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Utilisateur:Tonval/Brouillon 6

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Quand le modeste prieuré de Charaïa édifié pour des moines soucieux de prière et de solitude devient l'abbaye de Hautecombe, celle-ci, sans perdre cette signification spirituelle y ajoute une dimension artistique ainsi que la visée sociale d'un développement partagé  : mise en valeur des terres, missions hospitalières, aumônes, dons.

Avec le système de la commende tout s'inverse la production de biens s'oriente quasi exclusivement vers elle-même tandis que décline sa vie religieuse. La Révolution 88 que l'âme romantique de Lamartine a chantée.

Charles-Félix et Marie-Christinerestaurent les richesses de l'Hautecombe d'antan dans leurs diverses dimensions et permettent qu'elle s'édifie en lieu de mémoire commun à la France et à la Savoie. Si fortement que l'abbaye résiste tant aux mesures anticléricales de l'Etat italien puis français qu'aux crises monacales internes et à la Deuxième guerre mondiale.

Hautecombe gagne alors un attrait touristique. Moins compatible avec la vocation spirituelle des bénédictins, il l'est plus avec l'esprit de la Communauté du Chemin neuf dont les membres « ont le devoir exigeant et exaltant de faire aussi bien [que leurs prédécesseurs] dans la même joyeuse humilité »[1]}}.

  1. Jean-François Grange-Chavanis, architecte en chef des Monuments Historiques, « Hautecombe, un monde patrimonial unique », sur http://www.culture.gouv.fr, Ministère de la Culture, (consulté le )
Bonjour,
Je suis désolé, effectivement, j'avais oublié de répondre. Ce qui me gêne avec ce nouveau texte, c'est que les adjectifs le rendent vraiment très partial. Il faudrait le neutraliser. Ce n'est pas sur ce plan-là que je pensais à des modifications de ma proposition, à vrai dire. Je pensais plutôt à une reformulation de fond, si nécessaire. Après, peu importe la forme. Ce qui me gênait le plus dans mon texte, mais du coup encore plus dans celui-ci, c'est le côté un peu grandiloquent d'une conclusion aux accents quelque peu partiaux (hagiographiques, si l'on veut). Je ne sais pas vraiment quoi penser. --Laurent Jerry (d) 17 avril 2013 à 10:08 (CEST)

Edgard Sottiaux rapproche une pièce de Gabriel Marcel - Le Monde Cassé - de l'interprétation que donne Charles Moeller du dialogue final entre Augustin et Largilier. Pour Moeller, il y a dans ce dialogue, les trois dimensions de la foi : son caractère raisonnable (Augustin voit comme inévitable les obscurités des Écritures liées à l'incarnation), sa liberté (il s'ouvre au discours de Largilier), son caractère surnaturel (l'invitation de Lagilier à se confesser).

Dans Le Monde cassé, Christianne rencontre Jacques, en tombe amoureuse, mais quand elle désire lui faire part de cet amour, le jeune homme lui annonce qu'il rentre à Solesmes. La jeune femme désespérée, se marie par convenance, se jette dans une vie de plaisirs superficiels, se ferme à son mari qui de manière perverse lui rend sa liberté avec l'intention de l'humilier.

Elle apprend alors la mort d'Henri, écrit longtemps après à Geneviève, la sœur de Jacques, pour qu'elle lui parle de lui. Elle livre à la sœur du disparu le secret de sa vie gâchée, fermée aux êtres. Ce secret qu'elle n'a plus lui était une sorte de force. Geneviève lui apprend alors que Jacques savait que Christiane l'aimait et pense que si elle lui a confié ce secret c'est qu'elle pressentait la nature du message qu'elle vient de lui livrer.

Geneviève n'est elle-même qu'une faible personne insignifiante ce qui donne à Christiane l'intuition [caractère raisonnable de la foi] que c'est Jacques lui-même qui parle à travers elle. Sur ces entrefaites, Laurent rentre dans la pièce où les deux femmes se parlent. Christiane se rend compte alors [liberté de la foi], qu'elle doit agir. Si Largilier en proposant à Augustin de se confesser enclenche la dimension surnaturelle de la foi, c'est ici Geneviève qui le fait en lui demandant de prier pour elle. Et Edgard Sottiaux de commenter ainsi la chose : « Ce petit mot inattendu fait choc, car il place Christiane dans ce monde nouveau où elle hésite à pénétrer[1]. »

  1. Edgard Sottiaux, Gabriel Marcel, Philosophe et dramaturge, B.Nauwelaerts, Louvain-Paris, 1956, p. 196.