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Béat-Antoine-François de Hennezel, dit Béat de Hennezel est baptisé à Yverdon le 17 octobre 1733 et mort à Paris le 14 mars 1810. Dessinateur, architecte et poète, il est connu pour ses vues d’Italie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Béat de Hennezel, issu d’une famille de verriers lorrains, est fils cadet d’Antoine-Sigismond-Christophe de Hennezel, seigneur d’Essert-Pittet, une terre acquise en 1573 déjà par un ancêtre de la famille qui a embrassé la religion réformée. Durant deux siècles, la famille de Hennezel appartient aux élites sociales de la région d’Yverdon auxquelles elle s’est parfaitement intégrée[1].
Béat de Hennezel aurait voyagé à Paris et à Londres, où il aurait étudié l’architecture[2]. Rentré à Yverdon, il y exerce en effet l’architecture en amateur éclairé. Son œuvre principale est l’ hôtel de ville d’Yverdon (1764-1773), à l’élaboration duquel il a pris une part déterminante en fournissant plusieurs projets successifs[3]. Mais il travaille également à Lausanne[4], dans la région d’Yverdon et à Neuchâtel[5].
Il a été rédacteur-éditeur de la Feuille d'Avis d'Yverdon, d'abord, de 1776 à 1785, et collaborateur du Journal littéraire de Lausanne fondé par la chanoinesse Marie-Elisabeth Polier[6].
Entre 1791 et 1796, Béat de Hennezel séjourne en Italie, d’où il envoie de nombreuses lettres, rédigeant divers carnets de notes journalières et dessinant de nombreuses petites vues. Misanthrope à l’esprit caustique, il y note une foule de détails de la vie quotidienne est esquisse des portraits truculents et sans concessions de ses contemporains. En 1791-1792 il se rend d’Yverdon à Rome en passant par Marseille, et Nice ; en 1792-1793 il vit à Rome, en avril-mai 1793 à Naples ; en 1793-1794, il est de retour à Rome, puis, en avril 1794, va visiter Venise, en passant par Florence. En juin 1794, par Milan, il revient en Suisse.
Le goût de la péninsule italienne le tient cependant. En 1795-1796, on le retrouve à Turin, Florence et Milan.
Après son retour d'Italie en 1796, Béat de Hennezel vit quelque temps à Yverdon mais en 1798, décide de retourner à Paris, où il meurt en 1810[7].
En dilettante, il publie aussi un traité sur la tapisserie (1776)[8].
Liens externes
[modifier | modifier le code]Nathalie Perret-Gentil, « Hennezel, Béat de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
Œuvres
[modifier | modifier le code]Béat de Hennezel, Traité des différentes espèces de tapisseries, et principalement de la tapisserie au petit point et au point long... Yverdon, Société littéraire et typographique, 1776, 74 p.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- John Landry, Causeries yverdonnoises, s. l, s. n., 1914, 15 p. (biographie de Hennezel).
- Charles Gilliard, «Un voyage en Italie à la fin du XVIIIe siècle» In: Pages d'histoire vaudoise (Bibliothèque historique vaudoise 22), Lausanne : Impr. Centrale 1959, pp. 276-303.
- Rima Hajjar, «Béat-Antoine-François de Hennezel d'Essert (1733-1810) : un album factice au Musée d'art et d'histoire», Genava, Genève, n.s., t. 31(1983), p. 89-99.
- Anne de Herdt, Les voyages en Italie de Béat de Hennezel, architecte : 1791-1796 : huit paysages de Rome, Genzano, Tivoli, Naples et Florence, Genève : Musée d'art et d'histoire, 1990 (1 portefeuille ([4] p., [8] pl.) : ill. en noir et en coul. ; 30 cm).
- Robert Netz, "J'ai retrouvé les bergers de Virgile" : un architecte vaudois en Italie, 1792-1796, Lausanne : Ed. d'en Bas 2009, 368 p.
Références
[modifier | modifier le code]- Fabienne Abetel-Béguelin, « Hennezel, de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
- Charles Gilliard, «Un voyage en Italie à la fin du XVIIIe siècle» In: Pages d'histoire vaudoise (Bibliothèque historique vaudoise 22), Lausanne : Impr. Centrale 1959, pp. 276.
- Marcel Grandjean, «L'Hôtel de ville d'Yverdon et son logis», Revue historique vaudoise 1984, pp. 11-72.
- Marcel Grandjean, La ville de Lausanne: introduction, extension urbaine, ponts, fontaines, édifices religieux (sans la cathédrale), hospitaliers, édifices publics (I) (Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse, 51), Bâle 1965, p. 300.
- Musée neuchâtelois 1869, pp. 69-70.
- Toni Cetta, « Polier, Marie-Elisabeth » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
- «J'ai retrouvé les bergers de Virgile». Un architecte vaudois en Italie 1792-1796. Texte établi, présenté et annoté par Robert Netz, Lausanne : Editions d'en bas, 2009, pp. 291-292. (Ethno-Poche 51). 368 p.
- Traité des différentes espèces de tapisseries, et principalement de la tapisserie au petit point et au point long... Yverdon, Société littéraire et typographique, 1776, 74 p.