Utilisatrice:Anne97432/Histoire de l'astronomie

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Changement de paradigme

L'histoire de l'astronomie commence avec celle des premières civilisations humaines. D'abord simple observation du ciel, des objets célestes et de leurs mouvements cycliques, elle évolue, devient une science géométrique, dont les domaines les plus anciens sont les positions des corps célestes et la tabulation d'éphémérides, pour donner l'astrophysique actuelle qui s'intéresse à l'étude physique des corps célestes.

La cosmologie montre que l'astronomie a le pouvoir de modifier l'image que l'homme se fait de lui-même et de sa place dans l'univers, ce qui est encore vrai aujourd'hui [1]. Les travaux les plus susceptibles de modifier nos paradigmes portent sur les questions suivantes :


Premières observations du ciel[modifier | modifier le code]

On a trouvé des objets et des représentations en rapport avec les corps célestes qui remontent probablement à l’âge de pierre, mais dont les interprétations sont très divergentes. Les deux découvertes les plus célèbres sont des peintures sur les murs de la grotte de Lascaux, en France, où l’on a cru reconnaître les Pléiades et le Zodiaque, ainsi qu’un os provenant de l’aile d’un aigle dans l’Abri Blanchard, en France. Cet os présente des décorations en forme de points dont la disposition et le nombre ont été mis en parallèle avec les phases de la lune. Néanmoins le manque de preuves archéologiques ne signifie pas que l’observation du ciel ne joue aucun rôle au paléolithique. En effet elle est bien attestée de nos jours dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs, notamment celle des Aborigènes d’Australie. Dans les cultures de l’Afrique australe il existait également des cérémonies marquant le début de la moisson avec une symbolique astronomique qui n’a laissé aucune trace pour les archéologues de terrain.

Lieu de culte néolithique (Stonehenge)

Pour le néolithique, les sites de fouilles changent de façon significative, car la connaissance du ciel et donc du calendrier sera tout de suite d'une importance capitale pour les civilisations agricoles. La capacité à anticiper correctement le cycle des saisons se traduit par de remarquables interprétations symboliques. La date des événements annuels importants peut désormais être fixée à l'avance, ce qui favorise l'organisation. L'influence de ce savoir se manifeste aussi dans l'interprétation religieuse qui est donnée des phénomènes célestes et de leur origine possible; elle est à l'origine de différents cultes rendus aux astres, cultes qui donneront naissance aussi bien à l'astronomie qu'à l'astrologie. L'orientation de multiples sépultures datant de cette époque montre la connaissance des points cardinaux. Parmi les découvertes archéologiques associées au calendrier on classe par exemple les tiares en or découvertes dans le sud de l'Allemagne et en France. On pense qu'il pourrait s'agir de la coiffure des prêtres d'un culte solaire. On peut également citer le Disque de Nebra, qui provient également d'une aire culturelle située dans l'Europe de l'ouest.

Le lieu de culte préhistorique le plus remarquable est Stonehenge. Il ne reste aucun témoignage sur les cultes pratiqués à Stonehenge, mais l'orientation géographique des mégalithes est de nature clairement astronomique. On peut observer des dispositions analogues dans d'autres lieux de culte à toutes les époques et sur l'ensemble de la planète. Avec la création de l'archéoastronomie dans les années 70, se développe une science indépendante qui effectue des fouilles et étudie les lieux et les objets de culte.

Cependant il faut insister sur le fait qu'il ne s'agit pas encore d'astronomie au sens moderne du terme. Dans toutes ces civilisations, le ciel, les saisons et l'observation des astres sont indissociables de la religion et de la mythologie.

L'astronomie dans l'antiquité[modifier | modifier le code]

Les précurseurs des astronomes grecs[modifier | modifier le code]

Le lien entre observation du ciel et mythologie ou religion se perpétue dans les civilisations anciennes d'Afrique du nord et du proche orient. Exception faite des cycles solaires, l'Égypte antique s'intéresse peu à l'astrologie ou à l'astronomie, contrairement à ce qui se passe à Babylone.

Égypte[modifier | modifier le code]

Suivant la division de l'année égyptienne en 36 décades, les égyptiens divisent le ciel en 36 degrés d'arc en ascension droite analogues aux décans, de telle sorte que les étoiles à l'intérieur d'un décan se lèvent ou se couchent 40 minutes après celles du décan précédent. Pour des raisons pratiques, par exemple la durée relative du crépuscule, les 18 divisions de la moitié nocturne deviennent 12 dans le calcul de l'heure, la première et la dernière heure de la nuit variant en longueur selon la saison. Contrairement à leur importance dans les décans du zodiaque, les constellations ne jouent pratiquement aucun rôle ici. Un catalogue de l'univers qui date d'environ 1100 avant notre ère, ne comporte que 5 constellations, et sur la carte du ciel au plafond du tombeau de Senemut (TT 353), qui lui est antérieure de 500 ans, il n'en figure aucune. On a retrouvé dans la tombe de Sethis I (en 1280 avant notre ère) une représentation approximative tout à fait unique de constellations qui ne ressemblent en rien à celles que nous connaissons aujourd'hui ou aux autres représentations égyptiennes.

Les principes astronomiques sont aussi à l'oeuvre dans la disposition des bâtiments sacrés, notamment celle des pyramides. Mais rien ne nous a été transmis des méthodes utilisées, et les avis sont partagés. Dans le calendrier égyptien, Sirius joue un rôle important, son lever héliaque ayant été mis en parallèle avec la crue annuelle du Nil. Comme l'année égyptienne fait 365 jours exactement, la date de la crue du Nil se déplace progressivement dans le calendrier, et le lever héliaque de Sirius ne revient plus qu'une fois tous les 1460 ans à la même date du calendrier égyptien. L'histoire de la religion égyptienne antique montre que les prêtres étaient jaloux de leur savoir astronomique. Une réforme de 150 avant notre ère établit un calendrier amélioré, avec une année de 365,25 jours, préservant ainsi la maîtrise des prêtres sur le calendrier.

Mésopotamie[modifier | modifier le code]

Bien que la division du zodiaque en 360 degrés remonte probablement aux décans égyptiens, c'est par l'intermédiaire des Babyloniens qu'elle se transmet aux grecs, ainsi que tout un vaste corpus de connaissances astronomiques. Les astronomes babyloniens s'intéressent avant tout à l'astrologie et aux augures célestes. Dans l'espace culturel mésopotamien existe une riche tradition d'observation assyrienne à laquelle les babyloniens peuvent faire appel, tout en tenant eux-mêmes des archives de leurs observations. Selon des estimations très conservatrices, ces observations remonteraient au deuxième millénaire avant notre ère. Des milliers de tablettes d'argile comportent des textes astronomiques en écriture cunéiforme, qu'on a pu classer principalement dans les archives de Uruk et de Ninive grâce aux découvertes sur le terrain. L'intérêt des assyriens et des babyloniens pour la voûte céleste provient d'une tradition d'observation de la nature dont ils cherchent à interpréter les augures, ce qui inclut les astres et la météorologie.