le )
  4. Vincent Daubin et Sophie Abby, « Les transferts horizontaux de gènes et l’arbre de la vie », médecine/sciences, vol. 28, nos 8-9,‎ , p. 695–698 (ISSN 0767-0974 et 1958-5381, DOI 10.1051/medsci/2012288007, lire en ligne, consulté le )