Wikipédia:Lumière sur/Normes des victoires aériennes durant la Première Guerre mondiale

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ce « Lumière sur » a été ou sera publié sur la page d'accueil de l'encyclopédie le mercredi 28 septembre 2022.


René Fonck, l'as le mieux classé parmi les survivants de la guerre, à côté de son Spad XIII en 1918.
René Fonck, l'as le mieux classé parmi les survivants de la guerre, à côté de son Spad XIII en 1918.

Les normes des victoires aériennes durant la Première Guerre mondiale sont les différentes méthodes d'homologation des victoires aériennes pour chaque pays impliqué dans le conflit mondial.

Au début de la guerre, l'aviation militaire se développe rapidement, passant d'une aviation de pure reconnaissance à une aviation plus offensive. Les premières réclamations de victoires aériennes ne tardent donc pas à arriver ; dès 1915 pour la plupart des pays. Les services aériens nationaux concernés développent dès lors des méthodes d'homologation et d'attribution des victoires pour les pilotes et observateurs.

Certains pays, comme la France, sont stricts, exigeant des témoins indépendants ou n'homologuant que la destruction de l'avion ennemi tandis que d'autres pays, comme la Grande-Bretagne, sont plus laxistes, préférant récompenser la victoire morale (avion « hors-de-contrôle ») à la victoire physique (avion détruit). L'Allemagne, de son côté, ne comptabilise que les victoires aériennes effectuées au-dessus de ses lignes. Pour les pilotes américains, la norme utilisée dépend de leurs unités. Préalablement à l'entrée des États-Unis dans la guerre, certains pilotes servent en Angleterre ou en France, la norme utilisée étant dès lors celle du pays de l'escadrille. Lorsque l'US Army Air Service arrive en France fin 1917, la norme française est adoptée.

La question du partage des victoires, lorsque plusieurs pilotes indiquent avoir détruit un même appareil ennemi, est également traitée différemment d'un pays à l'autre et parfois même d'une escadrille à l'autre au sein d'une même force armée. De même, les observateurs qui accompagnent les pilotes à bord se voient généralement accorder pleinement les victoires aériennes, même si des différences existent selon le modèle de l'avion, le pays ou même les escadrilles.

Bien que des normes existent pour chaque pays et que des listes d'as aient été créées par les historiens (pilotes ou observateurs ayant au moins cinq victoires à leur actif), il est difficile, voire impossible, de comparer les pilotes ou les différentes forces aériennes impliquées dans le conflit en se basant sur le seul nombre de victoires aériennes homologuées. Avec l'évolution des avions, des techniques de pilotages, des stratégies mais aussi des normes, la comparaison avec les as de la Seconde Guerre mondiale n'a également pas lieu d'être.