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Isidoro Máiquez[modifier | modifier le code]

Isidoro Máiquez est un acteur espagnol né à Carthagène le 17 mars 1768 et mort à Grenade le 18 mars 1820[1].  

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d’une famille appauvrie suite à la Guerre de Succession, le père d’Isidoro se lance tout d’abord dans l’art de la soie qu’il abandonnera par la suite pour faire carrière dans le théâtre. Máiquez grandit dans ce milieu artistique mais malgré les réticences de son père il souhaite lui aussi embrasser cette profession[2].  

Il joue ses premières scènes au théâtre de Carthagène, puis par la suite à Malaga où il ne trouve pas le succès escompté. Máiquez est reconnu comme étant, certes, un jeune homme  à la figure svelte, intéressante et belle, mais n’ayant pas reçu une éducation artistique solide, son jeu de scène reste maladroit et malgré une imagination et une volonté forte  il peine à parfaire son apprentissage.

En 1791, alors âgé de 23 ans, il rejoint la troupe de Manuel Martinez qui travaille au Teatro del Principe et dans laquelle il reste trois ans. Il travaille et développe sa propre vision du jeu de scène et de la déclamation.

Pour lui, le théâtre reflète l’image de la société et les personnages joués doivent parler, bouger et gesticuler comme tout homme. Il est en désaccord avec les codes du théâtre classique selon lesquels gesticuler comme un fou montre quelqu’un de froid et ne pas déclamer avec emphase quelqu’un d’insipide[2].

Máiquez veut faire évoluer l’expression et le jeu des sentiments associés à la tragédie tel que la douleur, la fureur et le désespoir. Il s’attache à vouloir capter l’attention du spectateur par le regard plutôt que par des gestes amples et grotesques qu’il considère comme sur-joués et détachent le personnage de sa nature tragique pour le rendre risible.  

Admirateur, entre autres, du succès des frères Kemble et de l’acteur français François-Joseph Talma,  Máiquez décide en 1799 de partir en France, il y parvient grâce à l’aide de Manuel Godoy qui lui obtient une pension et grâce à l’argent qu’il parvient à amasser en vendant ses bijoux et costumes de scène. Il arrive le 7 octobre 1799 à Paris.

Máiquez apprend beaucoup de Talma et se définit comme son disciple, ce que Talma refuse d’admettre par modestie. Maiquez se prend également d’admiration pour d’autres actrices et acteurs français comme Lafond, Clauzel, Mlle. Mars, Mlle. George et Mlle. Duchesnois.

En 1800 il revient en Espagne à Madrid pensant être engagé par l’Etat qui a alors racheté les théâtres del Principe et de la Cruz, mais ce n’est pas le cas et  Máiquez retourne en France, il revient par la suite à Madrid en 1801. Très vite il conquit le publique espagnol avec ses représentation de El Celoso Confundido, La Vida es Sueño, et la tragédie Othello[3]

Máiquez est fait prisonnier par l’Etat pour avoir pris part au célèbre Soulèvement du Dos de Mayo, il est conduit à Bayonne en 1808 où il sera libéré par Joseph Bonaparte. Il retourne alors sur les planches des théâtres de Madrid. Au retour de Ferdinand VII sur le trône, il se fait à nouveau emprisonner en 1814, il est relâché grâce à ses amis. La Guerre d’Indépendance l’oblige à fuir dans un premier temps à Ciudad Real puis à Grenade où il meurt le 17 mars 1820[2]

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. « El actor Isidoro Máiquez - Colección - Museo Nacional del Prado », sur www.museodelprado.es (consulté le )
  2. a b et c Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes, « Semanario pintoresco español. Tomo III, Núm. 133, 14 de octubre de 1838 | Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes », sur www.cervantesvirtual.com (consulté le )
  3. Antonio Puig Campillo, « El actor Isidoro Máiquez », Monteagudo: Revista de literatura española, hispanoamericana y teoría de la literatura,‎ , p. 23–27 (lire en ligne, consulté le )