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Utilisateur:Philippe Blue/travail

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Le Salut dans l'esthétique[modifier | modifier le code]

Confronté à la pensée de la lucidité, au reniement permanent, Cioran trouve un sursis dans la voie esthétique. Il reprend clairement le thème de l'illusion vitale (Nietzsche). L'attention au style de son écriture, le goût prononcé pour la prose et les aphorismes deviennent par exemple, des moteurs assurant sa vitalité. Il s'éloigne des idées, perdant parfois son lecteur, où plutôt l'obligeant à ne pas tout comprendre. La poésie devient autant un moyen de traduire sa pensée, qu'un remède temporaire face à la lucidité. « Elle a — comme la vie — l'excuse de ne rien prouver. »

Tentative qu'il juge honteuse, trop vivifiante, détestable parfois, Cioran s'y laisse pourtant conduire. Il accepte ce paradoxe de sa pensée, comme d'autres. Lucide, il perçoit aussi l'imposture du nihiliste qui est encore vivant : « exister équivaut à un acte de foi, à une protestation contre la vérité ». Si Cioran doit survivre aux vérités irrespirables, s'il est donc obliger de croire en quelque chose, il choisit délibérément l'art, l'illusion reine. Pour échapper à la mort et au vide, qu'il entrevoit autour de lui, comme une « porte de secours », il choisit l'écriture. Semblable à la figure moderne de l'artiste maudit, auteur peu lu et presque inconnu de son vivant — malgré l'estime du milieu littéraire — Cioran continuera inlassablement d'écrire.

L'ascétisme parisien[modifier | modifier le code]

Arrivé en France, Cioran s'installe définitivement à Paris, dans le Quartier Latin et le quartier de La Sorbonne. Dans ses écrits, il relate ses longues nuits de solitude et d'insomnies, dans de minuscules chambres d'hôtel et ses déambulations dans la nuit. Puis plus tard, ses chambres de bonne, unique tour d'ivoire pendant de longues années. Il reste pauvre, décidé à « ne jamais travailler ». Alors il se promène au Jardin du Luxembourg et bénéficie de l'aide matérielle de rares amis. Il prend ses repas au restaurant universitaire. Interviewé, il explique qu'en être exclu vers l'âge de 40 ans fût l'un des moments les plus tragiques de son existence.

Ces détails sur son quotidien traversent son oeuvre et son discours. Mais Cioran n'explore nullement l'aspect sordide dans cette condition. Il décrit simplement une sorte de cheminement ou de combat, qui s'établit autant dans ses écrits que dans son existence : un « état d'esprit ». Pour Cioran, il ne s'agit plus seulement de savoir — à l'identique du professeur d'Université — mais surtout de « sentir ». Dans la solitude, le dénuement matériel et son retrait des divertissements modernes s'établit alors une démarche philosophique — spirituelle — comparable aux ascétismes prôné par le bouddhisme, les Cyniques ou Diogène de Sinope.

Le Mythe Cioran[modifier | modifier le code]

Si Cioran vécut véritablement la plus grande partie de son existence modestement, cet auto-portrait de solitaire et desespéré qu'il dresse dans ses livres ne correspond pas entièrement à l'écrivain ; c'est plutôt là le mythe Cioran, le personnage des livres. Mais parler de « pose » dans le désespoir serait inexact. Parce que Cioran critique vivement les auteurs de discours moralistes qui mènent par ailleurs une existence immorale, il cherche lui-même la sincérité dans ses textes, c'est à dire l'adéquation de son discours avec son existence. Il dira vouloir seulement garder secrète sa vie privée : sa vie amoureuse, la part heureuse et optimiste de son existence. Car le bonheur n'est pas fait pour les livres, expliquait-il.

Se tenant à l'écart du milieu universitaire et littéraire parisien, il eu néanmoins quelques amis intimes avec qui il aimait converser : Eliade, Ionesco, Beckett...


todo[modifier | modifier le code]

L'Indifférent Plaisantin[modifier | modifier le code]

- humour (noir), auto-dérision, indifférence => bénin (guerre des Idées & croyances) - expérience nazie ? - le sérieux - les neuneus littéraires

autre[modifier | modifier le code]

Idée de thèmes[modifier | modifier le code]

Quelques idées de thèmes

  • L'humour et l'auto-dérision.
  • Dieu et le mysticisme. L'absolu. (argh)
  • Penseur contre les philosophes "de l'Université". Etat d'esprit plutôt que discours -> cf. Cyniques, Onfray
  • Le moraliste -> philosophes libertins, tradition française, 17-18°
  • L'expérience nazie et le mea culpa
  • L'homme indifférent et la conviction. Le plaisantin.
  • Le milieu littéraire et Cioran : fréquentation, Café du Flore, succès d'estime, découvert tard par le public. (Ca plaira au lecteur ;P )
  • Cioran le moderne (euh)
  • Cioran l'européen (médiatique)
  • Cioran apatride, pour en finir avec ces crétines révendications roumaines ;) + nom de Cioran
  • Cioran versus Heidegger
  • Cioran versus Schopenhauer ??
  • Cioran versus Elias : Roumanie, Dieu, amitié rivalité
  • Cioran et la musique : illusion absolue, Bach