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Utilisateur:Saboundjian.francis/Brouillon

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Francisque GELIN[1], nom de guerre "Gaston", est né le 28 mai 1910 à Lyon (Rhône - 69) et mort pour la France le 21 septembre 1944 à Vienne (Isère - 38200).

Médailles :[modifier | modifier le code]

  • Chevalier de la légion d'honneur par ordonnance du 7 janvier 1944, signée par le général DE GAULLE à Paris le 15 septembre 1945.
  • Croix de guerre 1939-1945 attitrée le 23 septembre 1944.

Sous-lieutenant durant son service militaire au 11ème Bataillon de Chasseurs Alpins[2] (BCA) de Barcelonnette (PACA - 04), il décide dès 1936 de passer des armes aux républicains espagnols, par moto side-car puis par franchissement de la chaîne de montagne des Pyrénées.

C'est après la capitulation de la France en 1940 face à l'invasion nazie qu'il rejoint sa femme et son commerce à Vienne (Isère - 38200) et entre dans la résistance.

Il appartient à l'Armée secrète (France) rattachée aux Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), secteur 6, Rhône. Il devient le lieutenant commandant le groupe franc de la région de Vienne (70 hommes).

Les actions menées[3] :[modifier | modifier le code]

Ses faits de guerre sont :

  • Enlèvement d'un patriote des griffes de la Gestapo ;
  • Attaque d'une voiture allemande contenant 1 officier, 2 colonels, 3 officiers d'Etat-Major (EM) ;
  • Sabotage de voies et lignes téléphoniques/télégraphiques ;
  • Déraillement d'un train blindé nazi ;
  • Transport d'armes ;
  • Libération de résistants prisonniers ;
  • Lutte contre les collaborateurs ;
  • Stockage de l'argent parachuté par les forces françaises libres pour la résistance sous direction de Jean MOULIN ;
  • etc.

Document :[modifier | modifier le code]

Lettre d'adieu du commandant BOREL au lieutenant GELIN sur sa tombe :

"C'est une tâche bien douloureuse qui m'incombe aujourd'hui que de faire nos adieux à l'un de nos plus valeureux et meilleur camarade de combat.

Le lieutenant GELIN, Gaston comme nous l'appelions a été un de ceux qui a pris une part des plus active et des plus grande à la lutte.

Patriote ardent, loyal, actif et très courageux, il avait réussi à mettre sur pied à Vienne et dans ses environs immédiats une équipe de soixante dix patriotes armés qui, véritablement a fait du beau travail : Sabotage des voies - des lignes téléphoniques et télégraphiques - transports d'armes - lutte contre les traîtres - soustraction de patriotes des griffes de la Gestapo - lutte ouverte contre la Whrmacht qui a couté tout dernièrement à celle-ci la perte de 1 officier général, 2 colonels et 3 officiers d'Etat-Major et la capture de plusieurs prisonniers.

La croix de guerre qui lui a été décernée tout récemment a été des plus méritée.

Un accident, hélas, a mis fin a sa belle carrière de patriote et de soldat.

La destinée en a décidé ainsi et nous le déplorons car il méritait une mort plus glorieuse.

A sa veuve, qui elle aussi a pris sa part à la lutte et qui a vécu de durs instants je lui présente au nom de tous les FFI mes sincères condoléances.

Madame GELIN, soyez persuadée que nous n'oublierons pas ce qu'a fait votre cher époux et que nous ne vous oublierons pas.

"Gaston", en mon nom personnel car vous avez été au cours de c es derniers mois l'un de mes plus précieux [illisible] et fidèles collaborateurs et au nom de tous les officiers, sous-officiers et soldats FFI du secteur, je vous dis adieu.

Fait à Vienne[4], le 23 septembre 1944

Le commandant du secteur VI

Signé : BOREL"

  1. « Faire une recherche - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  2. « 11e bataillon de chasseurs alpins », dans Wikipédia, (lire en ligne)
  3. « Archives collectives des Forces françaises de l'intérieur - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. « ISÈRE. Il y a 75 ans, Vienne retrouvait la liberté », sur www.ledauphine.com (consulté le )