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Utilisatrice:Carolinecbs/Brouillon/Enfer de la bibliothèque nationale

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Histoire[modifier | modifier le code]

L'Enfer au XXe siècle (1913-1968)[modifier | modifier le code]

Le catalogue de Guillaume Apollinaire[modifier | modifier le code]

En 1913 paraît L'Enfer de la Bibliothèque nationale, édité par le Mercure de France[1], un catalogue recensant environ 900 ouvrages conservés dans l’Enfer de la Bibliothèque nationale. Il est à l’initiative de Guillaume Apollinaire, Fernand Fleuret et Louis Perceau qui, partis du constat que ces ouvrages n’étaient décrits que de manière éparse dans quelques catalogues[2] voire absents de toute bibliographie[3], ont souhaité rédiger et regrouper les notices des imprimés de l’Enfer dans un catalogue.

Les circonstances de la rédaction de cet ouvrage demeurent floues[4] néanmoins, la correspondance des trois auteurs témoigne de leur travail étalé sur quelques années[5]. Par ailleurs, Raymond-Josué Seckel évoque l’éventuelle aide de Eugène Morel et Félix Cadet de Gassicourt, bibliothécaires, ainsi que de Georges Mignot, aide-bibliothécaire, qui ont pu faciliter la communication de certains ouvrages[6].

Le catalogue a fait l’objet de deux éditions en 1913, dont la première aurait été tirée à 1500 exemplaires[7]. En 1919, l’ouvrage est réédité par les frères Briffaut qui ont racheté les plombs au Mercure de France à la mort de Guillaume Apollinaire. Cette réédition, tirée à 2000 exemplaires, contient une nouvelle préface signée par Fernand Fleuret et Louis Perceau[8]. Vers 1930, ces deux derniers travaillent à nouveau sur une nouvelle édition du catalogue de l’Enfer, mais celle-ci ne voit finalement pas le jour[8].

De 1968 à nos jours[modifier | modifier le code]

1969 : première fermeture de l'Enfer[modifier | modifier le code]

La fin de l’Enfer de la Bibliothèque nationale commença en septembre 1969, avec l’introduction de quatre directives concernant les œuvres pornographiques ou inconvenantes[9]. Celles-ci spécifient l’arrêt de l’utilisation de la cote «Enfer», au profit des cotes Y2. 90000 et ELZ. La première est décernée aux œuvres de basses pornographies et/ou clandestines, tandis que la seconde est donnée aux œuvres pornographiques reçues par le dépôt légal. Ces deux séries ont été transférées à Versailles, avec la possibilité d’être consultées si la demande est justifiée. Enfin, plusieurs anciens ouvrages cotés «Enfer», considérés «de bonne qualité» et ayant été réédités reçoivent une cote Z et restent dans le même bâtiment[9]. Une dérogation à ces nouvelles règles de cotation a toutefois été faites pour les ouvrages dépassant 25 cm, qui ont conservé leur cote «Enfer»[10].

Ces changements n'ont pas réduit pour autant l’arrivée d’ouvrages érotiques, qui continuèrent d’affluer durant cette période de transition jusqu’à la fin officielle de l’Enfer en juillet 1977[11]. À partir de cette date, les livres de l’Enfer sont simplement traités comme n’importe quel livre de la Réserve; c’est-à-dire qu’il n’est plus nécessaire de présenter une demande écrite au conservateur en chef pour y avoir accès. Ce changement s'est fait par l’entremise d’une note du conservateur en chef du département des Imprimés de l’époque, Roger Pierrot[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Annie Stora-Lamarre 1997, p. 46.
  2. Quignard et Seckel 2019, p. 219.
  3. Apollinaire, Fleuret et Perceau 1913, p. 5.
  4. Quignard et Seckel 2019, p. 221-222.
  5. Apollinaire 1966, p. 742-744. Ils ont échangé des lettres à propos du catalogue entre 1910 et 1913 (Voir aussi sa correspondance reçue, vol. VIII et XV).
  6. Quignard et Seckel 2019, p. 223-224.
  7. Quignard et Seckel 2019, p. 224.
  8. a et b Quignard et Seckel 2019, p. 225.
  9. a et b Quignard et Seckel 2019, p. 277.
  10. Quignard et Seckel 2019, p. 279.
  11. Quignard et Seckel 2019, p. 279-280.
  12. Quignard et Seckel 2019, p. 280.


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Sources primaires :[modifier | modifier le code]

  • « Fleuret (Fernand), pseud. Louvigné du Dézert. Auteur de lettres », dans Guillaume Apollinaire, Correspondance. Lettres reçues, vol. VIII Fl-Ga., Paris, Département des Manuscrits, Bibliothèque nationale de France (NAF 27152), 421 p. (lire en ligne), p. 27-157
  • « Perceau (Louis), auteur, avec Fernand Fleuret, de L'Enfer de la Bibliothèque nationale. Auteur de lettres », dans Guillaume Apollinaire, Correspondance. Lettres reçues, vol. XV P-Reb., Paris, Département des Manuscrits, Bibliothèque nationale de France (NAF 27159), 421 p. (lire en ligne), p. 77-84
  • Guillaume Apollinaire, Fernand Fleuret et Louis Perceau, L'Enfer de la Bibliothèque nationale : Icono-bio-bibliographie descriptive, critique et raisonnée, complète à ce jour de tous les ouvrages composant cette célèbre collection avec un index alphabétique des titres et noms d'auteurs, Paris, Mercure de France, , 416 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guillaume Apollinaire (préf. Max-Pol Fouchet), « Correspondance », dans Œuvres complètes, t. IV, Paris, A. Balland et J. Lecat, , 975 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Sources critiques :[modifier | modifier le code]