Aller au contenu

Four solaire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Four solaire de Mont-Louis.
Le four Thémis.

Un four solaire est une installation capable de capturer et de concentrer des rayonnements émis par le Soleil, puis d'utiliser cette chaleur pour faire chauffer ou fondre des matériaux (fours expérimentaux et industriels) ou des aliments.

Il en existe un grand nombre de taille et de forme. La plupart ne nécessitent ni énergie électrique, ni fossile et sont donc susceptibles de diminuer la consommation de gaz naturel, de charbon ou d'électricité[1].

Classification

[modifier | modifier le code]

Les fours solaires captent et concentrent le rayonnement solaire pour élever la température d'une cible. En raison de tailles, coûts, enjeux et technologies très différentes, on distingue d'une part les très grands fours, qui peuvent être destinés à la métallurgie et à la science (ex. : four solaire de Mont-Louis), ou constituer des éléments de centrale solaire thermodynamique (ex. : Thémis), et d'autre part les cuiseurs solaires, utilisés pour la cuisson des aliments[2].

Fours solaires industriels

[modifier | modifier le code]

Principe de fonctionnement

[modifier | modifier le code]
Principe de fonctionnement.

Le principe utilisé est celui de la concentration des rayons par des miroirs réfléchissants.

Les rayons solaires sont captés par une première série de miroirs orientables situés sur la pente, puis envoyés vers une deuxième série de miroirs (les « concentrateurs »), disposés en parabole. De là ils convergent vers une cible circulaire au sommet d'une tour centrale ; cette cible a, à peine, 40 cm de diamètre.

Four solaire d'Odeillo

[modifier | modifier le code]
Le grand four solaire d'Odeillo, 1 000 kW.

Le four solaire d'Odeillo, dans les Pyrénées-Orientales, concentre l'énergie solaire pour obtenir l'équivalent de « 10 000 soleils[3] » et une puissance de 1 000 kilowatts, ce qui permet d'atteindre des températures supérieures à 3 500 °C. C'est une installation du CNRS qui abrite le laboratoire PROMES[4]. Ses principaux axes de recherches sont les matériaux et conditions extrêmes ainsi que la conversion, le stockage et le transport de l'énergie. Il est possible pour le public de visiter une exposition dans l'établissement, qui expose des principes simples sur les énergies renouvelables et l'environnement, le principe de fonctionnement d'un four solaire, et d'y visionner un film rendant compte des recherches actuellement conduites au sein du laboratoire PROMES.

Four solaire de Mont-Louis

[modifier | modifier le code]

Four solaire Thémis

[modifier | modifier le code]

Cuiseurs solaires

[modifier | modifier le code]
Cuisine solaire parabole Scheffler
Cuiseur solaire avancé modèle Scheffler : 16 m2 et 3 kW de puissance nominale[5]

Un cuiseur solaire est un système captant et concentrant le rayonnement infrarouge du Soleil pour sécher, chauffer, cuire, torréfier ou pasteuriser des boissons et autres aliments[2]. Il en existe de nombreux modèles : des modèles low-tech, auto-construits et bon marché (parfois aussi puissants que leurs équivalent électriques ou à bois, gaz ou charbon)[6] aux modèles coûteux et sophistiqués atteignant des rendements solaires dépassant 90 % et pouvant nourrir des milliers de personnes chaque jour. Ainsi du bol solaire d'Auroville en Inde, qui fait deux repas par jour pour 1 000 personnes[7], ou de modèles en Inde qui préparent 38 500 repas par jour[8].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Application pour les pays développés », sur eco-malin.com, (consulté le ).
  2. a et b R. Guillo, « Le cuiseur solaire, utilisation domestique du four solaire », sur ecosources.info (consulté le ).
  3. Énergie solaire, Centre national de la recherche scientifique, (consulté le ).
  4. PROMES, CNRS.
  5. Emplacement de la parabole Scheffler pour visites, Museo Nacional de la Ciencia y la Técnica de Cataluña (MNACTEC).
  6. « Solar Cookers: Types and Styles », sur www.solarcooker-at-cantinawest.com (consulté le ).
  7. « Le bol solaire » [web/20141222040320/http://archive.auroville.org/research/ren_energy/solar_bowl.htm archive du ], sur archive.org,
  8. « L’intérêt du four solaire dans les pays pauvres du sud », sur initiatives-durables.fr, (consulté le ).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]