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Artiste décorateur[modifier | modifier le code]

L'artiste décorateur est un créateur chargé d'aménager et de « décorer » l'intérieur d'une architecture privée. Très important dans la première moitié du du 20e siècle, il s'intègre n dehors de cette période aux corps de métiers techniques supervisés par l'architecte. En France, ce métier reste reconnu en tant que tel sous le statut d'architecte d'intérieur qui n'est pas protégé mais seulement qualifié par une adhésion au Conseil français des architectes d'intérieur.

Les origines[modifier | modifier le code]

Des Arts & Crafts aux bohèmes[modifier | modifier le code]

Intérieur de la Maison Larsson, 1894

La revendication du statut d’artiste pour le décorateur est une idée prolongeant celle des Arts and Crafts, William Morris souhaitant en 1880 "faire des artistes de nos artisans et de nos artisans des artistes"[1]. La diffusion cet idéal de l'art décoratif passera par les Bohèmes, proches des peintres impressionnistes et des idéaux anarchistes des créateurs comme Carl Larsson ou Francis Jourdain initient l'idée d'artiste décorateur en créant un cadre de vie qui leur est propre.

L'idée est internationalement soutenue par Henry Van de Velde alors que s’impose l’Art nouveau. En France, le statut d'artiste décorateur est immédiatement défendu par les protagonistes de ce mouvement qui officialisent la situation en créant la Société des artistes décorateurs en 1901 : sont artistes décorateurs les membres de cette société prestigieuse, les décorateurs non-adhérents étant de facto de simples « ensembliers ». Ce métier va immédiatement se confondre avec la conception d’un ameublement luxueux puis, rapidement, avec le style Art déco.

au chic new-yorkais aux Arts déco[modifier | modifier le code]

Aux États-Unis et en Grande-Bretagne, la décoration d'intérieur apparait tout d'abord comme un domaine attribué aux femmes[2]. Vers 1900, la notion de « bon goût » s'installe alors autour des styles Français de la fin du 18e siècle et c'est ainsi que l'architecte américain Stanford White décide de faire appel à Elsie de Wolfe pour décorer l'intérieur du club féminin Colony Club : premier établissement new-yorkais aménagé par une décoratrice et non par un architecte[3].

Les Arts déco en France 1918-1930[modifier | modifier le code]

En quète de démocratisation 1930-1950[modifier | modifier le code]

Retour au métier d'architecte 1950-1960[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anne Massey, La décoration intérieure au 20e siècle, Thames & Hudson, 2002, 224 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Massey Anne, La décoration intérieure au XXe siècle, éd. Thames & Hudson, 2002, p.10
  2. Edith Wharton, The décoration of Houses, 1897, réédition CreateSpace Independent Publishing Platform, 2013, 196 p.
  3. Elsie de Wolfe, The House in Good Taste, 1931

L'Association Arts ménagers (1984-...)[modifier | modifier le code]

L’Association Arts Ménagers (AAM)[1] a été créée en 1984, au lendemain du dernier Salon des Arts Ménagers ouvert au public. C'est une initiative d'Hervé de Looze et des membres du Comité d'organisation du Salon (dont Jacques Rouaud, Commissaire général) et des rédacteurs de la Revue Arts Ménagers. Jean Fourastié était président d’honneur lors de la fondation de l'association. L'AAM souhaite prolonger les activités du Salon des arts ménagers dans des missions d'information et de mémoire associant créateurs, industriels, techniciens, journalistes et consommateurs.

Après diverses tentatives d’implantation, l’Association s'est rattachée à Saint-Etienne Métropole en 2001, sur l’initiative d’Anne-Marie Sargueil, présidente de l’Institut Français du Design (IFD). L'AAM a organisé, en collaboration avec l'IFD :

  • 2002 : Biennale de Design de 2002 - « C’était comment il y a 50 ans »
  • 2004 : Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne, « Formes Utiles »